Les tantra indiens : trouver le sacré dans le monde des sens
Pour bon nombre d’Occidentaux, le mot « tantra » est associé à des pratiques sexuelles qui ont été adaptées pour gagner une audience populaire. Le tantrisme s’est développé dans les premiers siècles apr. J.-C., comme une importante doctrine de pensées et de pratiques indiennes. Se fondant sur l’idée que la réalité absolue et le monde relatif des sens étaient inséparables, les tantriques utilisaient les sens – y compris la pratique de rites sexuels – comme accès à la réalisation spirituelle. Inutile de dire qu’une telle approche a inévitablement des écueils ; si le yoga et le bouddhisme peuvent se tourner vers l’abnégation, le tantrisme peut se confondre avec le péché sensuel.
La
méditation tantrique englobe souvent des pratiques visant à
éveiller la Kundalinî-shakti, énergie
associée à la créature divine dormant à la base de la colonne
vertébrale. Une fois stimulée, la shakti
s’élève par un canal énergétique situé dans la colonne vertébrale
et ouvre sur son chemin chacun des 7 centres de conscience du corps
ou chakras ou çakras.
Ces centres qui vibrent à des fréquences différentes et sont
associés à diverses fonctions physiques et psychologiques, sont
localisés près du périnée, des organes génitaux, du plexus solaire,
du cœur, de la gorge, du front (troisième œil) et de la couronne de
la tête. (Pour en savoir plus sur les chakras, voyez le chapitre
12). Enfin, la shakti peut jaillir à travers le chakra de la tête
dans une explosion d’extase. C’est à ce stade que le pratiquant se
rend compte de son identité avec le divin, alors qu’il se trouve
enfermé dans une enveloppe corporelle.