Le docteur Iampolski

On rencontrera souvent le nom du docteur Iampolski dans mes souvenirs sur l’époque de la guerre. Durant cette période, le destin nous a réunis plus d’une fois dans des secteurs disciplinaires de la Kolyma. Après la guerre, je suis devenu moi-même aide-médecin à la suite d’une formation médicale à Magadane en 1946, et j’ai cessé d’avoir affaire à Iampolski en tant que médecin et directeur du service sanitaire du gisement.

Le docteur Iampolski n’était pas médecin. En prison, ce Moscovite condamné comme droit commun avait très vite compris quelle stabilité procurait une formation médicale. Mais le temps lui manquait pour faire des études de médecin ou même d’aide-médecin.

Après une hospitalisation, alors qu’il était employé comme infirmier à prendre les températures, à nettoyer les salles et à s’occuper des grands malades, il s’était arrangé pour remplir en pratique les fonctions d’un aide-médecin formé sur le tas. C’est une chose qui se fait même dans les hôpitaux libres et, dans un camp, cela ouvre de vastes perspectives. L’expérience d’aide-médecin est facile à acquérir et, dans les camps, étant donné l’éternelle pénurie de personnel médical, c’est un morceau de pain assuré.

Iampolski avait fait des études secondaires, aussi saisissait-il une partie des explications fournies par les médecins.

La pratique acquise sous l’autorité non d’un médecin, mais de plusieurs, car les supérieurs de Iampolski s’étaient succédé, avait élargi ses connaissances et surtout, accru son assurance. Ce n’était pas l’assurance typique des aides-médecins dont on fait des gorges chaudes. C’est bien connu : ils savent parfaitement que les malades n’ont pas de pouls, mais n’en continuent pas moins à leur tâter les poignets en consultant leur montre.

Iampolski était plus malin que cela. Il était aide-médecin depuis plusieurs années déjà, et il comprenait qu’une auscultation avec un stéthoscope ne lui révélerait aucun secret s’il n’avait pas de connaissances médicales.

Cette carrière d’aide-médecin lui avait permis de purger tranquillement sa peine et de la mener à terme dans de bonnes conditions. Arrivé à cette importante croisée des chemins, il s’était fixé un plan de vie sans danger et juridiquement à toute épreuve.

Il avait décidé de rester dans la médecine après la fin de sa peine. Pas pour recevoir une formation médicale, mais pour figurer sur la liste des cadres médicaux, et non sur celle des comptables ou des agronomes.

En tant qu’ancien zéka, il n’avait pas droit aux majorations de salaire, mais la grosse galette ne l’intéressait pas.

Ses appointements de médecin constituaient déjà une grosse galette.

Si un aide-médecin formé sur le tas peut travailler sous la direction d’un médecin, qui donc supervise le travail du médecin ?

Le poste administratif de directeur d’un service sanitaire existe partout, dans les camps et à la Kolyma comme ailleurs. Comme quatre-vingt-dix pour cent du travail consiste en paperasseries, ce poste doit, en principe, soulager l’emploi du temps des spécialistes. C’est un travail administratif d’intendance, de secrétariat. Si le poste est occupé par un médecin, tant mieux, sinon, ce n’est pas une catastrophe, du moment qu’il s’agit d’un homme énergique ayant l’esprit d’organisation.

Tels sont tous les directeurs d’hôpitaux et de services sanitaires : des fonctionnaires médicaux, ou tout bonnement des administrateurs. Leur salaire est plus élevé que celui des médecins.

Voilà donc le poste que Iampolski avait en vue.

Il ne savait pas soigner, il en était incapable. Mais il avait de l’audace à revendre. Il occupa un certain nombre de fonctions proprement médicales, mais fut chaque fois évincé, se retrouvant à un poste purement administratif de directeur du service sanitaire. Là, il était à l’abri de tous les contrôles.

La mortalité était énorme. Que voulez-vous ? Il eût fallu un spécialiste, mais on n’en avait pas. Il allait donc falloir laisser le docteur Iampolski à sa place.

Petit à petit, de poste en poste, Iampolski avait fini par acquérir une certaine expérience médicale, et surtout, il avait appris l’art de se taire à bon escient, l’art d’écrire des dénonciations et d’informer en temps voulu.

Tout cela n’aurait pas été bien terrible si ce n’avait été de pair, chez lui, avec une haine croissante envers tous les crevards en général, et envers les crevards intellectuels en particulier. Comme toutes les autorités carcérales de la Kolyma, Iampolski voyait dans chaque crevard un tire-au-flanc et un ennemi du peuple.

