Maxime[117]

À Nadejda Iakovlevna Mandelstam[118]

Des hommes surgissaient du néant, l’un après l’autre. Un inconnu s’allongeait près de moi sur le châlit, il s’affalait la nuit contre mon épaule osseuse et me donnait sa chaleur – quelques gouttes de chaleur – recevant la mienne en échange. Il y avait des nuits où aucune chaleur ne sourdait à travers le caban et le blouson matelassé déchirés, et au matin je considérais mon voisin comme mort, à peine étonné que le mort fût vivant, qu’il se levât pour l’appel, s’habillât et exécutât docilement les ordres. J’avais peu de chaleur. Peu de chair sur les os. Cette chair ne suffisait que pour la colère, l’ultime sentiment humain. Ce n’est pas l’indifférence, mais la colère qui demeure en dernier, elle est le sentiment le plus proche des os. Surgi du néant, l’homme disparaissait dans la journée – il y avait beaucoup de secteurs à la prospection de charbon –, et pour toujours. Je ne connaissais pas les gens qui dormaient près de moi. Je ne leur demandais rien, et ce n’était pas pour me conformer au proverbe arabe : « Ne demande rien et on ne te mentira pas. » Il m’était bien égal qu’on me mente ou non, j’étais en dehors de la vérité et du mensonge. Les truands ont un rude proverbe à ce sujet, un proverbe plein d’un mépris profond à l’égard du questionneur : « Si tu n’y crois pas, prends ça pour un bobard. » Je ne posais pas de questions et n’entendais pas de bobards.

Qu’avais-je pu garder jusqu’au bout ? La rage. Et, tout en cultivant cette rage, j’escomptais mourir. Toutefois la mort, si proche récemment encore, commença à reculer pas à pas. Elle ne fut pas remplacée par la vie, mais par un état de semi-conscience que l’on ne peut nommer et auquel on ne saurait donner le nom de vie. Chaque journée, chaque lever de soleil était gros d’une menace : celle d’une nouvelle secousse mortelle. Or celle-ci ne venait toujours pas. Employé comme bouilleur, le plus facile de tous les travaux, encore plus facile que celui de gardien, je n’arrivais pas à couper les bûches pour le « titan », pour la bouilloire de marque Titan. On aurait pu me renvoyer, mais où ? Nous étions loin dans la taïga, notre campement – notre mission, comme on disait à la Kolyma – ressemblait à une île perdue dans l’univers de la taïga. Je me traînais à grand-peine, la distance de deux cents mètres qui séparait la tente de mon lieu de travail me semblait infinie et je m’asseyais plusieurs fois en chemin pour me reposer. Je me rappelle encore le moindre creux, la moindre bosse, la moindre ornière de ce sentier mortel, et le petit ruisseau devant lequel je m’allongeais à plat ventre pour en laper la bonne eau froide, revigorante. La scie passe-partout, que je portais tantôt sur l’épaule, tantôt en la traînant par une poignée, était un fardeau d’un poids incroyable, me semblait-il.

Je n’arrivais jamais à faire chauffer l’eau à temps, à faire bouillir le « titan » pour l’heure du déjeuner.

Cependant aucun des travailleurs, des libérés – tous étaient d’anciens détenus –, n’y prêtait attention. La Kolyma nous avait appris à distinguer l’eau potable uniquement à sa température chaude ou froide, peu importait qu’elle ait ou non bouilli.

Nous nous moquions du saut dialectique qui transforme la quantité en qualité. Nous n’étions pas des philosophes. Nous étions des travailleurs de force et notre eau chaude potable était dépourvue des qualités requises pour ledit saut.

Je mangeais avec indifférence, m’efforçant d’avaler tout ce qui me tombait sous la main : morceaux, lambeaux de nourriture et baies de l’année précédente. Soupe de la veille ou de l’avant-veille venant du chaudron des « libres ». Allons donc ! Il ne restait pas de soupe de la veille chez nos libérés.

Dans notre tente, il y avait deux fusils : des fusils de chasse. Les perdrix ne craignaient pas l’homme et, au début, on pouvait abattre les oiseaux depuis le seuil de la tente. On cuisait le gibier sous la cendre ou bien on le rôtissait après l’avoir soigneusement vidé. On gardait les plumes-duvet pour en faire des oreillers : c’était une forme de commerce, d’argent assuré, d’appoint pour les maîtres libres des fusils et des oiseaux de la taïga. Les perdrix plumées et vidées étaient cuites dans des boîtes de conserve de trois litres suspendues au-dessus du feu. Je ne trouvais jamais de restes de ces oiseaux mystérieux. Les estomacs affamés des libres broyaient et pulvérisaient tous les os sans laisser de restes. C’était encore un des prodiges de la taïga.

