L’incroyant

Je garde soigneusement mon vieux stéthoscope. C’est un cadeau que j’ai reçu le dernier jour des cours d’aide-médecin dispensés au camp, un cadeau de Nina Sémionovna qui dirigeait les travaux pratiques en médecine interne.

Ce stéthoscope est le symbole et le signe de mon retour à la vie, une promesse de liberté, de libération – promesse qui s’est concrétisée. D’ailleurs, être libre et vivre en liberté, ce sont deux choses différentes. Adulte, je n’ai jamais été en liberté, mais j’ai toujours été libre. Je ne compris que bien plus tard, longtemps après le jour où j’acceptai ce cadeau avec un pincement au cœur, une tristesse à peine dissimulée, comme si ce n’était pas à moi mais à un autre qu’il aurait fallu offrir le stéthoscope – symbole et signe de ma plus grande victoire, de ma plus belle réussite dans l’Extrême-Nord, à la frontière entre la vie et la mort. Je ressentais tout cela clairement : je ne sais si je le comprenais, mais je le ressentais sans nul doute en rangeant le stéthoscope près de moi, sous la couverture usée du camp, une vieille couverture militaire, qui avait déjà connu deux, voire trois générations de détenus, échouée à présent chez les élèves du cours. Je caressais le stéthoscope de mes doigts gelés qui n’arrivaient pas à comprendre si c’était du bois ou du métal. Un jour, je le sortis de mon sac à la place de ma cuillère. Et cette erreur avait une signification profonde.

Les anciens détenus pour lesquels le camp a été facile – si toutefois il peut être facile pour quelqu’un – estiment que la période la plus dure de leur existence a été la privation des droits et l’errance qui ont suivi leur détention, lorsqu’ils ne parvenaient pas à trouver une stabilité de vie, cette fameuse stabilité qui leur avait permis de survivre au camp. Ces gens s’étaient adaptés au camp d’une façon ou d’une autre et le camp s’était adapté à eux, leur fournissant de la nourriture, un toit et un travail. Il leur fallait changer brusquement d’habitudes. Ils constataient le naufrage de leurs si modestes espoirs. Après avoir purgé cinq ans de peine, le Dr Kalembet ne put supporter la liberté et se suicida au bout d’un an en laissant un mot : « Les imbéciles m’empêchent de vivre. » Mais les imbéciles n’y étaient pour rien. Un autre médecin, le Dr Miller, déploya une incroyable énergie pour démontrer qu’il n’était pas allemand mais juif : pendant toute la durée de la guerre, il le clamait à tous les coins de rues, dans tous les questionnaires. Il y avait encore un troisième médecin, le Dr Braude, qui avait purgé trois ans de plus à cause de son nom ; aussi le Dr Miller savait-il qu’il ne fallait pas tenter le sort. Le Dr Miller réussit à démontrer qu’il n’était pas allemand. Il fut libéré le jour prévu. Mais, au bout d’un an de vie en liberté, il fut accusé de cosmopolitisme[44]. Pour le moment, il ne s’agissait pas d’une accusation officielle. Un chef cultivé qui lisait les journaux et s’intéressait à la littérature avait convié le Dr Miller à un entretien préliminaire. Parce qu’un ordre est un ordre, mais que le plus grand plaisir des chefs cultivés était de deviner quelle serait la « ligne » avant d’avoir reçu les ordres. Ce qui avait commencé au Centre devait obligatoirement parvenir en son temps à la Tchoukotka, Indiguirka et Iana, à la Kolyma. Le Dr Miller le comprenait parfaitement. Dans le bourg d’Arkagala où il travaillait comme médecin, un porcelet se noya dans la fosse d’aisance. On le retira des excréments, et ce fut le début d’un litige des plus complexes ; toutes les organisations publiques prirent part au débat. Le bourg libre – une centaine de chefs et d’ingénieurs avec leurs familles – demandait qu’on donne le porcelet à la cantine des « libres » : c’était une véritable rareté qu’une côte de porc, des centaines de côtes de porc. Les chefs en avaient l’eau à la bouche. Mais le chef du camp, Koutcherenko, insistait pour qu’on vende le porcelet au camp, et le camp tout entier, toute la zone, discuta du sort de la bête pendant plusieurs jours. Tout le reste avait été oublié. On réunit l’organisation du parti, les syndicats, les soldats du détachement de la garde.