Incapable de comprendre les hommes et refusant de leur faire confiance, il prenait sur lui la lourde responsabilité d’envoyer mourir des gens à bout de forces dans les fours de la Kolyma, c’est-à-dire par un froid de moins 60°. Il endossait gaillardement sa part de responsabilité en signant les actes de mort préparés par les autorités, quand il ne les rédigeait pas lui-même.

J’ai rencontré le docteur Iampolski pour la première fois au gisement Spokoïny. Après avoir questionné les malades, un docteur en blouse blanche, son stéthoscope sur l’épaule, me choisit comme infirmier pour prendre les températures, faire le ménage des chambres, et m’occuper des grands malades.

J’étais rompu à tout cela depuis mon expérience à Bélitchia, qui avait marqué le début de mon difficile cheminement médical. Après avoir touché le fond, après avoir été admis à l’hôpital du district Nord avec la pellagre, dont j’avais guéri contre toute attente, je m’étais rétabli, j’avais travaillé là-bas comme infirmier, puis j’avais été précipité par les hautes autorités au gisement Spokoïny où j’étais tombé malade. J’avais de la fièvre. Le docteur Iampolski, après avoir entendu les données de mon dossier oral, s’était borné à son aspect purement médical et, constatant que je ne lui avais pas menti et que je ne mélangeais pas les noms des médecins de l’hôpital, il m’avait proposé lui-même de travailler comme infirmier.

J’étais dans un tel état, à cette époque, que je ne pouvais même pas remplir ces fonctions. Mais les limites de l’endurance humaine dépassent toute imagination, et je me suis mis à prendre les températures. On m’avait confié en mains propres un trésor, un véritable thermomètre, et j’ai commencé à remplir des feuilles de température.

Quelque modeste que fût mon expérience des hôpitaux, je comprenais parfaitement qu’il n’y avait ici que des moribonds.

Même plongé dans un bain chaud, un colosse, un dystrophique tout enflé, tout bouffi d’œdèmes et gelé jusqu’aux os, n’arrivait pas à se réchauffer.

On remplissait des dossiers pour tous ces malades, on leur prescrivait des traitements que personne n’appliquait. Il n’y avait rien dans la pharmacie du service sanitaire, à part du permanganate. On en donnait soit par voie interne, en solution diluée, soit comme emplâtre sur les plaies causées par le scorbut et la pellagre.

En soi, ce n’était peut-être pas le pire des remèdes, mais cela produisait sur moi une impression pénible.

Les malades étaient à six ou sept par chambre. Tous ces cadavres de demain, ou même d’aujourd’hui, recevaient quotidiennement la visite du directeur du service sanitaire du gisement, le docteur Iampolski, alors contractuel libre, vêtu d’une chemise d’une blancheur de neige, d’une blouse impeccablement repassée et d’un costume civil gris, dont des truands lui avaient fait cadeau pour les avoir envoyés à l’hôpital Central de la Rive gauche, eux, des hommes en parfaite santé, à la place des moribonds qu’il gardait ici.

C’est là que j’ai rencontré Riabokone, un partisan de Makhno.

Vêtu de son éclatante blouse amidonnée, le docteur déambulait parmi les huit châlits aux paillasses bourrées de brindilles de pin nain, d’aiguilles de conifères réduites en poussière, en poudre verte, et de branches qui se tordaient, pareilles à des mains humaines vivantes ou mortes, aussi décharnées, aussi noires.

Sur ces matelas, sous des couvertures élimées depuis longtemps hors d’usage et incapables de conserver la moindre goutte de chaleur, personne n’arrivait à se réchauffer, ni moi ni mes voisins mourants, un Letton, et le partisan de Makhno.

Le docteur Iampolski me déclara que son chef lui avait ordonné de bâtir son hôpital par ses propres moyens. Nous allions donc, lui et moi, commencer la construction dès le lendemain. « En attendant, tu t’occuperas des dossiers. »

Cette proposition ne me réjouissait guère. Je n’avais qu’une envie : mourir. Mais je ne pouvais me décider au suicide, je le remettais toujours au lendemain.

Il se rendit compte que je ne pouvais lui être d’aucune aide dans ses projets de construction : j’étais incapable de soulever des rondins ni même des branches, je restais tout simplement assis – j’ai failli écrire par terre, mais à la Kolyma, on ne s’assied jamais à même le sol à cause du permafrost, c’est hors de question, car l’issue serait fatale, alors je m’asseyais sur une bûche, du bois mort, et je regardais mon chef s’escrimer à décortiquer des rondins. Iampolski ne me garda pas à l’hôpital, il engagea aussitôt un nouvel infirmier, et le répartiteur du gisement Spokoïny m’envoya aider le charbonnier.

J’ai travaillé pendant quelques jours avec ce charbonnier, puis on m’a affecté ailleurs. C’est alors que ma rencontre avec Liocha Tchékanov m’entraîna dans un tourbillon mortel.

