L’hypervigilance
La prochaine fois que vous voyez une toute jeune maman, regardez-la s’occuper de son nouveau-né. Surveille-t-elle en permanence son visage pour y repérer un signe de maladie ou de gêne ? Non. Si elle entretient une relation saine avec son enfant, elle le regarde dans les yeux avec une attention chaleureuse et aimante mais sans anxiété ni inquiétude.
Porter la même attention soucieuse et douce à votre méditation peut vous aider. Si votre concentration a tendance à devenir obsessionnelle, perfectionniste ou focalisée comme un laser, vous risquez, à l’arrivée, d’être plus stressé qu’avant de commencer. Relâchez votre attention comme une mère aimante, en observant votre expérience sans inquiétude ni tension. N’hésitez pas, si vous en avez envie, à vous interroger sur la peur plus profonde qui a peut-être motivé votre trop grande vigilance.
L’hypervigilance peut aussi se manifester par une surveillance constante de vos progrès, ponctuée par le terrible « Comment est-ce que je m’en sors maintenant ? » Le problème est que le vrai progrès dans la méditation implique d’être simplement présent, détaché de toute inquiétude extérieure. Là encore, relâchez votre conscience et laissez faire.