Voyage à Ola

J’ai assisté à Magadane, par un dimanche radieux et ensoleillé, à un match entre les brigades locales Dynamo 3 et Dynamo 4. La morne uniformité de ces noms était due au souffle de l’unification stalinienne. Finales, éliminatoires, tout était joué par des brigades Dynamo, il fallait du reste s’y attendre dans la ville où nous étions. J’étais placé assez loin, tout en haut des gradins, et je fus victime d’une illusion d’optique : j’eus l’impression que les joueurs des deux brigades se préparaient à marquer un but en courant très lentement, et, lorsque la manœuvre fut amorcée, le ballon dessina dans l’air une trajectoire si paresseuse que l’on aurait pu comparer la scène à un reportage télévisé passé au ralenti. Mais les reportages télévisés au ralenti n’étaient pas encore nés, pas plus que la télévision elle-même, si bien que ma comparaison est un péché bien connu des critiques littéraires. À vrai dire, le ralenti existait déjà au cinéma de mon temps, il avait vu le jour avant moi ou en même temps. J’aurais donc pu comparer ce match de football à un film passé au ralenti, et je me suis rendu compte seulement après coup que cela n’avait rien à voir avec un effet spécial : ce match se déroulait simplement dans l’Extrême-Nord, sous d’autres latitudes et longitudes. Le mouvement des joueurs était ralenti, de même que leur vie tout entière. J’ignore s’il y avait parmi eux des victimes de la fameuse campagne menée par Staline contre les footballeurs. Car Staline ne se mêlait pas seulement de littérature et de musique, mais également de football. L’équipe du TsSKA[38], la meilleure du pays et la championne de l’époque, a été démantelée en 1952 après sa défaite aux Jeux Olympiques. Elle n’a plus jamais été reconstituée. Il ne devait pas y avoir de membres de cette équipe parmi les joueurs du match de Magadane. En revanche, le quatuor des frères Starostine, Nikolaï, Andreï, Alexandre et Piotr, des joueurs de l’équipe nationale, pouvait fort bien y participer. De mon temps, à l’époque qui nous intéresse, comme disent les historiens, tous les frères Starostine se trouvaient en prison, inculpés d’espionnage au profit du Japon.

Mantsev, le président du NSFK (Conseil Supérieur de la Culture Physique) avait été liquidé, fusillé. Il faisait partie des vieux bolcheviks qui avaient joué un rôle actif dans le coup d’État d’Octobre. C’est la raison pour laquelle il a été liquidé. Le poste purement formel qu’il avait occupé durant les mois précédant sa mort n’avait pu assouvir la soif de vengeance de Staline, bien entendu.

Voici ce que l’on m’avait dit à la section de district de Magadane :

« Nous n’avons rien contre votre départ pour le continent, pour la Grande Terre. Trouvez du travail, donnez votre démission, partez, nous n’y mettrons aucun obstacle, ce n’est plus la peine de vous adresser à nous. »

C’était un vieux truc, un petit jeu qui m’était familier depuis l’enfance. Cette situation sans issue et la nécessité de manger trois fois par jour contraignaient les anciens détenus à suivre ce genre de directives. Je remis au service du personnel du Dalstroï mes premiers, mes maigres papiers d’homme libre, ainsi que mon livret de travail avec une unique inscription, la copie du certificat de ma formation d’aide-médecin authentifiée par les attestations de deux docteurs qui avaient été mes professeurs. Trois jours plus tard, on me fit part d’une proposition d’emploi d’aide-médecin à Ola, une zone dans laquelle les autorités gouvernementales protégeaient la population de la marée des détenus ; ce flot de plusieurs millions d’hommes s’écoulait vers le nord non loin de là, par la route de la Kolyma. Arman et Ola, villages de la côte d’Okhotsk où avait fait escale, sinon Christophe Colomb, du moins Éric le Rouge[39], étaient déjà célèbres depuis fort longtemps. Il y a même à la Kolyma une légende toponymique selon laquelle le fleuve de la Kolyma et la région elle-même doivent leur nom à Christophe Colomb, ni plus, ni moins. On raconte que le fameux navigateur s’est arrêté ici à plusieurs reprises en se rendant en Angleterre et au Groenland. Cette côte était protégée par des lois. Les anciens zékas n’avaient pas tous le droit d’y vivre. On ne laissait pénétrer aucun truand dans cette région, ni les anciens voleurs, ni les chiennes, ni les « rangés », ni les bandits en activité. Mais moi, en tant que nouvellement libéré, j’avais le droit de me rendre dans ces îles bénies. On y trouvait du poisson dans les rivières, donc de la nourriture, du gibier – encore de la nourriture. Des entreprises agricoles – toujours de la nourriture. Et des troupeaux de rennes – encore et toujours de la nourriture.

