Ire Avenue Sud
Cette nuit-là, Ginny et Bidewell mangèrent des plats thaïs à emporter : des plats « de traiteur », comme préférait les appeler le vieil homme. Bidewell faisait rarement la cuisine. Il n’était d’ailleurs pas équipé pour cela, puisqu’il ne possédait qu’un réchaud et un poêle sur lequel il maintenait constamment une bouilloire. Dans le réfrigérateur, il n’y avait que du vin blanc, de la nourriture pour les chats et du lait pour le thé.
Bidewell maniait ses baguettes en expert. Ils avaient déjà abordé ses années passées en Chine à la recherche de textes bouddhiques, et la manière dont il avait échappé aux soldats japonais, à l’époque d’une guerre quelconque. Ginny ne l’avait écouté que d’une oreille.
Un bruit sourd, puis des chutes en cascade se firent entendre dans l’entrepôt principal : une pile de livres s’était effondrée.
— Vos chats ? demanda Ginny en pointant ses baguettes vers le stock.
— Minimus est le seul à s’intéresser à mes livres.
— En dehors de moi. On dirait qu’ils peuvent aller où bon leur semble.
— Mes chers Sminthéens restent ici, insista Bidewell. Tout comme moi. Cet entrepôt est tout ce dont ils ont besoin.
— Sminthéens4 ?
Bidewell fit glisser un dictionnaire classique sur la table.
— Homère. Jetez-y un coup d’œil.
Le vieil homme était occupé à ramasser les assiettes et les boîtes en carton lorsque Ginny demanda :
— Pourquoi laissez-vous le chat… Pourquoi laissez-vous Minimus grimper sur vos livres ? Il pourrait les abîmer.
— Non, il ne leur fait aucun mal. Certains chats sont sensibles aux araignées qui se promènent entre les lignes.
Il boucha le tuyau d’évacuation du poêle pour étouffer le feu.
— Qu’est-ce que vous me racontez ? demanda la jeune femme alors que Bidewell s’éloignait déjà.
Il sourit par-dessus son épaule, avant de disparaître dans ses appartements, derrière la bibliothèque et le poêle brûlant.
Ce soir-là, Ginny trouva un petit livre marron sur sa table. Il racontait une histoire étonnante.
LE CONTE DES SCRIBES
« Vers la fin du VIIIe siècle, sur l’île d’Iona, dans les Hébrides intérieures, au large de l’Écosse, un monastère protégeait nombre de manuscrits antiques très importants des déferlantes de l’Histoire qui s’abattaient sur l’Europe et les îles britanniques.
Dans l’abbaye, des moines recopiaient et enluminaient ces textes, se préparant pour le jour où les classiques pourraient être partagés avec les autres abbayes, les châteaux et les villes. Et les universités dont on rêvait déjà à l’époque, des centres de savoir dont la lumière venue du passé éclairerait un peu un monde plongé dans les ténèbres.
Entre ces murs de pierre, dans des salles de travail illuminées par des bougies de suif et quelques lampes à huile, des apprentis apprenaient l’art de la reproduction fidèle de manuscrits anciens réunis par des moines et des collectionneurs de tout le monde connu.
On était en train d’inventer les livres pour remplacer les rouleaux de parchemin, les volumes reliés étant plus faciles à lire, à transporter, et plus durables.
Le bruit se propagea que cette salle de travail était la plus efficace et la plus fidèle d’Europe, et ses apprentis – qui vieillirent et se perfectionnèrent – les plus compétents, ce qui leur apporta beaucoup de fierté. Selon la légende, leur orgueil prit la forme d’une araignée, qui empoisonna la vie des copistes lors d’un hiver particulièrement froid, au cours duquel ils durent tenir leurs plumes et leurs pinceaux entre des mains gantées. Des bougies maintenaient au chaud l’encre épaisse dans ses flacons, tandis que les traits méticuleux des moines gelaient sur le papier avant même de sécher. (De fait, aujourd’hui encore, certains de ces manuscrits luisent d’une manière étrange : l’encre ayant à la fois gelé et séché.) Il n’y avait pas assez de combustible, pas assez de broussaille, de bois, d’algues sèches, de charbon importé du continent, ni de bouse des vaches de l’île pour réchauffer l’abbaye.
