Zafus, bancs et autre attirail exotique
En fonction de la tradition méditative que vous étudiez, vous serez amené à découvrir un certain nombre d’instruments pour s’asseoir. Je connais certains yôgis qui jettent à terre un petit sac rectangulaire rempli de riz avant de s’y installer ingénieusement et de croiser les jambes dans la posture du lotus. De nombreux bouddhistes ou adeptes du zen préfèrent les coussins ronds et rembourrés appelés zafus (littéralement « objet pour s’asseoir » en japonais), souvent associés à une sorte de natte plate et carrée remplie de ouate dont ils se servent pour se surélever (voir figure 7-8).
Les zafus ont fait leur apparition dans les salles de méditation de toutes les lignées et confessions spirituelles, depuis les soufis et les bouddhistes jusqu’aux moines chrétiens (pour en savoir plus sur les soufis, reportez-vous au chapitre 3). Ils sont généralement rembourrés de kapok, une fibre naturelle soyeuse qui empêche la déformation du coussin même après des usages répétés. Mais j’ai aussi vu des zafus plus lourds, garnis d’enveloppes de blé noir ou de ouate et même des formes rectangulaires rembourrées de mousses rigides de polyuréthane.
Avant d’acheter un zafu, essayez-en de plusieurs tailles et de formes différentes, en faisant attention à leur confort, stabilité et hauteur. Vous devez pouvoir, si possible, poser les deux genoux au sol lorsque vous êtes assis, le bassin légèrement incliné vers l’avant.
Si vous avez opté pour la position à genoux, essayez un zafu ou tout autre coussin pratique que vous posez par terre, entre vos jambes. Il existe aussi des bancs spécialement conçus pour la méditation. Le mot d’ordre est d’essayer avant d’acheter. Pour ce qui est des chaises, préférez les plus simples à dossiers droits – là, pas d’option exotique ! Un détail : les fesses doivent être légèrement surélevées par rapport aux genoux.