Ces troupeaux de rennes (je crois même que dans les premiers temps du Dalstroï, Berzine s’était aussi lancé dans l’élevage des yaks) causaient bien des soucis à l’État. Ils exigeaient d’énormes subventions. Parmi d’innombrables extravagances, je me souviens des efforts désespérés déployés pendant des années par le Dalstroï pour apprendre aux chiens bergers à garder des rennes. Ces chiens, qui surveillaient avec succès des êtres humains dans toute l’URSS, qui accompagnaient les convois de prisonniers et traquaient les évadés dans la taïga, s’étaient catégoriquement refusés à garder des troupeaux de rennes, et la population locale devait s’en charger avec l’aide de chiens esquimaux ordinaires. Ce fait historique curieux est peu connu. À quoi cela tenait-il ? Le cerveau du chien berger serait-il programmé pour les êtres humains, et non pour les rennes ? C’est peut-être cela. Il y a dans la chasse en meute, menée par exemple par les loups contre des troupeaux de rennes, toutes les preuves qu’ils sont capables de surveiller des rennes. Mais aucun chien berger n’a jamais pu apprendre à garder ces troupeaux. On n’est arrivé ni à dresser des chiens déjà expérimentés ni à faire de jeunes chiots des bergers, et non des chasseurs de rennes. Ces tentatives se sont soldées par un échec, et par la victoire totale de la nature.

C’est donc dans cette Ola regorgeant de rennes, de poissons et de baies, que j’avais émis le désir de me rendre. Bien entendu, les salaires y étaient deux fois moins élevés que dans les camps, au Dalstroï. En revanche, l’État y encourageait la lutte contre les fainéants, les voleurs et les ivrognes, on les expulsait tout simplement hors du district, vers Magadane, sur les territoires du Dalstroï, où sévissaient d’autres lois. Le président du Comité exécutif détenait le droit d’expulsion, le droit de renvoyer un juste dans le monde des pécheurs, sans jugement et sans instruction. Cette mesure ne concernait pas les autochtones, naturellement. Ces expulsions ne se faisaient pas par des voies compliquées. Le trajet jusqu’à Magadane est d’une centaine de kilomètres par mer, d’une trentaine par la taïga. Prenant le pécheur par le bras, un milicien le conduisait au purgatoire de la prison de transit de Magadane, où il y avait également un « quarposte » pour les libres, avec le même régime que pour les détenus. Tout cela me plaisait beaucoup, et j’acceptai cet ordre de mission pour Ola.

Mais comment s’y rendre ? Bien sûr, je touchais des indemnités journalières de déplacement à partir du moment où la main parfumée d’un inspecteur du service du personnel m’avait personnellement remis la feuille de route à travers un guichet-tunnel. Seulement ici, l’hiver arrive vite, et j’aurais voulu parvenir sur mon lieu de travail, car on ne gardait sûrement pas les nouveaux à Ola même. Alors ? Faire du stop ? Me fiant à l’opinion publique, j’effectuai un sondage auprès de mes voisins dans l’interminable queue du service du personnel. Quatre-vingt-dix-neuf virgule neuf pour cent étaient pour le bateau. Je me décidai donc pour la vedette qui partait de la baie de Vessiolaïa. Là, j’eus une chance étonnante, un vrai conte de fées : je tombai dans la rue sur Boris Lesniak, qui m’avait tant aidé avec sa femme lors de mes années de famine, mes années de vaches maigres.