Malgré le froid, l’araignée – c’est ce que dirent les copistes au père supérieur – apparut d’abord comme un point mouvant dans un coin de leur champ de vision embrumé, une tache qui traversait la page à grande vitesse et déroulait dans son sillage une traînée fine et délicate. Des erreurs commencèrent à apparaître dans les copies, car les visions déconcentraient les moines. On tenta de chasser l’animal, on bénit les copistes, mais rien n’y fit.
L’araignée s’enhardit et prit l’habitude de s’attarder sur le vélin, levant les pattes avant et écartant ses crochets dans une posture défensive lorsqu’on la poussait ou la frappait avec un sachet de poudre de pierre ponce. Elle disparaissait toujours sans laisser de traces, pour réapparaître sur une autre page, un autre pupitre.
Pendant des semaines, cette apparition – ou nuisance naturelle, personne n’aurait su le dire – hanta et embrouilla l’esprit des moines. Certains affirmèrent que c’était un esprit païen chargé de les fourvoyer et de propager l’erreur dans notre monde rongé par le péché. D’autres, d’ordinaire plus sceptiques, avaient du mal à croire qu’une créature aussi petite puisse résister à l’hiver sans aide infernale, le feu de l’enfer étant presque devenu une idée séduisante, tandis que l’hiver s’éternisait.
Cela continua jusqu’à ce que la bruyère ait perdu ses fleurs fanées et que des feuilles vertes et rouges constellent arbres et buissons. C’était le mois de février ; les pluies et les tempêtes de l’hiver cédaient la place au soleil glorieux. Les moines interrompirent leur travail pour ramasser des algues sur les plages blanches afin de fertiliser leurs jardins et leurs petites exploitations. Une brise douce soufflait sur l’abbaye, chassant le froid de la pierre et de la terre humide. L’herbe poussa, haute et verte, et l’on ressortit vélins et parchemins lorsque veaux et agneaux naquirent.
Les copies effectuées durant l’hiver furent exposées au grand air pour en sécher la moisissure. Le père supérieur les examina dans le lumineux jardin de l’abbaye, les scruta de ses yeux faibles mais vigilants à la recherche d’erreurs, de défauts, de tout ce qui pourrait déranger leurs clients présents ou futurs. (Car de nombreux livres étaient stockés dans la bibliothèque de la tour de pierre de l’abbaye en prévision de la renaissance du monde.)
Ainsi le père supérieur fut-il le premier à découvrir qu’une des copies comportait dans une marge ce poème griffonné, maladroit et surtout non approuvé :
Entre les lignes
Une bête noire avance
Huit pattes, huit yeux.
Les lettres disparaîtront
L’encre sera étalée
Jusqu’ à ce qu’elle naisse
Dans les cendres et l’effroi,
Rouge comme des yeux de loup,
Dans le domaine des Trois ;
Nul besoin du denier
Pour que les mots engendrent la chair
Pour que cinq disparus renaissent.
Le père supérieur ordonna que cette abomination soit grattée, effacée, mais, quelques heures plus tard, l’encre et le texte offensant réapparurent. Le maître des copistes arracha la page et la brûla sur un tas d’ordures, à l’extérieur de l’enceinte. Une fois le vélin maudit consumé, il récita des prières d’exorcisme et répandit les cendres au-dessus des os et des détritus.