Je ne goûtai jamais à un morceau de ces perdrix. Moi, j’avais les baies, les racines des herbes et la ration. Et je ne mourais pas. Je me mis à regarder avec de plus en plus d’indifférence et sans animosité aucune le soleil rouge glacial et les montagnes dénudées où tout – les rochers, les courbes du ruisseau, les mélèzes et les peupliers –, tout était rude et hostile. Le soir, un brouillard froid montait de la rivière : je n’avais jamais chaud, à aucun moment de la journée ou de la nuit dans la taïga.

Gelés, mes doigts des mains et des pieds me faisaient mal, me tourmentaient. La peau rose vif des doigts restait toujours aussi rose et fragile. J’avais toujours les doigts enveloppés dans des chiffons sales pour les protéger au moins contre une nouvelle plaie, contre la douleur, jamais contre l’infection. Du pus suintait de mes gros orteils, la suppuration ne s’arrêtait jamais.

J’étais réveillé par un coup de marteau sur un rail. La fin du travail était indiquée de la même façon. Après avoir mangé, je me couchais immédiatement sur le châlit sans me déshabiller, bien entendu. Et je m’endormais. La tente sous laquelle je vivais et dormais, je la voyais comme dans un brouillard : des gens bougeaient quelque part, j’entendais des jurons, des bagarres éclataient, puis le silence revenait avant l’affrontement final. Les bagarres se calmaient rapidement et s’arrêtaient d’elles-mêmes : personne ne retenait ni ne séparait personne, les moteurs de la bagarre calaient, et s’instaurait le calme glacé de la nuit avec son ciel haut et blême qui apparaissait par les déchirures du plafond de toile au milieu des ronflements, des râles, des gémissements, des toux et des jurons que les dormeurs proféraient dans leur sommeil.

Une nuit, donc, je sentis que je percevais les gémissements et les râles. Ce fut une sensation brutale comme une illumination et cela ne me réjouit guère. Plus tard, quand je me rappelai cet instant d’étonnement, je compris que mon besoin de sommeil, de néant, d’inconscience s’était fait moindre : j’avais dormi mon soûl, comme disait Moïsseï Moïssevitch Kouznetsov, notre forgeron, le plus sage d’entre les sages.

Une douleur persistante s’empara de mes muscles. Quels muscles pouvais-je bien avoir à l’époque, je l’ignore ! Mais la douleur était là et elle me mettait en rage, car elle m’empêchait de m’abstraire de mon corps. Et puis je vis surgir en moi autre chose que la colère ou la rage. C’était l’indifférence, l’absence de peur. Je compris que tout m’était indifférent : être frappé ou pas, avoir ou non mon déjeuner, ma ration de pain. Et bien qu’on ne nous battît pas aux fouilles de prospection, à cette mission sans escorte – on ne tabassait qu’aux gisements –, je me souvenais des coups et mesurais mon courage à l’aune des gisements d’or. Cette indifférence, cette absence de peur jetèrent un pont fragile qui m’éloigna de la mort. La conscience qu’ici on n’allait pas me battre, car ici on ne battait pas, cette prise de conscience engendra de nouvelles forces et de nouveaux sentiments.

Après l’indifférence vint la peur, une petite peur : la crainte d’être privé de cette vie salvatrice, de ce travail salvateur de bouilleur, du ciel haut et froid et de la douleur persistante de mes muscles épuisés. Je compris que j’avais peur de partir d’ici et de retourner aux gisements d’or. J’avais peur, et voilà tout. De ma vie, je n’avais lâché la proie pour l’ombre. Jour après jour, de la chair repoussait sur mes os. L’envie, tel est le sentiment qui me revint ensuite. Je me mis à envier mes camarades morts, ceux qui avaient péri en 1938. Je jalousai aussi mes voisins vivants en train de manger, de fumer. Mais je n’enviai jamais les gradés, ni le chef de travaux ni le chef de brigade : c’était un autre univers.

