Apprendre à connaître votre respiration
Vous serez peut-être surpris (et un peu énervé) de constater que votre corps se raidit et que votre respiration devient difficile, laborieuse et dénaturée lorsque vous y faites pour la première fois attention. Alors que vous respirez fort bien depuis la naissance sans vous poser de question, tout d’un coup vous semblez ne plus savoir comment vous y prendre !
Gardez votre calme – vous ne faites pas l’exercice de travers. Essayez simplement de ne pas vous focaliser trop brusquement sur votre souffle, de le suivre sans le contrôler. Comme lorsque vous avez appris à faire du vélo, vous allez tomber jusqu’au jour où, sans que l’on sache pourquoi, vous réussirez. Dès lors, cela deviendra une seconde nature.
Explorer votre respiration, sans nécessairement essayer de la suivre, peut vous être utile au début. Commencez par noter ce qui se passe pendant le processus – la cage thoracique qui se soulève puis s’affaisse, le mouvement de votre ventre, la sensation de l’air traversant les narines. Observez les différences entre vos respirations : certaines sont courtes et peu profondes, d’autres longues et profondes ; certaines descendent jusqu’au ventre, d’autres s’arrêtent en haut des côtes ; certaines sont puissantes ou difficiles, d’autres légères ou faibles.
Consacrez 5 à 10 minutes à cette exploration avec la curiosité d’esprit d’un jeune enfant qui voit une fleur ou un papillon pour la première fois. Qu’avez-vous vu de nouveau ? En quoi chaque respiration diffère-t-elle de la précédente ? Lorsque vous avez l’impression de bien connaître votre souffle, vous pouvez commencer les exercices de comptage ou de suivi des respirations.
Si à la première lecture cet exercice vous paraît idiot, vous serez surpris de constater à quel point il est difficile d’arriver jusqu’à 10 sans se tromper ! Il n’est pas nécessaire d’arrêter le bavardage de l’esprit, mais si vos pensées vous distraient, revenez à votre respiration et recommencez au début.
Une fois acquis le comptage des inspirations et des expirations (disons après un à deux mois de pratique régulière), ne comptez plus que les expirations. Si vous voyez que votre esprit vagabonde pendant les inspirations, revenez à l’exercice précédent jusqu’à ce que vous soyez prêt à passer à la seconde étape.