Toutefois, ni l’araignée ni le poème ne moururent. Quelqu’un avait recopié ces vers avec quelques variations subtiles un nombre incalculable de fois sur des feuilles de vélin, du bois et même des morceaux de terre cuite, qui furent enfoncés dans les fissures des murs de l’abbaye et ailleurs. L’on continua donc à tomber sur ces copies dans de vieilles bâtisses et dans les maisons de l’île jusqu’à l’arrivée des Vikings. Avant cela, les manuscrits d’Iona devinrent de moins en moins fiables. Le travail cessa, et les copies les plus récentes furent soit détruites, soit remisées, car personne ne pouvait dire si elles étaient fidèles : aucun expert, même le plus savant, ne connaissait toutes ces pages par cœur.
L’abbaye fut fermée et ses livres les plus beaux et les plus précieux transportés ailleurs.
Personne ne connaissait la signification du poème. Pendant des années, les spécialistes affirmèrent qu’il aurait suffi de le décrypter pour se débarrasser définitivement de l’araignée et des erreurs. Qui étaient les trois, pourquoi vivaient-ils dans les cendres et l’effroi, et quelle apocalypse ferait renaître seulement cinq disparus ? (Dans certaines versions, il était question de « réveiller cinq morts ».)
Pourquoi cette inquiétude, pourquoi ces murmures, ces histoires et ces efforts déployés pour absoudre et purifier ? Après tout, il ne s’agissait que d’une bête à huit pattes féroce mais minuscule. Personne n’avait été mordu ou blessé en lisant ces mots recopiés. Par ailleurs, ces manuscrits avaient sans doute déjà subi des modifications depuis l’Antiquité ; ils avaient été recopiés par tant de mains au fil des siècles, dans tellement de langues différentes, par tant de nations. Y compris en terre sarrasine, où l’erreur était la règle.
Certains – des hérétiques, à n’en pas douter – affirmaient que l’araignée était un serviteur de Dieu qui, de ses pattes, corrigeait les erreurs commises dans un passé lointain et oublié de tous sauf d’elle.
Mais Dieu n’aurait jamais assigné une telle tâche à une vermine répugnante. »
Les sourcils froncés, Ginny referma le livre. C’en était assez. Elle n’en pouvait plus de Bidewell et de ses mystères.
Oubliant sa peur, elle tira sur les barres en acier et les verrous, et ouvrit la porte de l’aire de chargement. L’atmosphère nocturne était douce, humide et sentait un peu le gaz d’échappement. Très peu de voitures roulaient dans ce coin après 18 heures. Les nuages de pluie avaient filé vers l’est, et le ciel d’un bleu profond était parfaitement dégagé.
Ginny sortit sur la rampe et leva des yeux affamés et reconnaissants, comme si elle pouvait prendre ce ciel, le plier et le ranger pour l’avoir tout le temps sur elle. En tout cas, il n’y avait pas un livre à l’horizon…
Elle examina les ombres dans le modeste parking. Personne. Raide, hésitante, elle descendit de la rampe en marchant comme une marionnette et se dirigea vers le portail. Ce faisant, elle ne cessa de regarder au-dessus et derrière elle.
Plus que quelques mètres, quelques pas…
Le moment était venu pour elle de se reprendre en main, de montrer sa force de caractère, de faire ce pour quoi elle était née. Elle avait perdu confiance dans sa capacité à marcher entre les gouttes de pluie. Pourquoi était-elle venue ici, d’ailleurs ? Le dispensaire, le médecin… elle avait du mal à réfléchir, ses oreilles bourdonnaient et son cœur semblait sur le point d’exploser dans sa poitrine.
Ils n’abandonnent jamais, tu sais. Une fois que tu appelles ce numéro, ils ne te lâchent pas.
— Comme j’aimerais m’enfuir, murmura-t-elle, mais ils me gardent ici.
Vous me gardez ici.
— Allez, avance !
Au-delà des murs sombres de l’entrepôt, un feu tricolore passa au vert, à l’orange, au rouge, puis de nouveau au vert. Le ciel s’assombrit. La rue était déserte.
L’air était pur, libre.