Le Dr Miller, ancien zéka, chef de la section sanitaire du bourg et du camp, devait trancher cette question difficile. Et le Dr Miller trancha en faveur du camp. On dressa un procès-verbal spécifiant que le porcelet, bien que mort dans les excréments, pouvait être utilisé pour la cuisine du camp. Il y a un bon nombre de procès-verbaux de ce genre à la Kolyma. Des fruits au sirop qui sentaient le pétrole « n’étaient pas propres à la vente au magasin du bourg des travailleurs libres, mais pouvaient être passés à l’eau et vendus à la cuisine du camp ».

C’était ce procès-verbal que Miller avait signé la veille de son entretien sur le cosmopolitisme. C’est de la simple chronologie, ce qui reste en mémoire comme un détail de vie important et qui mérite d’être souligné.

Après l’entretien avec le juge d’instruction, Miller ne rentra pas chez lui, il se rendit dans la zone, mit sa blouse, ouvrit la porte de son cabinet puis de son armoire à pharmacie, prit une seringue et s’injecta une solution de morphine dans une veine.

Pourquoi tout ce récit sur les médecins qui se sont suicidés, le porcelet noyé dans les excréments et la joie folle des détenus ? Voici pourquoi.

Pour nous, pour moi et pour les centaines de milliers qui ne travaillaient pas au camp comme médecins, la période qui suivit la détention fut un bonheur total, de chaque jour et de chaque heure. L’enfer que nous avions traversé était bien trop effroyable, et aucune épreuve dans les départements spéciaux et les services du personnel, aucune errance, aucune privation des droits prévue par l’article 39 du système des passeports ne pouvait nous ôter cette sensation de bonheur et de joie par rapport à ce que nous avions connu la veille ou l’avant-veille.

C’était un grand honneur pour un élève des cours d’aide-médecin de suivre les travaux pratiques dans la troisième section thérapeutique. Elle était dirigée par Nina Sémionovna, ancienne maître de conférences en thérapie diagnostique à l’Institut de médecine de Kharkov.

Deux élèves seulement, deux sur trente, pouvaient suivre ces travaux pratiques d’un mois à la troisième section thérapeutique.

La pratique, la surveillance active des malades, c’était infiniment loin des livres, du cours. On ne devient pas aide-médecin ou médecin uniquement en lisant des livres.

Deux hommes furent choisis pour la troisième section : Bokis et moi.

— Deux seulement ? Pourquoi ?

Nina Sémionovna était une vieille femme voûtée aux yeux verts et aux cheveux blancs, toute ridée, désagréable.

— Deux hommes ? Pourquoi ?

— Nina Sémionovna déteste les femmes.

— À ce point ?

— Enfin, elle ne les aime pas. Bref, deux hommes. Des veinards.

La responsable des cours, Mouza Dmitrievna, nous conduisit, Bokis et moi, devant les yeux verts de Nina Sémionovna.

— Vous êtes ici depuis longtemps ?

— Depuis 1937.

— Et moi, depuis 1938. J’ai d’abord été à Elguène. J’y ai fait trois cents accouchements. Avant Elguène, je n’avais jamais accouché personne. Puis est venue la guerre, mon mari est mort à Kiev. Mes deux enfants aussi. Deux garçons. Une bombe.

Il y avait eu autour de moi plus de morts que lors d’une bataille. Ils étaient morts sans aucune guerre, avant toute guerre. Mais tout de même. Il y a malheur et malheur.

