Comment savoir si je médite correctement ? Comment savoir si ma méditation fonctionne ?
Ces deux questions (en réalité les deux versants de la même question) reflètent le perfectionniste présent en chacun de nous qui surveille nos activités pour s’assurer que nous les accomplissons correctement. Ce qu’il y a de formidable avec la méditation, c’est qu’il est impossible de se tromper, à moins de ne rien faire. (C’est en fait ce perfectionniste qui est en cause dans la majeure partie de notre stress et l’objectif de la méditation est de diminuer ce stress, pas de l’intensifier.)
Pendant que vous méditez, mettez (dans la mesure du possible) de côté le perfectionniste et revenez en douceur à votre point de focalisation ici et maintenant. (Pour des instructions détaillées sur la méditation, voyez les autres chapitres de ce livre et notamment le chapitre 6.)
Les expériences que vous pourrez rencontrer au cours de vos méditations – envie de dormir, pensées surchargées, gène physique, agitation, émotion profonde – ne signifient pas que vous êtes dans l’erreur. Au contraire, elles constituent la matière première de vos méditations, les vieux schémas et habitudes qui se transforment progressivement au fur et à mesure que votre méditation s’approfondit. (Voyez le chapitre 10 pour découvrir comment transformer ces vieilles habitudes.)
Pour ce qui est de savoir si votre méditation « marche » ou non, ne vous attendez pas à voir apparaître des lumières clignotantes ou être pris de soudaines secousses d’énergie. Les changements seront plus imperceptibles et vos proches ou vos amis remarqueront peut-être que vous êtes moins irritable ou stressé qu’avant, vous-même vous sentirez plus heureux ou plus paisible à certains moments, sans aucune raison valable. Je le répète encore une fois : ne courrez pas après les résultats, car quand on est impatient, chaque seconde semble durer une éternité. Faites confiance à votre pratique et laissez les changements s’opérer par eux-mêmes.