À Iagodnoïé, au moment d’une affaire montée contre moi pour refus de travail, affaire qui fut étouffée, je parvins à entrer en contact avec Lesniak, mon ange gardien de la Kolyma. Il ne fut pas le seul ange gardien que m’ait envoyé le destin, car ni ses forces, ni celles de sa femme, Nina Vladimirovna Savoïéva, n’y auraient suffi, nous en étions tous les trois conscients. Mais tout de même, cela ne coûtait rien d’essayer de mettre des bâtons dans les roues de cette machine de mort.

J’ai la main leste, comme disent les truands, et je préfère régler mes comptes avec mes ennemis avant de payer mes dettes à mes amis.

D’abord les pécheurs, et ensuite les justes. C’est pourquoi cette canaille de Iampolski passe avant Lesniak et Savoïéva.

Apparemment, c’est ainsi qu’il faut faire. Je n’arrive pas à glorifier le juste tant que je n’ai pas démasqué la fripouille. Après cette digression nullement lyrique, mais indispensable, je reviens à mon récit sur Iampolski.

Lorsque je retournai au gisement Spokoïny après l’isolateur et l’instruction, les portes du service sanitaire m’étaient bien entendu fermées, j’avais épuisé toute l’attention à laquelle j’avais droit, et quand le docteur Iampolski me croisa dans la zone, il détourna la tête comme s’il ne m’avait jamais vu.

Pourtant, avant cette rencontre, il avait déjà reçu du docteur Savoïéva, la directrice de l’hôpital du district, une libre membre du parti, une lettre dans laquelle elle le priait de me venir en aide (Lesniak lui avait parlé de ma situation) et de m’envoyer à l’hôpital du district en tant que malade. Ce que j’étais réellement.

Cette lettre avait été apportée au gisement Spokoïny par un médecin.

Sans me convoquer et sans rien me dire, le docteur Iampolski avait simplement transmis la lettre de Savoïéva à Emélianov, le chef de l’OLP. C’est-à-dire qu’il avait dénoncé Savoïéva.

Lorsque, enfin informé de l’existence de cette lettre, je me mis en travers de son chemin au milieu du camp et m’enquis du destin de cette requête, en des termes on ne peut plus respectueux, cela va de soi, comme mon expérience des camps me l’avait enseigné, Iampolski me répondit qu’il l’avait transmise au chef de l’OLP, que c’était là que je devais m’adresser et non à lui, Iampolski.

Sans perdre un instant, je demandai rendez-vous à Emélianov. Il me connaissait un peu personnellement, nous étions arrivés ici ensemble pour ouvrir le gisement après une marche dans une tempête de neige, par un vent qui renversait tout le monde, les libres comme les détenus, les chefs comme les travailleurs. Il ne se souvenait pas de moi, bien sûr, mais la demande du médecin-chef lui parut tout à fait normale.

« On va t’envoyer là-bas. »

Quelques jours plus tard, je me retrouvai à Bélitchia, après une étape à la mission forestière de l’OLP de Iagodnoïé, où l’aide-médecin était un certain Epha, formé sur le tas, lui aussi, comme presque tous les aides-médecins de la Kolyma. Cet Epha accepta d’informer Lesniak de mon arrivée. Bélitchia se trouve à six kilomètres de Iagodnoïé. Le soir même, on m’envoya une voiture et, pour la troisième et dernière fois, je fus admis à l’Hôpital du district Nord, celui-là même où, un an plus tôt, on m’avait ôté mes gants pour les joindre à mon dossier médical.

Là, je remplis tout à fait officiellement les fonctions d’organisateur culturel, si tant est qu’il existe quoi que ce soit d’officiel à la Kolyma. Je lus les journaux aux malades jusqu’à la fin de la guerre, jusqu’au printemps 1945. Cette année-là, le médecin-chef Savoïéva fut mutée à un autre poste et l’hôpital confié à un nouveau médecin-chef avec un œil de verre, le droit ou le gauche, j’ai oublié, surnommée « la Limande ».

Cette Limande me congédia sur-le-champ et m’expédia le soir même sous escorte au poste de l’OLP de Iagodnoïé. La nuit même, on m’envoya fabriquer des poteaux pour une ligne à haute tension au Ruisseau-Diamant. J’ai raconté ce qui se passait là-bas dans un récit du même nom.

En dépit de l’absence d’escorte, les conditions y étaient inhumaines, d’une cruauté rare, même pour la Kolyma.

Ceux qui ne remplissaient pas la norme journalière ne recevaient tout simplement pas de pain. On affichait la liste des hommes que leur travail de la journée privait de pain le lendemain.

