123

OSIRA’H

L’appel télépathique était si fort qu’il donna un coup au cœur d’Osira’h. L’esprit soudain en alerte, elle s’éveilla au milieu de la nuit tranquille de Dobro.

La jeune fille était épuisée. Après la mort du Mage Imperator, l’Attitré était parti en hâte vers Ildira ; il avait laissé des instructions aux professeurs de Nira afin qu’ils redoublent d’efforts.

« Nous ne savons pas combien de temps il nous reste, leur avait-il dit. Osira’h doit être prête. »

Mais cette nuit, seule dans la résidence de l’Attitré, une voix résonnait dans sa tête, l’invoquant avec ardeur : un appel de sang, d’amour et de foi qui ne ressemblait à rien de ce que ses talents lui avaient jamais montré. Elle avait déjà senti cette présence quelque temps auparavant, lorsque les incendies faisaient rage. L’Attitré avait alors resserré sa surveillance, l’empêchant de mener à bien ses recherches.

Mais, à présent que le thisme avait disparu, Osira’h pouvait appréhender plus clairement d’autres voies mentales. L’étrange message était plus fort, plus compréhensible. Il stimulait des souvenirs enfouis en elle – des mains qui l’avaient tenue, qui s’étaient occupées d’elle.

Tel un lointain coup de tonnerre, l’appel se fit de nouveau entendre, tirant Osira’h vers une contrée inconnue. Elle ne pouvait attendre le retour de l’Attitré. Elle devait trouver elle-même la réponse. Maintenant. Savoir ce qu’il y avait… qui se trouvait là-bas.

La fillette décida d’utiliser les méthodes que lui avaient enseignées les pédagogues pour résoudre le problème ; ce jour entre tous, elle avait besoin de ses talents. Elle invoqua ses dons télépathiques, hérités de chacun de ses parents – d’un côté, ses gènes ildirans qui lui permettaient de toucher le thisme, et de l’autre ceux d’une prêtresse Verte qui la rendaient capable d’appréhender le télien. Elle seule contrôlait les deux pouvoirs.

Osira’h se redressa sur son lit, dans la lumière réconfortante de sa chambre, et regarda par la fenêtre. Là-dehors. Elle remonta la trace de l’appel, ressentit le désir qui l’imprégnait…

Il provenait du camp d’élevage. La réponse était claire, sans ambiguïté. Il y avait quelqu’un tout près, quelqu’un qui avait abandonné presque tout espoir.

Osira’h se rendit à la fenêtre, mais ne put rien apercevoir en raison de la lumière qui baignait le complexe. Des éclairages de sécurité illuminaient les baraquements, refoulant la moindre parcelle de nuit. Elle devait aller dehors. L’appel de cette inconnue était si puissant qu’Osira’h était incapable de lui résister.

Avant de partir, l’Attitré lui avait formellement interdit de quitter la résidence et de pénétrer dans le camp. Osira’h s’étonna de sa propre désobéissance. Elle s’habilla, se faufila en silence derrière les gardes sans méfiance et fila à travers les rues éclairées.

Dans le ciel, les étoiles brillaient, pareilles à des diamants sur du velours noir – une myriade de minuscules lampions. De la cendre s’était accumulée entre les immeubles, et son odeur chatouillait les narines de la jeune fille. Il y avait peu de gardes dans le complexe d’élevage ; les humains avaient rejoint leurs dortoirs pour dormir. Osira’h n’eut aucune difficulté à passer inaperçue.

Elle n’avait jamais posé de questions sur les expériences. L’Attitré l’avait assurée que le camp était nécessaire et qu’elle-même représentait l’apothéose de nombreuses générations d’hybridation. Ses capacités justifieraient tout cela a posteriori.

Osira’h aperçut la silhouette d’une femme qui se cachait dans un coin de la clôture. Un bref instant, la peur la fit hésiter. Des sensations insolites émanaient de l’inconnue. Elle souffrait dans sa chair, sa tête lui élançait tant elle avait crié. Elle s’était usé les yeux à force de scruter la résidence de l’Attitré. À la chercher, elle.

Comme elle s’approchait, Osira’h perçut le lien qui se nouait avec cette prisonnière… cette humaine.

Avec sa mère !

