91.
Dans le train du retour, j’ai fait mon heure de méditation. Dans ma poche, je tiens la prescription du père pour les six mois à venir :
1. Une heure de méditation par jour en comptant les expirations par séries de dix ; si nécessaire, non pas couché mais en marchant (lever le pied sur l’inspiration, poser le pied sur l’expiration). Sans faute.
2. Apprendre à observer, tout simplement – c’est-à-dire, sans chercher à comprendre ni à corriger tout ce qui m’empêche de me détendre, d’être serein, d’être en paix, etc. Autrement dit, développer une position méta, être le témoin détaché des réactions qui peuvent s’emparer de moi. C’est la conscience nue du bouddhisme. Quel que soit ce qui se lève, je le laisse passer sans être emporté, ouvert à tout ce qui arrive.
3. Ne jamais oublier que ce sont mes fragilités qui sont la source de ma fécondité.