Les racines indiennes
C’est en Inde que se trouvent les plus profondes racines de la méditation avec les sâdhus (hommes et femmes sacrés ayant renoncé à toute attache matérielle pour se consacrer à la recherche spirituelle) et les yôgis qui ont cultivé une forme ou une autre de méditation depuis plus de 5 000 ans. L’Inde a fournit un sol fertile sur lequel les arts méditatifs se sont épanouis avant de se diffuser en Orient et en Occident. Ce phénomène est attribuable au climat qui ralentit le rythme de la vie, à la mousson qui contraint les gens à passer plus de temps chez eux ou simplement à une lignée ininterrompue de méditants tout au long des siècles.
Dans les Védas, premiers textes écrits indiens, on ne trouve même pas de mot pour la méditation, mais les prêtres védiques accomplissaient des rites et des chants complexes destinés aux dieux qui requéraient une immense concentration. Peu à peu, ces pratiques se sont transformées en une sorte de méditation pieuse alliant les techniques de contrôle du souffle et la focalisation dévote envers le Divin. (Pour en savoir plus sur la focalisation, voyez le chapitre 1). Plus les prêtres fouillaient en profondeur, plus ils se rendaient compte que l’adorateur et l’objet adoré, l’être individuel et l’être divin lui-même ne faisaient qu’un – une vision intérieure profonde qui a continué à inspirer et instruire les personnes en quête de spiritualité de tous les temps.