Quatre « solutions » en vogue qui ne fonctionnent pas vraiment
Avant d’achever la litanie des malheurs du
postmodernisme et de vous proposer des solutions qui marchent,
j’aimerais que nous survolions quelques approches très prisées de
gestion du stress et de l’incertitude qui créent plus de problèmes
qu’elles n’en résolvent.
La dépendance : En détournant les personnes de leurs souffrances, en les encourageant à laisser de côté leurs soucis et préoccupations et en modifiant la chimie du cerveau, la dépendance imite certains des bénéfices de la méditation. Malheureusement, elle fixe l’esprit sur une substance ou une activité dont on ne peut plus se défaire – drogues, alcool, sexe, jeu,... Il devient alors plus difficile de s’ouvrir aux merveilles du moment ou d’entrer en contact avec une dimension plus profonde de l’être. La majorité des dépendances entraînent un mode de vie autodestructeur qui aboutit à une intensification des problèmes que la personne voulait au départ fuir.
Le fondamentalisme : en proposant une réponse simple et superficielle aux problèmes complexes, un sens et un sentiment d’appartenance et en rejetant un grand nombre des fléaux évidents du postmodernisme, le fondamentalisme – tant dans sa forme religieuse que politique – offre un refuge contre l’ambiguïté et l’aliénation. Les fondamentalistes divisent malheureusement le monde en deux blocs : le blanc et le noir, le bon et le mauvais, nous et les autres, ce qui ne fait en fin de compte d’attiser l’aliénation, les conflits et le stress.
Les divertissements : Lorsque vous vous sentez seul ou aliéné, il vous suffit d’allumer la télé ou de vous rendre au cinéma le plus proche et de vous jeter sur la dernière nouveauté. Cela calme votre anxiété et apaise votre souffrance. En plus de divertir, les médias donnent l’impression de recréer un esprit communautaire en établissant un contact entre les gens et le monde autour d’eux. Mais il est impossible d’avoir une conversation à cœur ouvert avec une vedette de télévision ni d’embrasser son acteur préféré ! Sans oublier que les médias – intentionnellement ou non – manipulent nos émotions, remplissent nos têtes d’idées et d’images issues de la culture populaire et dirigent notre attention en dehors de nous-même – au lieu de nous donner la possibilité de découvrir ce que nous savons, pensons et éprouvons vraiment.
Le consumérisme : le consumérisme est une réponse fausse aux maux de la vie, fondée sur la croyance que la solution consiste à vouloir et avoir toujours plus – plus de nourriture, plus de biens, plus de vacances, plus de tout ce que les cartes de crédit peuvent acheter. Comme vous l’avez déjà peut-être compris, le plaisir s’estompe vite et vous planifiez activement votre prochain achat – à moins que vous n’essayiez de trouver un moyen de régler les factures de cartes de crédit qui tombent avec une précision d’horloge à la fin de chaque mois. J’en ai dit assez ?