Quatre postures qui ont fait leurs épreuves + quelques autres
Si aucune des postures assises ne vous convient, vous pouvez vous inspirer de la tradition bouddhiste qui offre quatre autres postures toutes aussi acceptables pour la méditation traditionnelle :
Méditation assise
Méditation debout
Méditation en marchant
Méditation allongée
Des statues géantes de l’Inde et du Sud-Est asiatique représentent le Bouddha en personne méditant allongé sur son côté droit, la tête posée dans sa main. Les yôgis et les ascètes ont pendant longtemps méditer débout, parfois sur un pied. La méditation en marchant est encore largement pratiquée dans le monde, depuis les monastères zen du Japon et des forêts de Thaïlande aux communautés soufies du Moyen-Orient et aux ermitages d’Europe et d’Amérique du Nord.
Les soufis reconnaissent bien évidemment une cinquième posture – la danse tournante des derviches – et les taoïstes enseignent l’art martial du T’ai chi comme une forme de méditation en mouvement. En Occident, certains adeptes du psychiatre suisse Carl Gustav Jung ont mis au point une danse méditative appelée « mouvement authentique » et l’on trouve aussi dans la tradition chrétienne la pratique d’une marche contemplative autour d’un labyrinthe en spirale. En fin de compte, toute activité peut devenir méditation à condition de la mener en pleine conscience comme je l’expliquerai plus en détail au chapitre 15.
Pendant les traditionnelles retraites silencieuses, j’ai vu des personnes méditer dans des chaises roulantes, des nouveaux se percher sur des coussins élevés, entourés de traversins, des anciens ne rien faire d’autre que marcher ou rester couché pendant dix jours. J’ai également vu une photo du célèbre méditant indien Swami Muktananda le montrant en méditation, niché comme un oiseau dans un arbre. La vérité est qu’il n’existe pas une façon « correcte » de méditer – vous devez trouver celle qui vous correspond le mieux.