Essais sur le monde du crime
1.
Personnages des Souvenirs de la maison des morts de Dostoïevski.
2.
Le narrateur des Souvenirs de la maison des morts.
3.
C’est-à-dire des affaires de sang.
4.
Le mari d’Akoulka est le personnage d’un chapitre éponyme des Souvenirs de la maison des morts.
5.
Surnom donné au commandant de la prison décrite par Dostoïevski.
6.
Le récit de Tchekhov L’île de Sakhaline, où il relate son voyage, fut publié en 1893-1894.
7.
Titre et héros d’un très célèbre récit de Gorki.
8.
Bénia Krik, truand légendaire d’Odessa, est le héros des Récits d’Odessa d’Isaak Babel ; le roman de Léonov narre les aventures d’un ancien héros de la guerre civile, un commandant de l’armée rouge, devenu truand pendant la NEP. Motké Malkhamoves est le personnage d’un poème de Selvinski écrit dans la langue des truands d’Odessa. L’aventurier Ostap Bender est le héros des célèbres romans d’Ilf et Pétrov Les Douze Chaises et Le Veau d’or.
9.
Centres de redressement modèles pour jeunes délinquants, qui servaient de vitrine à la rééducation.
10.
Canal reliant la Baltique à la mer Blanche, ou Biélomorkanal, entièrement construit par des détenus. Trente-cinq écrivains, sous la houlette de Gorki, rédigèrent un livre collectif sur ce gigantesque chantier, où les « criminels » se rachetaient en travaillant pour la patrie.
11.
Pièce célèbre sur la rééducation des truands, dont le héros, Kostia-le- Capitaine, bandit et assassin, devient un travailleur de choc.
12.
Preux légendaire, héros de nombreuses épopées russes.
13.
Au début des années quarante, Timour et sa compagnie, roman de A. Gaïdar, lança la vogue, parmi les jeunes pionniers, d’un mouvement d’aide aux victimes de la guerre.
14.
À l’origine, une « chienne » est un truand qui a trahi et est passé du côté des autorités. Par la suite, ce terme désignera des voleurs ayant adopté la nouvelle loi de la pègre décrétée en 1948 (voir plus loin le récit « La guerre des chiennes »).
15.
E. A. Echba (1893-1939), secrétaire du parti communiste géorgien de 1922 à 1924, contribua à la soviétisation du Caucase.
16.
Dans le premier acte de la comédie de Nicolas Gogol Le Révizor (1936), le juge Tiapkine-Liapkine accepte un cadeau tout en précisant qu’il a une préférence pour « des chiots lévriers ».
17.
Héros du célèbre film Un procès pour trois millions.
18.
Allusion au roman de Fiodor Sologoub, Légende à l’œuvre, écrit en 1914.
19.
C’est-à-dire un violeur, du nom d’une rue de Leningrad où un viol collectif fut commis dans les années vingt.
20.
Titre d’un poème de Pasternak publié en 1924-1928. Il s’agit de la « haute maladie » du poète qui peut être « hôte dans tous les mondes ».
21.
Stoss est un personnage de Lermontov et non de Gogol.
22.
Personnages de La Dame de pique de Pouchkine.
23.
« La Trésorière de Tambov », poème de Lermontov, dans lequel le mari perd sa femme aux cartes (1838).
24.
C’est-à-dire, faites avec des bris de verre. Voir les récits « Séraphin » et « La vie de l’ingénieur Kipreïev ».
25.
Composé arsenical qu’on employait en injections dans le traitement de la syphilis (est aussi connu sous le nom de 606).
26.
Diminutifs de prénoms féminins devenus des noms communs pour désigner les homosexuels qui jouent le rôle de la femme.
27.
Prison d’arrêt ou de transit qui tire son nom de l’arrondissement de la ville où elle est située.
28.
Roman documentaire sur la guerre, qui reçut le prix Staline.
29.
Anton Makarenko (1888-1939), éducateur et pédagogue, auteur d’ouvrages sur la rééducation des délinquants mineurs. Il dirigea lui-même des centres de redressement pour adolescents. Ces jeunes sans-abri étaient en fait souvent des enfants de parents incarcérés ou déportés. Makarenko fut un des idéologues de la « refonte ».
30.
Selon lequel les peines pouvaient être commuées ou allongées sans décision judiciaire.
31.
Cette théorie met l’accent sur la responsabilité (plus forte dans une société socialiste) et considère la peine, non comme une mesure de protection sociale, mais comme une punition. La théorie de Vychinski a également servi de fondement à la torture, et de justification à la délation.
32.
Numéro de l’article du Code pénal concernant les droit commun (par opposition aux 58, les politiques).
33.
Evgueni Baratynski (1800-1844), poète russe.
34.
Alexis K. Tolstoï (1817-1875), écrivain, poète, dramaturge, auteur de plusieurs œuvres historiques sur le règne d’Ivan le Terrible, dont le poème Vassili Chibanov. Pendant l’époque soviétique, ces œuvres pouvaient être lues comme une satire dirigée contre le régime totalitaire et la terreur.
35.
Léonid Outiossov (1895-1982), chanteur très populaire, qui a repris des chansons des truands et a ainsi contribué à créer un certain « romantisme » autour des criminels.
36.
Chef de la police criminelle de Paris, auteur de Mémoires célèbres.
37.
Titre d’un traité des bonnes manières du XVIIIe siècle.
38.
Roman de Pierre Alexis de Ponson du Terrail.
39.
Poème de 1915. Tous les vers cités ont été écrits entre 1915 et 1925.
40.
Vladimir Gavrilovitch Korolenko (1853-1921) : écrivain d’origine ukrainienne. Exilé en Sibérie, il séjourna successivement à Glazov, Perm et en Iakoutie de 1881 à 1884. Auteur du Songe de Makar, En mauvaise compagnie (1885), La forêt murmure (1901) et d’une autobiographie, Histoire de mon contemporain (publiée de 1906 à 1922).
41.
Nikolaï Fiodorovitch Fiodorov (1828-1903), philosophe utopiste qui voyait la tâche de l’humanité dans la victoire sur la mort par les moyens de la science. Il voulait contrôler la nature, dominer le cosmos afin de « ressusciter les pères ». Il formula ses idées dans un ensemble de textes réunis sous le nom de La Philosophie de la cause commune. Il exerça une grande influence sur Dostoïevski, Tolstoï, V. S. Soloviov et, au XXe siècle, sur Platonov, Zabolotski et sur la pensée de l’astronome K. E. Tsiolkovski.
42.
Poèmes d’Essénine.
43.
« L’oiseau de Dieu ne connaît ni peine ni labeur » : poème de Pouchkine connu de tous les enfants et mis en musique.
44.
Personnage du Révizor de Gogol, représentant le type même du vantard.
45.
Décembriste.