Nina était assise sur le lit d’un malade. Elle repoussa la couverture.

— Bien. Commençons. Prenez un stéthoscope, mettez-le contre la poitrine du malade et écoutez… Les Français auscultent à travers une serviette de toilette. Mais le stéthoscope est plus précis, plus sûr que tout. Je ne suis pas partisane des phonendoscopes : c’est l’outil du médecin grand seigneur qui a la flemme de se pencher sur le malade. Le stéthoscope… Ce que je vous apprends, vous ne le trouverez dans aucun manuel. Écoutez.

Le squelette vivant obéissait docilement aux ordres de Nina Sémionovna. Et aux miens.

— Écoutez ce son creux avec cette nuance sourde. Retenez-le pour toute la vie, de même que ces os, cette peau sèche, cette flamme dans le regard. Vous vous en souviendrez ?

— Oui. Toute ma vie.

— Vous vous souvenez du bruit d’hier ? Auscultez de nouveau le malade. Le bruit a changé. Décrivez tout cela, inscrivez-le dans son dossier. Sans hésiter. D’une main ferme.

Il y avait vingt malades dans la salle.

— Il n’y a pas de malades intéressants en ce moment. Et ce que vous avez vu, c’est la faim, rien que la faim, toujours la faim… Asseyez-vous à gauche du malade. Là, à ma place. Passez votre bras gauche autour de ses épaules. Plus fermement. Qu’est-ce que vous entendez ?

Je le décrivis.

— Bon. C’est l’heure du déjeuner. Filez, on vous donnera à manger à la roulante.

Choura, la serveuse bien en chair, nous versa d’une main généreuse un déjeuner « de médecin ». Je croisai aussi le regard de l’économe : ses yeux foncés me sourirent, mais ce sourire était adressé surtout à elle-même, tourné vers l’intérieur.

— Qu’avez-vous, Olga Tomassovna ?

— Ah ! vous l’avez remarqué. Je pense toujours à autre chose. Au passé. À hier. Je m’efforce de ne pas voir le présent.

— Le présent n’est pas si mauvais ni si effroyable.

— Je vous verse encore de la soupe ?

— S’il vous plaît.

Ses yeux foncés me laissaient indifférent. La leçon de Nina Sémionovna, la maîtrise de l’art de soigner étaient bien plus importantes que tout le reste pour moi.

Nina Sémionovna vivait dans la section, dans une chambre qu’on appelait « petite cabine ». Personne n’y pénétrait jamais en dehors de la maîtresse des lieux. Elle rangeait et balayait elle-même. J’ignore si elle lavait aussi le plancher. Par la porte ouverte, on pouvait apercevoir un lit dur et mal fait, une table de nuit d’hôpital, un tabouret, des murs blanchis. Près de la cabine il y avait un petit bureau, dont la porte donnait dans la salle de l’hôpital et non dans l’entrée. Dans cette pièce, il y avait une table du genre bureau, deux tabourets et une chaise longue.

Tout était comme dans les autres sections et, en même temps, il y avait quelque chose de différent : était-ce parce qu’il n’y avait pas de fleurs, ni dans la petite cabine, ni dans le bureau, ni dans la salle ? Ou peut-être était-ce la sévérité de Nina Sémionovna qui en était la cause, le fait qu’elle ne souriait jamais ? Ses yeux lançaient parfois, sans raison, des éclairs vert sombre, émeraude. Ses yeux s’allumaient sans rapport avec la conversation, avec ce qui se passait. Mais ses yeux ne vivaient pas tout seuls : ils vivaient en harmonie avec les sentiments et les pensées de Nina Sémionovna.

Il n’y avait pas d’amitié, pas même une amitié superficielle entre les aides-soignantes et les infirmières. Toutes venaient au travail, au service, prendre leur garde, et on voyait que la véritable vie des employées de la troisième section thérapeutique se déroulait dans la baraque des femmes, après le service, après le travail. En général, dans les hôpitaux des camps, la véritable vie colle au lieu et au temps de travail : on est content d’aller à la section pour quitter au plus vite la baraque maudite.

