La méditation peut vous rendre plus performant au travail et dans vos loisirs
Pour des raisons très similaires à celles de la guérison, la méditation permet de devenir plus performant. En décontractant le corps et réduisant le stress et l’anxiété, vous fonctionnez en effet avec davantage d’efficacité. La méditation favorise les états mentaux positifs comme l’amour, la joie et le bien-être, et facilite la circulation de l’énergie vitale à travers le corps, stimulant la confiance en soi et un sentiment de pouvoir et d’efficacité. Elle éveille également une relation plus profonde avec la source de tout sens et de tout objectif, vous inspirant et vous donnant du tonus dans tout ce que vous faites.
La méditation vous enseigne également comment cultiver d’autres qualités et aptitudes qui contribuent naturellement à vous rendre plus performant, quoi que vous fassiez – sport, travail, jardinage, études ou simplement la vaisselle ou le ménage ! En voici une courte liste – si vous en voyez d’autres, faites-le-moi savoir :
- Une focalisation et une concentration plus fortes : lorsque vous avez appris à vous concentrer sur une tâche (en suivant votre souffle ou récitant votre mantra), vous êtes ensuite capable de reporter cette faculté dans votre travail ou dans vos loisirs. Il n’y a qu’à observer la capacité de focalisation et de concentration d’athlètes comme Michael Jordan, Steffi Graff ou Zinedine Zidane !
- Une inattention minimale : ce léger avantage est l’envers du précédent. Plus vous méditez avec régularité, plus les distractions s’évanouissent rapidement à l’arrière-plan, tandis que votre esprit se pose et se focalise dans une direction donnée. Inutile de préciser que l’on travaille ou joue mieux lorsque l’esprit n’est pas perturbé par le bavardage de millions de pensées hors propos. Comme le yôgi Berra dit un jour à propos du basket-ball, « comment peut-on penser et tirer en même temps ? ».
- Être présent, sans aucune aspiration : même si vous avez un objectif en tête – gagner la course, boucler votre projet, mettre la balle dans un minuscule trou à 250 m de distance – le paradoxe est que vous avez davantage de chances de gagner si vous mettez de côté vos objectifs pour ne vous concentrer que sur le mouvement ou la tâche à exécuter à un moment précis.
- Une clarté perceptive et mentale accrue : l’un des effets secondaires fortuits de garder l’esprit dans l’instant est d’aiguiser le sens et de rendre l’esprit plus prompt et plus sensible aux détails mineurs – ce qui est, bien évidemment, plus pratique lorsque vous essayez de faire pour le mieux.
- Une plus grande résistance et une capacité de concentration plus longue : au fur et à mesure que vous augmentez la durée de vos méditations de 10 à 15 puis 20 minutes ou plus, vous développez peu à peu le pouvoir d’être attentif plus longtemps. Vous n’êtes plus découragé ou épuisé si facilement lorsqu’un travail ou une activité de longue haleine ou très difficile se présente.
- L’expérience du « flux » : dans le milieu sportif, on parle de la « zone ». Il s’agit des moments ou des périodes prolongés pendant lesquels vous vous sentez en parfaite synchronisation avec votre corps et votre environnement. Le temps semble se ralentir, les sensations de bien-être et de joie sont plus fortes, vous percevez avec une très grande clarté tout ce qui se produit (et même avant que cela ne se produise) et vous savez avec exactitude ce qu’il vous faut faire ensuite. En cultivant vos pouvoirs de concentration, vous développez la capacité d’entrer dans le « flux » plus facilement, quelle que soit la situation. (Pour en savoir plus sur le « flux », voyez le chapitre 1.)
- La vision multidimensionnelle des choses : méditer vous apprend à observer et assister à votre expérience sans vous perdre dans les détails. Cette conscience élargie et globale vous permet de prendre du recul naturellement et d’observer le tableau en entier, ce qui peut s’avérer d’une utilité extrême lorsque vous essayez de résoudre un problème, devancer l’équipe adverse (dans le sport et dans les affaires) ou juste évaluer et améliorer vos performances. Certains grands athlètes racontent même être capables, pendant qu’ils jouent, de voir l’ensemble du jeu comme s’ils étaient en hauteur.
- La pleine conscience des comportements autodestructeurs : au fur et à mesure que vous élargissez votre conscience pour y englober vos sensations et procédés mentaux, vous découvrez des schémas répétitifs de pensées et de sensations, à l’origine de votre stress et de votre impossibilité de vous exprimer pleinement (voir chapitre 10). En élargissant cette pleine conscience à vos épreuves (au travail ou dans vos loisirs), vous pouvez parvenir à capturer vos schémas autodestructeurs pour les remplacer par des options plus productives et efficaces.
- L’acceptation de soi et l’absence d’autocritique : rien ne décourage plus l’enthousiasme et n’entrave plus la réussite que la tendance que nous partageons pour la plupart de nous rabaisser, notamment sous la pression. Mais en méditant régulièrement, vous apprenez à vous accepter tel que vous êtes et à noter les jugements lorsqu’ils surviennent. Puis, quand les choses vont mal, il vous suffit de faire appel à vos aptitudes méditatives pour désamorcer en douceur l’autocritique en vous focalisant sur l’action pour faire au mieux.
- La compassion et le travail d’équipe : dans son best-seller Sacred Hoops, Phil Jackson décrit comment il a formé une équipe de basketteurs championne du monde en s’inspirant de principes et leçons appris au cours de son étude de la méditation zen. En plus de la focalisation, de la pleine conscience et des autres facteurs évoqués ici, Jackson met l’accent sur le rôle de la compassion. « Au fur et à mesure que ma pratique {méditative} mûrissait, écrit-il, je commençais à apprécier l’importance de jouer avec un cœur ouvert. L’amour est la force qui enflamme l’esprit et soude les équipes entre elles. »