Si vous n’aimez pas le sport, essayez le jardinage
Même si les ressemblances avec le sport sont très nombreuses, certains assimilent davantage la pratique de la méditation au jardinage. Après avoir planté les semences, vous n’essayez pas de hâter la pousse des plantes, non ? Vous vous contentez d’arroser et de mettre de l’engrais, d’éclaircir puis d’arroser encore jusqu’à l’apparition des jeunes pousses, attirées vers la lumière par un mélange complexe et mystérieux de chimie, de génétique, de phototropisme et d’on ne sait quoi d’autre.
Il faut retenir que savoir est inutile – vous avez juste à jouer votre rôle sans intervenir. Si vous vous emballez et que vous arrosez trop ou remuez la terre trop tôt, vous ne faites que perturber le processus.
Vous devez fournir la même régularité dans l’effort pendant vos méditations, sans trop arroser ni gratter le sol à la recherche de signes de progrès – et sans non plus vous absentez une semaine en laissant votre parcelle de terre sans aucun soin. Faites ce que vous avez à faire sans vous focaliser sur les résultats et votre jardin resplendira de lui-même tout naturellement.
Comme le disait un ancien maître zen chinois « le Bouddha au visage de soleil, le Bouddha au visage de lune », ce qui voulait dire, heureux ou triste, débordant d’énergie ou fatigué, asseyez-vous tel que vous êtes.
Soyez surtout très vigilant face à ces deux attitudes extrêmes : la paresse ou le laisser-aller – « je ferais mieux d’aller me coucher, de me reposer, de regarder la télé » et le perfectionnisme – « je ne suis pas prêt à méditer, je ne suis pas assez doué, bon ou concentré ». Ce livre parle de la méditation pour les débutants, ne l’oubliez pas, et de toutes façons, le meilleur moyen de devenir assez « bon » pour méditer est de s’y atteler !