Osira’h se figea sous l’effet de cette compréhension soudaine
– et des pensées irradiant de la femme à peau verte qui vivait derrière la clôture, s’épuisait à des travaux de force, donnait la vie à des enfants issus de différents kiths…

Osira’h s’avança, aussi gênée qu’excitée. Sa mère était maigre, avec des yeux hagards et cernés, des joues creuses. Mais son regard s’illumina lorsqu’elle vit la fillette.

— Ma Princesse ! Ma fille !

Des larmes jaillirent comme la jeune fille s’avançait de l’autre côté de la barrière.

— Pourquoi es-tu là ? interrogea cette dernière. Tu es ma mère, tu ne devrais pas te trouver dans le camp d’élevage. Pourquoi n’aides-tu pas l’Attitré à m’entraîner ?

Nira tendit une main calleuse à travers la clôture pour caresser la joue de sa fille.

— Tu es si belle… ma petite fille. Jora’h serait fière de toi. (Puis son visage s’allongea.) Je ne crois pas qu’il sache qu’il a une fille.

— J’ai été engendrée pour protéger l’Empire ildiran.

— Non. Tu as été conçue dans l’amour, mais on m’a faite prisonnière et cloîtrée ici. Je n’ai pu te garder que quelques mois… puis on t’a enlevée à moi. Je voulais rester avec toi, mais j’étais détenue ici, forcée à supporter… des choses terribles. On t’a trompée.

— Ce n’est pas vrai, répondit Osira’h. Tu ne comprends pas.

Un sourire contracta le visage de Nira, blême mais sincère, tandis qu’elle caressait l’autre joue de la fillette. Celle-ci sentit le lien entre elles se renforcer, perçut l’écho de pensées et de souvenirs douloureux qui n’étaient pas les siens.

— Bien sûr que je comprends, ma petite fille. Mais l’Attitré ne te raconte que ce qu’il veut bien te dire. Pas la vérité – du moins, pas toute la vérité. Tu es son instrument. Un trophée de choix.

Osira’h se cabra, mécontente. Ses capacités mentales ne s’étaient jamais révélées à elle avec autant de puissance et d’aisance – et, cependant, elle ne voulait pas savoir.

— Mon but est de sauver l’Empire ildiran. Je suis la seule à avoir une chance d’entrer en contact avec les hydrogues et de signer une paix durable.

Nira parut sceptique. Les motifs bruns de ses tatouages ressemblaient à des cicatrices.

— Une paix qui inclurait les humains, les Ildirans et les hydrogues ? Ou juste une alliance destinée à sauver l’Empire, au prix de l’extinction de mon espèce ? (Elle secoua la tête.) Mais qu’est-ce que je te raconte ? Tu n’es qu’une enfant, tu ne peux pas savoir.

— Si, je peux ! Voilà des années que j’assimile les leçons des meilleurs professeurs. Mon esprit est entraîné par les mentalistes et les lentils les plus éminents. L’Attitré dit que mon intelligence, mes connaissances et ma maturité correspondent au niveau d’un enfant du double de mon âge. Il faut qu’il en soit ainsi, car le temps est compté.

On aurait dit qu’elle récitait des phrases apprises par cœur. Nira fronça des sourcils désapprobateurs.

— Je suis tellement désolée, Osira’h. Quand j’ai appris que j’étais enceinte, je pensais que le Premier Attitré t’élèverait au Palais des Prismes. Je n’aurais jamais imaginé que l’on te ferait perdre ta jeunesse et qu’on userait de toi ainsi. Oh, quel terrible sort ! Tu ne sais même pas pourquoi ils t’ont fait subir tout cela.

Osira’h sentait que sa mère ne mentait pas, mais elle n’était pas encore prête à la croire ni à mettre en doute l’enseignement de l’Attitré. Sa voix vacilla :

— Mais je suis le plus grand espoir du Mage Imperator !

— Écoute-moi, Osira’h. Si tu dois remplir un rôle aussi important, tu dois comprendre les tenants et les aboutissants de tes actes. Si tu es réellement le sauveur des Ildirans, ne te contente pas de suivre les ordres comme un soldat sans cervelle.

Malgré sa réticence, Osira’h se força à avancer sa petite main à travers la clôture.

— Je peux percevoir certaines de tes pensées. Laisse-moi… laisse-moi les voir toutes.

Nira cligna des paupières.

— Tu peux capter toutes les informations que je détiens, directement ?

— Je crois avoir ce don. Il vient en partie de toi, en partie de mon père.

