Distinguer vos pensées et vos sentiments de vous-même
Trouvez un endroit calme dans lequel vous pouvez vous asseoir sans être dérangé pendant 10 minutes. Une fois confortablement installé, procédez comme suit :
- Respirez à plusieurs reprises lentement et profondément.
- Portez votre attention
sur vos pensées. Si vous êtes quelqu’un de plutôt émotif, faites
l’exercice avec vos émotions.
Au lieu de vous laisser rattraper par vos pensées (ou émotions) comme c’est le cas d’ordinaire, prenez le temps de les regarder, comme un pêcheur ne quittant pas sa ligne des yeux ou un joueur de tennis suivant sa balle. Si votre attention se disperse, revenez à votre travail.
Au début, vous aurez l’impression d’une suite sans fin de pensées (ou d’émotions) et il vous sera certainement difficile d’en distinguer le début et la fin. Avec de la pratique, vous verrez que certaines pensées reviennent un peu comme des refrains populaires – inquiétudes, images favorites, ou idées bizarres. Avec beaucoup d’attention, vous remarquerez que chacune est structurée avec un début, un milieu et une conclusion. - Au bout de 10 minutes,
arrêtez l’exercice et réfléchissez à ce que vous venez de
vivre.
Avez-vous réussi à garder une certaine « distance » par rapport à vos pensées et vos émotions ou bien vous êtes-vous laissé engloutir ?
Le but de cet exercice n’est pas de voir si vous parvenez à bien suivre vos pensées ou émotions, mais de vous permettre de passer de l’autre côté de la barrière pour les observer. Croyez-le ou pas, vous êtes celui qui pense et non les pensées ! Grâce à la méditation, vous prendrez une certaine distance par rapport à vos pensées et vous vous apercevrez qu’elles perdent l’emprise totale qu’elles avaient jusqu’alors sur vous. Avoir des pensées, oui, mais ne les laissez pas vous avoir !
J’ai un ami programmeur, par exemple, qui a reçu énormément d’amour et de soutien lorsqu’il était enfant. Aujourd’hui, arrivé adulte, il se considère comme quelqu’un de naturellement compétent et méritant même s’il n’est pas le meilleur. Conséquence : il apprécie son boulot, prend des décisions de travail sans stress superflu, sent un soutien naturel chez ses collègues et dégage une assurance qui attire les autres et les pousse à lui faire confiance.