Pour la première fois depuis deux semaines, elle chercha une branche transversale plus heureuse. Elle envoya des sondes dans l’éther à la recherche d’un courant parallèle plus frais, limpide.
Quelque chose interrompit sa concentration. Elle baissa les yeux. Minimus se faufila entre ses jambes, la queue dressée, tel un doigt doux contre ses mollets. Le chat regarda de l’autre côté de la rue et lui donna un coup de tête dans la cheville.
L’homme au dollar en argent, la femme fumante. Sont-ils toujours là, quelque part ?
— Tu ne connais rien à rien, dit-elle. N’as-tu pas envie de filer d’ici ?
Le chat la frappa de nouveau. La situation n’était pas si mauvaise ; ils étaient amis. Ne partageaient-ils pas les souris de l’entrepôt ? N’avait-elle pas tout un tas de cartons joliment marqués à explorer ?
Elle poussa le portail et se faufila dehors.
Les éclaireurs envoyés en amont lui firent leur rapport : il n’y avait plus de bras libre pour elle. Il n’y en avait plus pour personne. Il lui faudrait rester dans ce havre de paix ou faire face à cette chose horrible, cette chose tournoyante, vorace, implicitement blanche et femelle, à laquelle les deux autres avaient tenté de la livrer. Les joues maculées de larmes, Ginny tourna les talons. Alors elle entendit une musique, portée sur des kilomètres par le vent de sud.
Sors et viens jouer.
Ses doigts lâchèrent le portail. Elle fit un pas en arrière et se retrouva au milieu du trottoir, les bras écartés comme des ailes. Le portail se referma et la serrure s’enclencha.
Minimus était resté derrière le grillage.
Qui que soit Ginny, où qu’elle se trouve, cet acte l’avait toujours définie : sortir, partir, changer de route, quel que soit le danger.
Le chat la regarda de ses yeux ronds et profonds.
— Je n’en ai pas pour longtemps. Dis-le à M. Bidewell…
Alors, pleine de vie, amusée par sa propre bêtise, elle essuya ses yeux et courut vers le nord, dans la direction de la musique la plus légère et la plus séduisante qui soit.
Bidewell avait un vieux lit de camp dans un coin de sa bibliothèque privé. La fille avait ignoré ses conseils. Il ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre. Elle était plus importante et beaucoup plus puissante que lui ; à sa manière, peut-être même l’égale de ce qui restait de Mnémosyne.
Il ferma les yeux.
C’était un sentiment proche de l’amour : sa quête de l’indicible, de la mère de toutes les Muses, de celle qui réconciliait, qui assurait le bon fonctionnement de l’univers. Mais on l’étranglait doucement, et elle disparaissait, incapable de remplir sa fonction.
Hantée à travers les âges par une ombre hideuse.
Avant de dormir, Bidewell devait observer un rituel ; avec une satisfaction sévère, il s’étira aussi loin que ses vieux muscles le lui permettaient, fit craquer ses vertèbres, ses épaules, ses hanches, puis, allongé, il attendit que ses douleurs aient terminé leurs négociations et cessent les hostilités.
Des grattements et des bruits de bagarre interrompirent sa méditation. Miaulements, crachats, jacassements et couinements aigus. Un chat chassait une proie au milieu des cartons. Pas un oiseau, ou alors, il avait des ailes en plastique.
Minimus apparut au sommet d’une haute caisse ; sa silhouette se découpait sur la toile de fond du mur externe. Le chat sauta pour attraper quelque chose de la taille d’une des boîtes à crayons de Bidewell. Quelque chose qui essaya de s’envoler, mais échoua.
Le chasseur et sa proie tombèrent derrière les cartons avec un bruit sourd. Après le triomphe, la présentation de la victime, suivie des félicitations et de la récompense : quelque chose à manger. Tel était le marché conclu entre le chat et l’homme. Bidewell se redressa pour attraper la boîte de pâtée posée sur une haute étagère, à l’écart des caisses de livres. Plusieurs fois, il avait dû nettoyer derrière un chat malade, mais on ne l’y prendrait plus. Minimus, en dépit de ses qualités, adorait se goinfrer. Pourtant, il ne mangeait jamais ses proies.