Il existe une expression bien connue dans la science de la vie : « une période de chance ». La chance peut se manifester dans les grandes comme dans les petites choses. On dit qu’un malheur n’arrive jamais seul. Un bonheur non plus. Le lendemain, alors que je me demandais comment me procurer une place sur le bateau, je rencontrai, également dans la rue, Iarotski, l’ancien chef comptable de l’hôpital. Il travaillait dans la baie de Vessiolaïa, et sa femme me laissa faire une lessive dans leur appartement. Pendant toute une journée, j’ai lavé avec plaisir le linge sale accumulé durant mon voyage, tandis que j’étais livré au bon vouloir du lieutenant-colonel Fraguine. Cela aussi, c’était une chance. Iarotski me donna une recommandation écrite pour l’administrateur. Il y avait un départ par jour. Je montai mes deux valises à bord. L’une était vide (une astuce de truand), l’autre contenait mon unique costume d’homme libre, un complet bleu foncé très bon marché acheté sur la Rive Gauche à l’époque où j’étais encore un détenu, ainsi que des cahiers de poèmes, de minces carnets, mais ce n’était plus le papier de Barkane. Ces cahiers s’étaient malgré moi remplis peu à peu de vers rimés et ne devaient pas éveiller les soupçons de celui qui me les déroberait. Mais on ne me les vola pas. Le bateau partit à l’heure prévue et m’amena jusqu’à Ola, à l’hôpital civil pour tuberculeux. La baraque servant d’hôtel abritait également le département sanitaire du district dirigé par un jeune médecin. Le responsable était en mission, il me fallait donc attendre quelques jours. Et je partis à la découverte d’Ola.

Ola était déserte et silencieuse. C’était la migration des truites et des saumons quittant leurs frayères pour gagner la pleine mer, avec la même hâte qu’à l’aller, la même fougue impétueuse à franchir l’embouchure. Et les mêmes chasseurs leur avaient tendu les mêmes embuscades. En ces jours où la récolte de poisson battait son plein, tout le village – hommes, femmes, enfants, chefs et subordonnés – était au bord de la rivière. Les usines de poissons, les fumoirs et les séchoirs fonctionnaient nuit et jour. Il ne restait à l’hôpital que le personnel de garde, tous les malades convalescents étaient allés à la pêche, eux aussi… De temps à autre, le village poussiéreux était traversé par une carriole sur laquelle s’ébrouait, dans une énorme caisse en planches de deux mètres, une mer argentée d’esturgeons et de saumons. Quelqu’un hurlait d’une voix désespérée : « Senka ! Senka ! » Qui pouvait bien crier en ce jour de folle moisson ? Un tire-au-flanc ? Un saboteur ? Un grand malade ?

« Senka ! Donne-moi du poisson ! »

Et Senka, sans arrêter sa carriole, de lâcher les rênes une seconde pour lancer dans la poussière un énorme saumon de deux mètres qui scintillait au soleil. Quand je fis comprendre au vieil autochtone qui était à la fois aide-médecin de garde et gardien de nuit, que je mangerais bien quelque chose, il me répondit :

« Qu’est-ce que tu veux ? On a de la soupe de truite. Elle est d’hier, mais c’est de la truite rose, pas du saumon. Là-bas. Tu peux t’en faire réchauffer, mais c’est que tu n’en voudras pas. Nous, par exemple, on ne mange pas du poisson de la veille ».

Après avoir avalé une demi-écuelle de cette truite de la veille et m’être un peu reposé, je me rendis sur la rive pour me baigner. La mer d’Okhotsk est réputée pour être boueuse, froide et salée, mais je nageai un peu, pour ma culture générale.

Le village d’Ola était poussiéreux. La carriole, en passant, soulevait des montagnes de poussière. La canicule régnait depuis longtemps, et je n’ai jamais su si cette poussière se transformait en boue rocailleuse comme dans la région de Kalinine, par exemple. Cette journée passée dans le village d’Ola m’a permis de découvrir deux singularités de cette région nordique.

Un nombre incroyable de poules d’origine italienne, des Leghorn au plumage blanc. Les fermiers faisaient uniquement l’élevage de cette race, sans doute pour sa productivité en œufs. À l’époque, un œuf coûtait cent roubles sur le marché de Magadane. Et comme toutes les poules se ressemblent, chaque propriétaire marquait le plumage des siennes avec de la peinture. Si les sept couleurs ne suffisaient pas, on les combinait, si bien que les poules étaient peinturlurées comme des footballeurs de matchs à grand spectacle et faisaient penser à un défilé officiel de drapeaux ou à une carte de géographie. Bref, à tout ce qu’on veut, sauf à de la volaille.

