Le doute
Cet obstacle peut s’avérer particulièrement difficile à négocier, car il remet l’ensemble du voyage en question. « Est-ce que j’ai tout ce qu’il faut pour méditer ? Je n’arrive jamais à apaiser mon esprit – je ferais peut-être mieux d’essayer le yoga ou le t’ai chi. À quoi cela va me servir de suivre ma respiration ? Comment ce genre de pratique peut-elle mener à la relaxation et à la tranquillité d’esprit ? » Il est bien évidemment important de poser des questions et d’obtenir des réponses satisfaisantes, mais lorsque vous avez décidé d’essayer la méditation, vos doutes doivent vous servir de pâture et ne pas être constamment pris au sérieux.
Attention ! Le doute s’installe également
lorsque vous voulez en faire trop ou lorsque vos exigences sont
trop élevées. Comme je l’ai expliqué au chapitre 6, avec la
méditation, vous devez mettre vos attentes de côté et pratiquer
tout simplement, confiant que les bénéfices vont s’accumuler avec
le temps. Si vous avez besoin d’être convaincu, je vous conseille
la lecture d’autres livres louant les mérites de la
méditation.
Le doute fait travailler l’esprit et rend la concentration difficile. Commencez par nommer votre doute et observer les sensations qu’il évoque et les histoires qu’il débite. Grâce à la pratique de la pleine conscience, le doute s’apaise progressivement et s’éloigne vers le fond. Enfin, tous vos petits doutes pourront fusionner en un grand doute qui vous décidera à vous interroger profondément sur la nature de l’existence et trouver quelques réponses pour vous-même.