Quelques minutes s’écoulèrent. Bidewell s’assit derrière le bureau qu’il utilisait lorsqu’il n’arrivait pas à dormir et alluma une vieille lampe en laiton. Là, il gardait une édition compacte d’Ainsi va toute chair, de Samuel Butler, dont il appréciait particulièrement la critique acerbe de la banalité. Bien sûr, ce volume usé comportait deux chapitres finals absents des autres éditions.
Tandis que Bidewell s’installait, Minimus sortit tranquillement des ténèbres et bondit sur la table. Il tenait dans sa gueule une créature luisante et perlée. Le vieil homme retint sa respiration et recula sa chaise. Le chat lui lança un regard oblique, lâcha sa proie et s’assit.
La créature – un genre d’insecte long de vingt-cinq centimètres et doté de pattes trop nombreuses – était sonnée. Elle plia lentement son corps allongé et fit vibrer ses élytres semblables à du chêne sombre et poli. Sur ces dernières, l’insecte arborait une marque couleur ivoire – en apparence naturelle –, un genre de symbole ou bien une lettre d’un alphabet que Bidewell ne reconnaissait pas. L’animal inclina sa grosse tête semblable à celle d’une cigale ; ses yeux à facettes aux reflets bleutés scintillèrent.
Minimus n’avait fait aucun mal apparent à la bête, même si ses mouvements étaient plus que faibles. Docile et en détresse, elle rassembla assez d’énergie pour ramper jusqu’au bord du bureau où elle s’arrêta comme un jouet intelligent, pencha de nouveau la tête et gazouilla.
Sous les regards attentifs de l’homme et du chat, elle se retourna et se rapprocha d’une rangée de boîtes à crayons en buis ornées de hiéroglyphes égyptiens.
Minimus se lécha la patte.
L’insecte grimpa de côté sur la boîte la plus proche et, avec un sifflement, adopta une posture normale, satisfaite, et s’immobilisa.
Il était mort.
Le chat cessa de s’intéresser à lui et sauta par terre.
Étonné, Bidewell suivit du bout de son doigt osseux les contours du symbole blanc.
— Il ne vient d’aucune époque que je connais.
Ses textes, ses centaines de milliers de textes, agissaient comme une lentille, concentrant l’improbable, le faisant venir à lui, alors que ces choses-là ne deviendraient probables que dans la plénitude du temps. Toutefois, cette dernière se détériorait, se morcelait, mêlant et mélangeant les histoires d’une manière alarmante. Si rien n’était fait, le futur fuirait sur leur présent comme du lait d’une bouteille fêlée.
Leurs réserves de temps seraient épuisées dans quelques jours, quelques semaines, et alors : confusion, cauchemar, boucles de répétitions ; les dernières et surprenantes gouttelettes d’espoir et de fausses occasions.
Terminus.
Peut-être était-il déjà dans une boucle de ce genre. Non : l’apparition de la fille – la jeune femme têtue et maussade qui lui tenait compagnie – prouvait le contraire. Il restait une possibilité, une chance de devancer l’inévitable.
Elle reviendrait. Les pierres seraient rassemblées.
Toute sa vie, il avait attendu et s’était préparé pour cet événement. Il avait peur, évidemment. Et était heureux à la fois. Il avait un travail bien réel et immédiat à accomplir, des connexions à établir, des équipes à assembler, des enfants à protéger. Satanés enfants ! Ils viendraient à lui comme une nouvelle famille pour remplacer l’ancienne, ceux qui avaient échoué ou disparu… Enfants qui poussaient comme des fleurs printanières et tellement improbables ! C’était bien mieux que n’importe quel écart dans un texte.
Bien sûr, les prédateurs étaient là aussi.