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Azzie regarda autour de lui. Les douze dieux de l’Olympe, Zeus en tête, étaient assis sur les marches de marbre, près de Babriel, Michel et Ylith. Il y avait aussi le Prince Charmant et la Princesse Scarlett, Johann Faust et Marguerite, Ils se levèrent tous ensemble et avancèrent dans l’arène.
— Ce n’est pas juste ! s’insurgea Sans-Nom. Tu n’as pas le droit de faire venir des renforts.
— Je n’ai fait venir personne. Ils sont venus tous seuls.
— Je n’ai pas encore eu le temps de créer amis et alliés !
— Je sais, dit Ylith. Vous avez choisi de faire cavalier seul.
— Et maintenant, c’est trop tard, renchérit l’archange Michel. Je crois que nous sommes tous d’accord pour dire que vous, Sans-Nom, n’avez pas la carrure d’une Divinité Suprême. Par conséquent, nous allons nous unir pour nous débarrasser de vous.
Une voix masculine, puissante, s’éleva alors. Elle chantait une mélodie enjouée. C’était l’Arétin, qui reprenait une version Renaissance de We Shall Over-corne. Derrière lui, le chœur était composé de tous les autres – Quentin et Puss, Kornglow et Léonore, sir Oliver et mère Joanna, Rodrigue et Cressilda. Ils formèrent un cercle serré autour des combattants et encouragèrent Azzie. Mais comme c’était idiot de l’encourager, pensa-t-il, puisqu’il ne pouvait rien faire. Le pouvoir de cette créature avait déjà fait ses preuves.
— Tu n’es pas obligé de mourir, disait Ylith. Ananké ne sera vaincue que si tu l’es toi aussi. Tu as eu le courage de monter ta pièce. Lutte ! Tiens bon !