L’amour ne me revint pas. Ah, que l’amour est loin de l’envie, de la peur et de la colère ! Comme il n’est pas nécessaire à l’homme ! L’amour survient quand tous les sentiments humains sont déjà revenus. Il survient, il revient en dernier – d’ailleurs, revient-il vraiment ? Mais il n’y avait pas que l’indifférence, l’envie et la peur pour témoigner de mon retour à la vie. La pitié à l’égard des animaux me revint avant la pitié à l’égard de l’homme.

Comme j’étais le plus faible dans cet univers de fouilles et de tranchées de prospection, je travaillais avec le topographe : je traînais derrière lui sa mire et son théodolite. Parfois, pour aller plus vite, le topographe mettait les courroies du théodolite sur son dos, et il ne me restait plus qu’à porter la mire très légère, décorée de chiffres. Le topographe était un détenu. Pour se donner du courage – il y avait beaucoup de fugitifs, l’été, dans la taïga –, il avait un fusil de chasse qu’il avait obtenu des autorités. Mais le fusil ne faisait que nous gêner. Et pas uniquement parce qu’il était superflu dans notre difficile progression. Un jour que nous nous reposions dans une clairière, le topographe, jouant avec son fusil, mit en joue un bouvreuil à gorge rouge venu voir le danger de plus près pour le prévenir. Et sacrifier sa vie, si nécessaire. Sa femelle devait couver quelque part : il n’y avait pas d’autre explication à sa témérité. Le topographe épaula son fusil, j’en détournai le canon.

— Laisse ton fusil.

— Qu’est-ce qui te prend ? Tu es devenu fou ?

— Laisse cet oiseau tranquille, voilà tout.

— Je le dirai au chef.

— Allez au diable, toi et ton chef !

Le topographe ne voulut pas faire d’histoires et ne dit rien au chef. Je compris que quelque chose d’essentiel m’était revenu.

Je n’avais vu ni livres ni journaux depuis de longues années. Je ne les regrettais plus depuis longtemps. Mes cinquante camarades de tente, de cette tente en toile déchirée, ressentaient tous la même chose : on n’avait jamais vu ni livre ni journal dans notre baraque. Les autorités supérieures, le chef de travaux, le chef de la prospection et le chef de brigade n’avaient pas de livres quand ils venaient dans notre pauvre univers.

Mon langage, le langage grossier des gisements, était pauvre, aussi pauvre que les sentiments qui subsistent encore près des os. « Lever, départ au travail, déjeuner, fin du travail, coucher, citoyen-chef, permettez-moi de vous demander, la pelle, la fouille, à vos ordres, le foret, le pic, il fait froid dehors, il pleut, la soupe est froide, la soupe est chaude, le pain, la ration, laisse-moi ton mégot » : je me contentais d’une vingtaine de mots depuis bien des années. La moitié en était des jurons. J’avais entendu une anecdote dans ma jeunesse ou mon enfance : un Russe qui n’utilisait qu’un mot avec différentes intonations pour raconter un voyage à l’étranger. La richesse des jurons russes, leur inépuisable grossièreté ne me furent pas révélées dans mon enfance ni dans ma jeunesse. L’anecdote du juron était, en ces lieux, digne d’un enfant de chœur. Mais je ne recherchais pas d’autres mots. Je ne savais même plus s’il en existait. J’étais incapable de répondre à cette question.

Je fus épouvanté, abasourdi quand dans mon cerveau, oui, là, je m’en souviens parfaitement, sous l’os pariétal droit, naquit un mot qui ne convenait pas du tout à la taïga, un mot que je ne compris pas moi-même, sans parler de mes camarades. Je criai ce mot :

— Maxime ! maxime !

J’éclatai de rire.

— Maxime ! criai-je directement au ciel du Nord, envahi par une double aurore, sans comprendre encore le sens de ce mot qui avait jailli en moi.

Et s’il m’était revenu, tant mieux ! Je débordais d’une joie immense.

— Maxime !

— En voilà un cinglé !

— Ça, pour être cinglé, il l’est ! Tu parles l’étranger ou quoi ? me demanda, sarcastique, l’ingénieur minier Vronski, le fameux Vronski, celui des trois brins de tabac.

— Vronski, donne-moi de quoi fumer.

— Non. Je n’ai pas de tabac.

— Trois brins seulement.

— Trois brins ? D’accord.

Et un ongle sale retirait trois brins de tabac d’une blague remplie de gros gris.