J’ai rencontré beaucoup d’arbitraire, mais je n’ai jamais rien vu de semblable nulle part. Le jour où mon nom s’est retrouvé sur cette liste, je me suis enfui sans attendre et je suis allé à pied jusqu’à Iagodnoïé. Ma fuite fut couronnée de succès. On pouvait la qualifier « d’absence non-autorisée », puisque je n’avais pas disparu « dans les glaces », mais m’étais présenté aux bureaux du poste. Une fois de plus, on m’envoya au cachot, on m’inculpa, et une fois de plus, l’État estima que ma nouvelle peine était encore trop fraîche.

Cette fois, je ne fus pas expédié en camp de transit, mais transféré dans la zone spéciale de Djelgala où j’avais été condamné un an plus tôt. D’habitude, on ne renvoie jamais les gens là où ils sont passés en jugement. Peut-être y avait-il eu erreur.

Et, de nouveau, j’ai franchi ces portes, j’ai gravi la colline où se trouvait le gisement où j’avais déjà vécu, où j’avais été condamné à une peine de dix ans.

Krivitski et Zaslavski n’étaient plus là, et je compris que les autorités s’acquittaient loyalement de leurs dettes envers leurs collaborateurs, sans se limiter à des mégots et à une écuelle de lavasse.

Et voilà que soudain, je découvrais que j’avais à Djelgala un puissant ennemi parmi les libres. Qui donc ?

Le nouveau directeur du service sanitaire du gisement, le docteur Iampolski, qui venait d’être muté là. Iampolski clamait sur tous les toits qu’il me connaissait bien, que j’étais un mouchard, il le savait, le médecin libre Savoïéva lui avait même écrit personnellement à mon sujet, que j’étais un tire-au-flanc, un fainéant, un indicateur professionnel des camps, qui avait failli causer la perte des malheureux Krivitski et Zaslavski.

La lettre de Savoïéva ! Un mouchard confirmé ! Néanmoins lui, Iampolski, avait reçu des autorités l’ordre d’adoucir mon sort, il avait donc obéi aux instructions et épargné la vie de la canaille que j’étais, mais ici, dans la zone spéciale, il serait sans pitié !

Un emploi médical était absolument hors de question, et une fois de plus, je me préparai à la mort.

C’était en automne 1945. Brusquement, on ferma Djelgala. On avait besoin de cette zone spéciale à la topographie ingénieusement calculée, et ce, de toute urgence.

Tout le contingent fut expédié vers l’Ouest. Or la Direction de l’ouest se trouve près de Soussoumane et, en attendant l’aménagement d’une zone spéciale, tout le monde fut parqué dans la prison de Soussoumane.

On expédiait à Djelgala des rapatriés, la première fournée de l’étranger venant directement d’Italie. C’étaient des soldats russes ayant servi dans des régiments italiens. Les fameux rapatriés qui, après la guerre, ont répondu à l’appel les invitant à rentrer dans leur patrie.

Leurs convois avaient été accueillis à la frontière par des soldats d’escorte, et ils avaient voyagé par l’express Rome-Magadane-Djelgala.

Bien que démunis de leur linge et de leurs objets en or, car ils avaient tout échangé en route contre du pain, tous étaient encore en uniforme italien. Ils avaient encore le moral. On leur donnait à manger la même chose qu’à nous. Après le premier repas à la cantine du camp, un rapatrié plus curieux que les autres me demanda :

— Pourquoi mangez-vous tous votre soupe et votre bouillie à la cantine, alors que votre ration de pain, vous la mettez de côté et l’emportez avec vous ?

— Tu auras compris tout seul d’ici une semaine, répondis-je.

Je fis partie du convoi de la zone spéciale expédié à Soussoumane, dans la petite zone. Là, je fus admis à l’hôpital et, grâce à l’aide du médecin Andreï Maximovitch Pantioukhov, je pus suivre des cours d’aide-médecin pour détenus à Magadane, ou plus exactement, au kilomètre 23 de la grand-route.

Cette formation, que j’ai menée à bien, a divisé ma vie à la Kolyma en deux périodes : de 1937 à 1946 – dix années de pérégrinations de gisements d’or en hôpitaux et d’hôpitaux en gisements d’or avec, en 1943, une nouvelle condamnation de dix ans. Et de 1946 à 1953, années durant lesquelles j’ai travaillé comme aide-médecin, libéré en 1951 grâce au décompte des journées de travail.

À partir de 1946, j’ai compris que je faisais vraiment partie des survivants, que j’allais vivre jusqu’au terme de ma peine et au-delà, que ma tâche serait, avant toute chose, de continuer à vivre par la suite comme j’avais vécu durant ces quatorze années.

Je me suis fixé quelques règles peu nombreuses, mais je continue à les observer aujourd’hui.

1970-1971

Récits de la Kolyma
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