Les récits de la Kolyma

1.

La secte Dieu-seul-le-sait : sans doute, des vieux-croyants qui refusaient de parler à l’administration du camp.

2.

Sergueï Alexandrovitch Essénine (1895-1925), poète d’origine paysanne qui, dans les années vingt, cultive l’image du voyou. Enthousiasmé par la révolution, qu’il chante dans ses vers, il est profondément déçu par le nouveau régime, désillusion qui sera l’une des causes de son suicide.

3.

Les détenus étaient enterrés nus.

4.

Bien que la Kolyma ne soit pas une île, ses habitants la distinguent de la Grande Terre qu’ils appellent « le Continent ».

5.

Il ne faut pas confondre l’économiste Sémione Alexeïevitch Cheïnine, mort fusillé, avec le tristement célèbre Lev Cheïnine, juge d’instruction qui seconda Vychinski, le procureur général de l’URSS, dans les procès de la terreur stalinienne, et qui sera mentionné dans « Essais sur le monde du crime ». Devenu auteur de romans policiers à succès, notamment des Carnets d’un juge d’instruction, en russe Zapiski sledovatela, il ne fut pas inquiété au moment de la déstalinisation, car il en savait trop sur ses contemporains.

6.

Sergueï Mironovitch Kostrikov, dit Kirov (1886-1934) : ouvrier qui adhéra à la fraction bolchevique du parti social-démocrate russe, membre du comité central du PC depuis 1921, secrétaire du parti de Leningrad depuis 1926, élu membre titulaire du Comité central en 1930. Son assassinat, le 1er décembre 1934, par un jeune communiste, L. Nikolaïev, fournit à Staline le prétexte pour la grande terreur des années trente contre les membres du parti. La plupart des historiens attribuent aujourd’hui à Staline la responsabilité de cet assassinat dont cependant toutes les circonstances n’ont pas encore été élucidées. (Cf. Alla Kirilina, L’Assassinat de Kirov : destin d’un stalinien, adapté du russe par Pierre Forgues et Nicolas Werth, Paris, éd. du Seuil, 1995.)

7.

Allusion au vers final du poème de Mandelstam « Notre Dame » (1912, recueil Pierre) : « Un jour moi aussi, je transformerai une masse maléfique en quelque chose de sublime. »

8.

L’article 458 du Code pénal prévoyait qu’un détenu devenu invalide pouvait être libéré et renvoyé sur le continent. La décision était prise par une commission médicale (cf. le récit « Croix-Rouge »).

9.

Sans doute, allusion à la langue « astrale » de Velimir Khlebnikov.

10.

Allusion à un poème de Lermontov intitulé « D’après Goethe » (1840) dont le premier vers est : « Les cimes des montagnes dorment dans l’obscurité de la nuit » et qui se termine par « Attends un peu, toi aussi, tu goûteras le repos. »

11.

Casse-noix moucheté ou Nucifraga caryocatactes, oiseau de la famille des corneilles, spécialisé dans l’ouverture des cônes ou l’extraction des graines.

12.

Dans les prisons et dans les camps, il y avait des magasins où le détenu pouvait acheter des produits contre argent, à condition d’avoir obtenu l’autorisation de cantiner.

13.

Ce personnage apparaît sous le nom de Micha Vygone dans le récit « Le plus bel éloge », mais connaît alors un destin différent.

14.

Le 27 août 1929, la semaine de travail fut abolie au profit de la nepreryvka ou semaine de production ininterrompue ; chaque travailleur assurait cinq jours de travail consécutifs, le sixième étant chômé. Il n’y avait plus de jour férié commun, ce qui à l’échelle du pays donnait l’impression d’une activité continue. Ce système se maintint jusqu’en 1940, l’année où le gouvernement soviétique « offrit » aux travailleurs le dimanche.

15.

Une sorte de margarine fabriquée à partir d’huiles végétales et d’autres produits sans valeur nutritive et peu caloriques. L’émulsion se fait par hydrogénation.

16.

Ivan Ivanovitch a mesuré les piles de bois, y compris les espaces entre les rondins. Quant au surveillant, il ne s’intéresse qu’au nombre de mètres cubes réels.

17.

Sur le portail d’Auschwitz et dans certains autres camps nazis il était écrit « Arbeit macht frei », « Le travail rend libre ». La citation de Nietzsche est une sentence du droit romain : « Unicuique suum. »

18.

