Vers le toit du monde et au-delà
Avant de quitter définitivement l’Inde vers la fin du premier millénaire apr. J.-C., le bouddhisme ancien a connu de profonds bouleversements. Les premières écoles ont évolué vers ce que l’on appelle aujourd’hui le Theravada, une école importante qui s’est développée depuis le sud de l’Inde au Sri Lanka et dans tout le Sud-Est asiatique. En grande partie limitée aux moines et aux religieuses, la doctrine du Theravada met l’accent sur un chemin progressif vers la libération. Un peu plus tardivement, naquit un autre courant, le Mahâyâna (Grand véhicule) qui prêchait l’idéal du bodhisattva – celui qui cultive l’éveil pour le bien de tous et consacre sa vie à libérer les autres. Ce second courant était plus égalitaire et offrait à tous, y compris aux laïcs, la voie de l’illumination.
De l’Inde, les moines et les érudits errants ont véhiculé le Mahâyâna par-delà l’Himalaya (le Toit du monde) vers la Chine et le Tibet. Là, il s’est mélangé avec des doctrines spirituelles locales, a pris racine et a donné naissance à différentes traditions et écoles dont les plus connues sont le Ch’an (ou Zen) et le Vajrayâna ou Tantrayâna (véhicule des tantriques) qui a porté la pratique de la méditation encore plus haut.