La somnolence
La plupart d’entre nous marchent en dormant une bonne partie de leur vie, ne faisant pratiquement pas attention à ce qui se passe autour d’eux. Vous est-il déjà arrivé de rentrer chez vous en vous étonnant d’y être déjà ou de ne pas vous être rendu compte du trajet ? L’objectif essentiel de la méditation étant de s’éveiller et de prêter attention, il n’est pas étonnant que tous les méditants aient à affronter, au moins de temps en temps, un manque d’intérêt et un état de rêverie !
Certainement l’obstacle le plus fréquent, la somnolence prend des formes diverses et variées. Commencez par explorer votre expérience : dans quelle partie du corps apparaît-elle ? Que se passe-t-il dans votre esprit ? La fatigue est-elle aussi physique ou bien vous sentez-vous seulement mentalement éteint ? Si vous baillez parce que vous avez mal dormi les nuits précédentes, arrêtez votre méditation et faites un petit somme.
Le plus souvent, votre esprit deviendra confus dès lors que vous vous interdirez d’éprouver une émotion indésirable ou désagréable comme la peur ou la tristesse. Voici les questions que vous pouvez vous poser : « Qu’est-ce que j’essaye d’éviter ? Qu’y a-t-il juste sous cette envie de dormir ? » (Vous pouvez élargir cette investigation aux autres moments de votre vie où vous êtes léthargique ou totalement absent.)
Après quelque temps de pratique, l’envie de dormir vous prendra peut-être lorsque votre esprit sera au repos, libéré des stimulations qui l’occupent le reste de la journée. Il vous sera utile à ce stade de réveiller votre énergie en ouvrant grand les yeux et en vous tenant droit. Si votre somnolence persiste, levez-vous et marchez ou aspergez-vous le visage d’eau froide pour vous aider à rester éveillé.