Se comprendre et s’accepter
Arrivé à un stade donné de votre développement, vous en aurez peut-être assez d’essayer de vous « arranger » ou bien vous avez déjà accompli un si bon travail qu’il est temps de passer à l’étape suivante. C’est à ce moment-là que vous comprendrez que certains schémas ne peuvent être modifiés – et que vouloir coûte que coûte les transformer ne fait que les rendre plus inébranlables – et décidez de cesser de vous « arranger » pour prendre conscience de vous et vous accepter.
Je compare volontiers le changement à l’un de ces casse-tête chinois que l’on glissait sur les doigts, très en vogues lorsque j’étais gamin. Plus vous tiriez, plus vous étiez coincé. Mais si vous bougiez vos doigts l’un vers l’autre – geste de l’acceptation de soi – vous pouviez facilement les libérer. Si vous doutez de vous, n’avez pas confiance en votre jugement ou vous accablez de reproches, la méditation va vous apprendre à vous accepter et même à vous aimer.
Grâce à mon travail de psychothérapeute, j’ai
réalisé qu’une autocritique mesquine pouvait infliger des dégâts
dans le psychisme de personnes par ailleurs parfaitement
équilibrées – et que l’antidote impliquait inévitablement
une acceptation de soi-même, ce que les bouddhistes appellent
« entrer en amitié avec soi-même ». Lorsque vous apprenez
à vous accepter tel que vous êtes, vous vous adoucissez et ouvrez
votre cœur, non seulement à vous mais aussi aux autres. (Pour en
savoir plus sur l’acceptation de soi, voyez les chapitres 6 et
10.)