La seconde particularité était l’uniformité des palissades. Elles étaient étroitement collées aux maisons et les lopins étaient minuscules, mais c’étaient tout de même des lopins individuels. Comme les enclos en planches serrées ou en fil de fer barbelé étaient l’apanage de l’État, et que les palanques typiquement russes ne constituent pas une protection sûre, les palissades de toutes les maisons d’Ola étaient tendues de vieux filets. Cela leur donnait une certaine beauté, un certain coloris, comme si l’on avait quadrillé tout l’univers d’Ola pour l’étudier avec soin. Les filets de pêche gardaient les volailles.

J’avais une affectation pour l’île de Siglane, sur la mer d’Okhotsk, mais la responsable de la section de district me refusa sur mon dossier, et me proposa de retourner à Magadane. Ce n’était pas une grande perte : j’avais des papiers en règle. Il se trouve par hasard que cet ordre de mission est toujours en ma possession. Il me fallait regagner Magadane, reprendre le bateau qui m’avait amené ici. Ce qui ne se révéla pas si simple, mais nullement parce que j’étais un vagabond sans passeport ou un ancien zéka.

Le mécanicien du bateau résidait à Ola, et le faire monter à bord pour prendre son poste n’était pas une mince affaire. Après trois jours d’inaction et de beuverie, on finit par le traîner hors de son isba et on lui fit parcourir lentement, en le posant à terre, puis en le relevant, les deux kilomètres qui séparaient sa maison de l’embarcadère où était amarré le bateau, et où s’était rassemblé un groupe assez important de passagers, une dizaine de personnes. On mit une heure, sinon deux, à lui faire faire le trajet. Le gros plein de soupe s’approcha du bateau, se glissa dans la cabine et lança le moteur Kawazaki. Le bateau s’ébranla, mais nous n’étions pas encore partis. Avant que ses mains ne retrouvent leur position habituelle sur le gouvernail, il les frotta, les frappa longuement l’une contre l’autre. Neuf des dix passagers (j’étais le dixième) se précipitèrent dans sa cabine en le suppliant de s’arrêter et de rebrousser chemin. On avait laissé passer l’heure de la marée, il était impossible d’arriver à Magadane dans les temps. De toute façon, il faudrait revenir ou bien mouiller en haute mer. Pour toute réponse, le mécanicien se mit à vociférer qu’ils n’avaient qu’à aller se faire voir et que lui, le pilote, ne laisserait pas passer la marée. Le Kawazaki fonça en direction de la pleine mer, tandis que la femme du pilote quêtait parmi les passagers, une chapka à la main, pour le rince-cochon. Je donnai un billet de cinq roubles. Puis je montai sur le pont pour regarder jouer les phoques et les baleines et voir approcher Magadane. Mais il n’y avait pas trace de Magadane, rien qu’une côte, des récifs vers lesquels nous voguions sans pouvoir y accoster.

« Saute ! me conseilla soudain une femme habituée à faire le trajet Ola-Magadane. Saute, je te lancerai tes valises, on a pied ici ».

Elle-même sauta et leva les bras. Elle avait de l’eau jusqu’à la ceinture. Comprenant que la marée n’attendrait pas, j’ai jeté mes deux valises à la mer (là, j’ai béni les truands pour leur sage conseil) et j’ai sauté moi-même, sentant le fond glissant, mais ferme et sûr de l’océan. J’ai attrapé parmi les vagues mes valises dont le comportement confirmait non seulement les propriétés de l’eau salée, mais aussi les lois d’Archimède, et j’ai suivi mes compagnons de voyage qui se dirigeaient vers la côte plus vite que les vagues de la marée, leurs valises au-dessus de la tête. J’ai atteint le quai de la baie de Vessiolaïa, disant adieu pour toujours à Ola et au pilote. Celui-ci, ayant vu que tous ses passagers étaient parvenus sains et saufs à l’embarcadère, avait fait virer son Kawazaki et était reparti pour Ola afin de terminer la bouteille qu’il y avait laissée.

1973

Récits de la Kolyma
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