« L’étranger ? » : la question transportait mon destin dans l’univers des provocations et des dénonciations, des enquêtes-instructions et des prolongations de peine.

Mais je me moquais bien de la question provocatrice de Vronski. Ma découverte était immense.

Le sentiment de colère est le dernier sentiment avec lequel l’homme sombre dans le néant, dans le monde inanimé. Mais est-ce un monde mort ? Même les pierres ne me semblaient pas mortes, sans parler de l’herbe, des arbres ou de la rivière. La rivière est non seulement l’incarnation et le symbole de la vie, elle est la vie même. Son mouvement incessant, son murmure, sa nature qui oblige l’eau à courir en descendant le courant, en affrontant le vent contraire, en se frayant un chemin à travers les rochers, en coupant les steppes et les prés… La rivière qui change de lit quand il est desséché et mis à nu par le soleil, qui se faufile entre les rochers, petit filet d’eau à peine visible qui accomplit son éternelle tâche, petit ruisseau qui a perdu sa foi en l’aide du ciel, en la pluie salvatrice… Et, au premier orage, à la première averse, la rivière modifie ses berges, casse les rochers, déracine les arbres et dévale rageusement l’éternel chemin qui est le sien…

Maxime ! Je n’avais pas confiance en moi ; j’avais peur en m’endormant que ce mot revenu ne disparût pendant la nuit. Or le mot ne disparaissait pas.

Maxime ! Qu’on rebaptise de ce nom la rivière au bord de laquelle se dressait notre campement, notre mission Rio-Rita ! Qu’est-ce que « Rio-Rita » avait de mieux que « maxime » ? Le mauvais goût du cartographe maître de la terre avait introduit Rio-Rita sur les cartes de l’univers. Et on ne pouvait plus changer.

Maxime ! Il y avait quelque chose de romain, de dur, de latin dans ce mot. La Rome antique, pour mon enfance, c’était l’histoire d’une lutte politique, d’une lutte d’hommes, alors que la Grèce antique était le royaume des arts. Pourtant, la Grèce antique avait aussi des hommes politiques et des assassins, de même que Rome comptait nombre de créateurs. Mais mon enfance avait radicalisé, fixé, rétréci et divisé ces deux univers tellement différents. Maxime était un mot romain.

Je passai une semaine sans comprendre ce que ce mot voulait dire. Je le murmurais sans cesse, pour le plus grand effroi et la plus grande joie tout à la fois de mes camarades. Je voulais la solution de l’énigme, des explications, une traduction… Au bout d’une semaine, je compris. Et j’en tremblai d’effroi et de joie. D’effroi, parce que j’avais peur de retrouver ce monde auquel tout retour m’était interdit. De joie, parce que je voyais la vie me revenir sans que ma volonté eût à intervenir.

Il me fallut bien des jours pour apprendre à rappeler du fin fond de ma mémoire des mots nouveaux, encore et toujours, les uns après les autres. Chaque mot me revenait à grand-peine, chaque mot surgissait à l’improviste et seul. Les pensées et les mots ne me revenaient pas comme un fleuve. Chacun s’en revenait solitaire, sans l’escorte d’autres mots connus, et commençait par surgir sur la langue avant d’arriver au cerveau.

Et puis, ce fut le jour où tous, les cinquante travailleurs, nous abandonnâmes le travail et courûmes au campement, à la rivière en sautant hors des fouilles, des tranchées ou en laissant des arbres à moitié sciés ou la soupe à moitié cuite dans le chaudron. Tous couraient plus vite que moi, mais j’arrivai quand même à temps en clopinant et en m’aidant des mains pour dévaler la montagne.

Un chef venait d’arriver de Magadane. La journée était belle : chaude et sèche. Sur l’énorme souche de mélèze qui se trouvait à l’entrée de la tente, un phonographe trônait. Le phonographe jouait une musique symphonique qui couvrait le chuintement de l’aiguille.

Et tout le monde se pressait tout autour : les assassins et les voleurs de chevaux, les truands et les caves, les chefs de brigade et les travailleurs. Notre chef était là, lui aussi. À voir son visage, on eût pu croire que c’était lui qui avait écrit cette musique pour nous, pour notre mission perdue dans la taïga. Le disque en gomme-laque tournait et sifflait, et tournait aussi la souche remontée comme un ressort bien tendu pour tous ses trois cents sillons, tous ses trois cents ans…

1965

Récits de la Kolyma
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