Lavrenti Pavlovitch Béria (1899-1953), chef de la Tchéka de Géorgie de 1921 à 1931 et premier secrétaire du parti pour la Transcaucasie, remplace Iéjov à la tête du NKVD en 1938 et, après la terreur des années 1937-1938, procède à « l’épuration des épurateurs ». Après la mort de Staline, il est jugé pour « haute trahison », condamné à mort et exécuté.

19.

Son nom de famille est formé sur le mot kouznets, forgeron.

20.

Personnage semi-légendaire considéré par la tradition comme le législateur de Sparte. On lui attribue notamment le maintien de la double royauté.

21.

Le titre de « Cherry-Brandy » renvoie à un poème de Ossip Emiliévitch Mandelstam (1892-1938), écrit en 1931 et faisant allusion à une réunion amicale au musée Zoologique de Moscou. Selon le témoignage de Nadejda Mandelstam, « Cherry-Brandy », dans les plaisanteries entre les proches de Mandelstam, signifiait « bêtises, fadaises ».

Il s’agit dans ce récit de la mort du poète. Arrêté une première fois en mai 1934, il fut exilé trois ans dans l’Oural et finalement autorisé à résider à Voronej après une tentative de suicide. De retour à Moscou en 1937, il fut de nouveau arrêté en 1938, condamné à dix ans de camp, et mourut en décembre de la même année dans un camp de transit de Vladivostok où Chalamov lui-même a séjourné un an auparavant, avant d’être acheminé vers la Kolyma.

22.

On appelle « face hippocratique » l’expression que prend le visage d’un moribond et qu’Hippocrate fut le premier à décrire en détail.

23.

Fiodor Ivanovitch Tiouttchev (1803-1873) : poète romantique russe.

24.

Allusion au poème de Mandelstam connu sous le titre « Le loup » recherché et confisqué par les hommes du NKVD lors de sa première arrestation le 13 mai 1934. Ce poème écrit entre le 17 et le 28 mars 1931 se termine par les vers : « car par mon sang je ne suis pas loup et seul un égal me tuera ».

25.

Alexandre Alexandrovitch Blok (1880-1921) : poète, figure marquante du symbolisme russe.

26.

Vladimir Vladimirovitch Maïakovski (1893-1930), poète futuriste à l’origine, met son art au service de la révolution. Son itinéraire complexe en fera une figure très controversée. Il se suicide en avril 1930.

27.

Les truands étaient considérés comme des éléments « socialement proches », et ils étaient les mieux traités au camp. On leur attribuait les travaux les plus légers… quand ils travaillaient. On confiait, en revanche, aux « politiques » les tâches les plus dures.

28.

Il s’agit d’une mèche large de sept lignes (la ligne, ancienne mesure de longueur, valait 2,54 mm). Ces chiffres désignaient la grosseur des lampes. Une « mèche de sept » correspond à une grosse lampe (avec une mèche de 18 mm de largeur environ).

29.

Épisode que l’on trouve dans un grand nombre de contes russes : l’eau vive (opposée à l’eau morte) permet de ressusciter le héros, généralement mis en pièces, en recollant les parties de son corps.

30.

Fils du tsar : héros de nombreux contes russes, le fils cadet du tsar connaît de multiples aventures dans lesquelles il est souvent aidé par un loup aux pouvoirs magiques. Ces aventures l’entraînent dans des contrées lointaines, « au-delà des montagnes et des mers bleues » (une expression que Chalamov utilise plusieurs fois dans son texte) : il délivre des princesses, ramène des animaux extraordinaires ou cherche l’eau de jouvence.

31.

Les Évenques étaient un peuple de l’URSS vivant en Sibérie septentrionale, à l’est de l’Iénisseï (leur « district national » a Toura pour capitale).

32.

Désigne une qualité de farine.

33.

Il s’agit des camps, des îles de « l’archipel du Goulag ».

34.

Diminutif de Maria. Les truands donnaient des noms de femmes aux jeunes voleurs dont ils se servaient comme de femmes.

35.

Andreï Platonov est un écrivain russe (1899-1951), auteur notamment de Tchevengour, de Djann, de La Fouille ou Le Chantier. L’anecdote racontée n’est pas tirée de la vie de Platonov, mais probablement de celle de Iouri Dombrovski. Ici et plus loin, Chalamov donne souvent à ses personnages des noms d’écrivains. La littérature russe se trouve ainsi enfermée en camp.

36.