Il n’y avait pas d’amitié dans la troisième section thérapeutique. Les aides-soignantes et les infirmières n’aimaient pas Nina Sémionovna. Elles ne faisaient que la respecter. Elles avaient peur. Peur du terrible Elguène, le sovkhoze de la Kolyma où les femmes détenues travaillent aussi bien dans la forêt qu’aux champs.

Tout le monde avait peur, sauf Choura, la serveuse :

— Pour amener des gars ici, c’est une sacrée affaire ! disait Choura en flanquant avec bruit les écuelles propres dans le placard. Mais moi, Dieu merci, j’en suis à mon cinquième mois. On va bientôt m’envoyer à Elguène et me libérer ! On libère des mères tous les ans : c’est notre seule chance à nous autres détenues.

— On ne libère pas les 58.

— J’ai l’alinéa 10[45]. Celles qui ont l’alinéa 10, on les libère. On n’est pas des trotskistes. Katioucha travaillait ici, à ma place, l’année dernière. Son gars, Fédia, est maintenant avec moi : on a libéré Katioucha avec l’enfant, elle est venue nous dire adieu. Fédia lui a dit : « Souviens-toi que je t’ai libérée. » Et ce n’était ni la fin de sa peine, ni une amnistie, ni le procureur vert[46] ; elle y est arrivée par ses propres moyens : c’est le plus sûr. Et il l’a vraiment libérée. Je crois que, moi aussi, il m’a libérée…

Choura montra son ventre avec confiance.

— Il t’a sûrement libérée.

— Exact. Je quitterai cette maudite section.

— Mais pourquoi en faire un secret, Choura ?

— Tu le verras toi-même. Demain c’est dimanche, on pourrait préparer la soupe médicinale. Il est vrai que Nina Sémionovna n’aime pas beaucoup toutes ces fêtes. Enfin, elle nous donnera quand même l’autorisation…

La soupe médicinale était une soupe faite avec des médicaments, des racines de toutes sortes, du bouillon-cube dilué dans du sérum physiologique – et ce n’est même pas la peine de saler, comme disait Choura pleine d’enthousiasme… Des gelées de myrtilles et de framboises, de l’églantier, des crêpes.

Tout le monde approuva le repas médicinal. Nina Sémionovna finit sa part et se leva :

— Venez dans mon bureau.

J’entrai.

— J’ai un livre pour vous.

Nina Sémionovna farfouilla dans le tiroir de la table et sortit un livre qui ressemblait à un missel.

— L’Évangile ?

— Non, pas l’Évangile, dit lentement Nina Sémionovna, et ses yeux verts s’allumèrent. Non, pas l’Évangile. C’est du Blok. Tenez.

Je pris avec vénération et timidité le petit livre gris sale de la collection « La bibliothèque du poète ». Je touchai le dos du livre de mes doigts abîmés par les gelures, avec leur peau grossière (c’était encore la peau du gisement) sans en sentir la forme ni l’épaisseur. Il y avait deux marque-pages en papier dans le livre.

— Lisez-moi tout haut ces deux poésies. Celles où il y a les repères.

— « La jeune fille chantait dans le chœur à l’église », « Dans la lointaine petite chambre à coucher bleue. » Je savais autrefois ces poèmes par cœur.

— Ah bon ? Récitez-les.

Je commençai à les réciter, mais ne pus continuer. Ma mémoire refusait de les restituer. Le monde d’où je venais se passait de vers. Il y avait eu des jours dans ma vie, et en nombre considérable, où je ne pouvais ni ne voulais me rappeler aucun vers. Je m’étais réjoui d’être délivré de ce fardeau inutile : il ne me servait à rien dans ma lutte aux plus bas étages de la vie, dans les sous-sols de la vie, dans les fosses d’aisance de la vie. Les vers ne faisaient que m’y gêner.

