La méditation ne risque-t-elle pas de me rendre trop détendu et trop distant pour réussir à l’école ou dans mon travail ?
Pour beaucoup, la méditation est encore associée à un autre choix de vie impossible, d’où leur crainte de se voir transformés en hippie ou en yôgi nombriliste dès l’instant où ils s’aventureront à s’asseoir en silence pendant une poignée de minutes. La méditation enseigne en réalité comment focaliser son esprit et réduire les distractions afin d’être plus efficace dans ses activités et son travail. Sans compter que tout le monde sait combien il est difficile d’effectuer quoi que ce soit de très bien lorsque l’on est trop tendu. Là encore, la méditation aide à se détendre et à réduire l’anxiété pour mieux utiliser (et apprécier) son temps.
Comme je l’ai expliqué plus en détail dans le chapitre 1, la majorité des pratiques méditatives reposent sur l’association concentration /conscience réceptive. La concentration est indispensable pour fixer l’attention sur un objet donné, comme le souffle ou une sensation corporelle. Il vous est possible par la suite d’étendre cette faculté à votre travail, ou toute autre activité. Les psychologues appellent cette absorption totale inhérente à une concentration intense le « flux ». Il s’agit d’un état d’esprit où le temps se ralentit, les distractions s’estompent et l’activité se fait sans peine et avec un plaisir extrême.
La conscience réceptive permet d’élargir votre attention pour y englober toute la gamme de vos expériences, tant intérieures qu’extérieures. Les deux réunies – concentration et conscience réceptive – se combinent pour créer cette vigilance décontractée que l’on peut observer chez les grands artistes, les athlètes et adeptes des arts martiaux. On ne peut tout de même pas les accuser de planer ou d’être inefficaces, non ?