Première « déviation nationaliste » à avoir été « écrasée » par le parti. Un dirigeant bolchevique tatare, Soultan-Galiev (1881 ?-1930 ?), adjoint de Staline au Commissariat du peuple aux Nationalités, chercha à obtenir la création d’une république nationale musulmane en URSS, qui aurait englobé la Bachkirie, la Tatarie et la région autonome des Mariis. Il ne fut pas écouté et la Tatarie devint une république autonome en 1920. Plus tard, il fut accusé de nationalisme et de panturquisme. Arrêté une première fois en 1923, il fut relâché puis de nouveau arrêté en 1928 et sans doute exécuté dans une prison. Le mot de « soultan-galievisme » servit alors à désigner toute forme de « nationalisme tatare ou panturc », et de nombreuses arrestations et condamnations pour « nationalisme tatare » eurent lieu dans les années trente à Oufa, Kazan et Iochkar-Ola.

37.

Œuvre de Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski (1821-1881) : l’écrivain fut arrêté en 1849 comme membre du cercle de Pétrachevski accusé de complot contre le tsar Nicolas Ier. Dostoïevski fut condamné à mort mais, après un simulacre d’exécution, il vit sa peine commuée en dix ans d’exil dont quatre de bagne et six de « service militaire » en Sibérie. Il publia ses souvenirs du bagne en 1862.

38.

Nikolaï Alexandrovitch Morozov (1854-1946) : membre de la Ire Internationale, du mouvement Zemlia i Volia (Terre et Liberté), puis de Narodnaïa Volia (La Volonté du Peuple), il fut arrêté en 1882 et condamné à la réclusion à perpétuité. Il purgea sa peine de 1882 à 1905 à la forteresse de Schlüsselbourg. Pendant sa détention, il étudia la physique, la chimie, l’astronomie, les mathématiques et l’histoire. Auteur de nombreux ouvrages scientifiques, il fut, à la fin de sa vie, directeur d’un institut de sciences naturelles.

39.

Véra Nikolaïevna Figner (1852-1942) : révolutionnaire, membre du mouvement Narodnaïa Volia (La Volonté du Peuple), une des figures marquantes du populisme, elle prit part à plusieurs attentats, dont celui réussi contre Alexandre II (1881). Arrêtée en 1884, elle fut condamnée à mort, mais sa peine fut commuée et elle passa vingt ans à la forteresse de Schlüsselbourg ; après une période de relégation (de 1904 à 1906), elle émigra. Elle revint en Russie en 1915. Elle rédigea des Mémoires sur sa vie en prison (traduits en français par Victor Serge sous le titre Mémoires d’un révolutionnaire, 1930).

40.

Diminutifs que se donnent les truands.

41.

Il s’agit des premières lettres de l’alphabet cyrillique.

42.

Un des tableaux les plus populaires du peintre Isaac Illitch Levitan (1861-1900) : Levitan vint à Paris en 1899 pour étudier Corot, les impressionnistes et les maîtres de l’école de Barbizon. On lui doit de nombreux paysages de la région de la Volga.

43.

Tableau du peintre Victor Mikhaïlovitch Vasnetsov (1848-1926). Membre des « Ambulants » comme Répine (cf. note suivante), il réalisa de nombreuses peintures à thème historique dont Les Trois Preux.

44.

Tableau de Ilia Éfimovitch Répine (1844-1930) : peintre russe réaliste du groupe des « Ambulants » qui voulaient répandre l’art russe dans le peuple. Il s’agit là de sa toile intitulée Ivan le Terrible et son fil Ivan : c’est le nom exact de cette peinture célèbre représentant Ivan le Terrible qui vient de tuer de sa propre main son fils aîné dans un accès de fureur.

45.

Nikolaï Alexeïevitch Nekrassov (1821-1877) : journaliste et poète russe.

46.

Rue Kouznetski most : une rue du centre de Moscou où au numéro 24, se trouvait la réception de l’Oguépéou, du NKVD, du NKGB et du KGB.

47.

Ivan Ivanovitch Chichkine (1832-1895) : peintre paysagiste réaliste de la seconde moitié du XIXe siècle, il peignit notamment un célèbre Matin dans la forêt.

48.

Macha est le diminutif de Maria.

49.

Viktor Platonovitch Nekrassov (1911-1988), écrivain, auteur de Dans les tranchées de Stalingrad (Presses de la Cité). Le ton sobre qui tranche sur le pathos des romans de guerre rend ce roman très populaire. Nekrassov y montre notamment à quel point les Russes aiment avoir des subordonnés qu’ils transforment presque en laquais, chaque subordonné se cherchant un subordonné-laquais et, éventuellement, bouc émissaire. Après la guerre, il travaille quelque temps comme journaliste et, en 1954, il publie le roman La Ville natale (Éditeurs français réunis), ainsi que Carnets d’un badaud (Julliard, 1976) et leur suite, Un regard plus autre chose (Gallimard, 1979).