— Aidez-vous du livre.

Je lus les deux poésies et Nina Sémionovna se mit à pleurer.

— Le petit garçon est mort, mort, vous comprenez ? Partez. Lisez Blok.

Je lus et relus avidement Blok toute la nuit, pendant toute ma garde. À part « La jeune fille… » et « Dans la petite chambre à coucher bleue », il y avait « Envoûtés par le feu et les ténèbres », et aussi des vers enflammés consacrés à Volokhova[47]. Ces poèmes éveillèrent en moi des forces totalement nouvelles. Trois jours plus tard, je rendis le livre à Nina Sémionovna.

— Vous pensiez que je vous donnais l’Évangile, je l’ai aussi. Tenez…

Un livre fut extrait de la table : il ressemblait au Blok, mais il était marron foncé et non gris sale.

— Lisez l’apôtre Paul. Aux Corinthiens… Voilà, c’est ça.

— Je n’ai pas de sentiments religieux, Nina Sémionovna, mais j’ai bien sûr le plus grand respect…

— Comment ? Vous qui avez vécu mille vies ? Vous qui avez ressuscité ?… Vous n’avez pas de sentiments religieux ? N’avez-vous pas connu assez de tragédies ici ?

Le visage de Nina Sémionovna s’était plissé, assombri, ses cheveux blancs s’échappèrent, sortirent de sous sa petite toque blanche de médecin.

— Vous allez lire des livres, des revues.

— La revue du patriarcat de Moscou[48] ?

— Non, pas du patriarcat de Moscou, mais de là-bas…

Nina Sémionovna fit voler sa manche blanche qui ressemblait aux ailes d’un ange, vers le haut… Que montrait-elle ? L’espace au-delà du fil de fer de la zone ? au-delà de l’hôpital ? de l’enceinte du bourg « libre » ? de la mer ? des montagnes ? de la frontière ? de la limite entre terre et ciel ?

— Non, déclarai-je d’une voix inaudible, glacé par mon propre vide intérieur. N’y a-t-il pas d’autre issue aux tragédies humaines que la religion ?

Les phrases tournaient dans ma tête, je ressentis une douleur dans le cerveau. Je pensais que j’avais oublié depuis longtemps ce genre de mots. Et voilà qu’ils réapparaissaient, j’étais capable de les faire surgir. C’était comme un miracle. Je répétai encore une fois comme si je lisais quelque chose d’écrit ou d’imprimé dans un livre :

— N’y a-t-il pas d’autre issue aux tragédies humaines que la religion ?

— C’est la seule, l’unique issue. Vous pouvez partir.

Je mis l’Évangile dans ma poche et sortis, ne pensant ni aux Corinthiens, ni à l’apôtre Paul, ni au miracle de la mémoire humaine – ce miracle inexplicable qui venait de se produire –, mais à tout autre chose. Dès que j’eus identifié cette « autre chose », je compris que j’étais revenu dans l’univers du camp, dans le monde familier. La possibilité d’une issue religieuse était bien trop fortuite, trop irréelle. Après avoir mis l’Évangile dans ma poche, je n’avais eu qu’une seule pensée : allait-on me donner à dîner ce soir ?

Les doigts chauds d’Olga Tomassovna me prirent par le coude. Ses yeux foncés riaient.

— Allez, allez, dit Olga Tomassovna en me poussant vers la porte d’entrée. Vous n’êtes pas encore converti. Ici, pas de dîner pour des gens comme vous.

Le lendemain, je rendis l’Évangile à Nina Sémionovna et elle cacha le livre dans le tiroir de la table d’un geste brusque.

— Votre pratique se termine demain. Donnez-moi votre carte, votre carnet de notes que je le signe. Et tenez, c’est un cadeau pour vous : un stéthoscope.

1963

Récits de la Kolyma
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