50.

Le Messager du gouvernement (Pravitielstvienny Vestnik) est une sorte de journal officiel publié par décret du tsar du 27 octobre 1869. Il regroupe non seulement différents documents officiels, mais aussi des articles scientifiques, historiques et bibliographiques ainsi que des télégrammes officiels et des nouvelles internes.

51.

Au sovkhoze « Chaud ». Tous les gisements et pratiquement toutes les bourgades ont été créés par les responsables locaux du Goulag, ce qui explique leurs noms, par exemple Spokoïny, « le Tranquille », Séry, « le Gris », etc.

52.

Le « coin rouge » (krasny ougolok) désigne un local de l’inévitable section « culturelle » du bourg. À l’origine, le « coin rouge » (krasny ougol) était l’endroit de l’isba où l’on gardait les icônes (le mot krasny ayant son vieux sens de « beau »). Nanti d’un diminutif, il devint l’endroit où l’on mit les portraits et bustes des dirigeants et, par extension, un local servant « à l’éducation et à la culture ».

53.

Plaques de mica blanc transparent utilisées comme vitres.

54.

Une décision unilatérale suffisait pour divorcer d’un époux condamné selon l’article 58.

55.

Les orthodoxes se signent en joignant le pouce, l’index et le majeur (symboles de la Sainte Trinité).

56.

Andreï Andreievitch Vlassov (1901-1946) : général. Excellent militaire que les incohérences des ordres de Staline finirent par retourner contre son pays, il fut le créateur de la ROA, « l’armée russe de libération » et combattit les Soviétiques aux côtés des Allemands. À l’issue de la guerre, Vlassov, ainsi que les généraux et officiers supérieurs qui s’étaient joints à lui, furent jugés à huis clos en 1946 et pendus. Les soldats furent envoyés dans des camps et bien peu survécurent. Parmi eux, certains avaient pris part aux opérations de tuerie organisées par les Allemands dans les territoires occupés, mais d’autres ne s’étaient rendus coupables d’aucun crime.
Dans L’Archipel du Goulag, Soljénitsyne relate le cas et critique le régime qui a poussé ce militaire à la trahison.

57.

Lechtchenko : chanteur de charme de romances populaires dont le public était friand. Une sorte de Tino Rossi russe.

58.

Alexandre Nikolaïevitch Vertinski (1889-1957) : artiste, poète et compositeur. Célèbre pour ses romances réalistes et nostalgiques très populaires. Il émigra en 1919 et se produisit partout en Occident, aux États-Unis et en Chine. Il rentra en URSS en 1943 et composa alors des chants patriotiques sur des vers de poètes soviétiques.

59.

Vadim Kozine : chanteur célèbre, devenu dénonciateur au camp (cf. « Ivan Fiodorovitch »).

60.

Graisse destinée aux machines qui a la particularité de ne pas geler, même par grand froid.

61.

Sérioja est le diminutif de Sergueï. Le neurologue appelle son confrère chirurgien soit par son prénom « Sérioja » (forme familière), soit par son prénom et son patronyme « Sergueï Fiodorovitch » (marque de politesse).

62.

Le pin nain n’est pas un parent du cèdre. Chalamov commet là une erreur passée dans la langue (cf. lexique : « pin nain »).

63.

Il s’agit de la légende selon laquelle les truands ne volent jamais le pain distribué aux prisonniers. (Voir le recueil « Essais sur le monde du crime ».)

64.

Cette expression désigne une montre de qualité. Le premier terme vient de la maison Bréguet qui existe toujours en France et qui avait une grande réputation en Russie dès le XIXe. Chalamov parle de Bréguet-Herriot, mais il s’agit sans doute d’une confusion.

65.

Le pseudonyme Smertine est composé sur le mot russe smert : mort.

66.

Chalamov le fera lui-même en situant dans une de ces cantines le premier acte de sa pièce Anna Ivanovna.

67.

Après la révolution d’Octobre, les grades dans l’armée furent abolis et les soldats de l’armée rouge appelés « combattants ».

68.

Berzine a dirigé le Dalstroï de 1931 à 1937. Premier chef des camps de la Kolyma, chargé de la mise en valeur de la région, il périt lui-même en 1938, victime des répressions.

69.

Vaskov a été lui-même fusillé en 1937.

70.

Les losanges sont l’insigne des officiers généraux et des maréchaux. L’homme veut dire qu’il n’a jamais été officier supérieur.

Récits de la Kolyma
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