La prêtresse Verte eut un sourire étrange.

— Cela équivaut sûrement à accéder aux informations de la forêt-monde… mais nous n’avons pas de surgeon pour nous aider. Le lien mère-fille devra suffire.

Osira’h toucha sa mère, son front, ses tempes.

— Ce sera différent de ce que l’on m’a appris jusqu’à présent, mais l’Attitré a toujours voulu que je fasse ce genre de choses – ouvrir des voies de communication hors des sentiers battus. (Elle inspira longuement, puis parla comme si elle récitait un mantra.) Laisse le savoir et les souvenirs stockés en toi devenir de l’eau fraîche, et je serai comme une éponge. Laisse-moi m’imprégner de la vérité de ton cœur et la faire mienne.

Comme si elle craignait que sa fille change d’avis, Nira lui saisit la main et la pressa contre son crâne. Elle déversa de son esprit souvenirs et pensées – et Osira’h s’ouvrit à eux.

La fillette ne put s’empêcher d’absorber l’intégralité du flot qui jaillissait en elle : les premières images de Jora’h, les moments merveilleux que Nira et son père avaient passés au Palais des Prismes. La fillette avait ardemment désiré en savoir plus sur Ildira, mais Udru’h lui avait toujours expliqué que cela ne présentait aucun intérêt.

Osira’h vit l’amour que ses parents avaient partagé, entendit les promesses qu’ils avaient échangées… et comprit enfin la traîtrise du Mage Imperator et d’Udru’h. Ils avaient assassiné la vieille Otema car elle n’était plus en âge de procréer. Ils avaient enfermé Nira dans une cellule obscure, l’avaient gardée en isolement avant d’apprendre qu’elle était enceinte de l’enfant du Premier Attitré – c’est-à-dire d’elle-même, Osira’h. Après l’accouchement, après que Nira avait passé plusieurs mois à la choyer, ils la lui avaient volée, dans l’intention de l’élever – de l’endoctriner.

Insatiable à présent, Osira’h capta également les viols successifs et les fécondations forcées. Soudain, elle vit la vérité au-delà des paroles creuses d’Udru’h, quand bien même elle ne le voulait pas.

Et elle apprit la joie de servir la forêt-monde, le frisson de puiser dans le réseau semi-conscient, les merveilles que Nira avait vues sur Theroc et à Mijistra. Enfin, elle connut le bonheur que sa mère avait vécu autrefois, et tout ce qu’elle avait perdu en devenant captive sur Dobro, une victime des expériences de l’Attitré.

Lorsque le flot de pensées se fut réduit à un mince filet, puis en un simple écho, Osira’h connaissait tout de sa mère, tout ce qu’elle avait vécu et pensé. Chaque révélation éclatait comme un coup de tonnerre dans son esprit.

Les souverains ildirans n’étaient pas les héros admirables qu’on lui avait appris à vénérer. Sa mission – entrer en communication avec les hydrogues et sauver l’Empire – n’avait pas le but altruiste que l’Attitré de Dobro avait toujours prétendu.

Épuisée, Nira glissa sur les genoux. Son visage arborait un sourire de soulagement : ce qui venait de se passer était essentiel. Osira’h se tenait immobile, frappée de stupéfaction, sa main reposant légèrement sur la tête de sa mère.

Avant que la fillette ait pu dire quoi que ce soit, Nira hoqueta et rompit le contact. Osira’h perçut la peur sur son visage. Elle se retourna.

Deux silhouettes menaçantes avaient surgi des rues éclairées du camp et convergeaient vers le coin d’ombre où Osira’h et sa mère se tenaient.

— Nira Khali, nous sommes venus pour toi, déclara l’un des soldats. L’Attitré nous a donné des ordres impératifs.

De l’autre côté de la clôture, un troisième garde approchait de la fillette d’un pas décidé.

— Osira’h, dit-il d’une voix rogue, il vous est interdit de quitter la résidence sans surveillance. C’est dangereux, vous pourriez être blessée. Je vous ramène tout de suite.

La fillette se tourna vivement pour défier le soldat du regard.

— Je suis saine et sauve. Qui pourrait me menacer ici, sur Dobro ?

Le garde l’empoigna par un bras.

— Nous ne discutons pas les ordres de l’Attitré. Pas plus que vous ne le devriez.

Il commença à l’entraîner loin de sa mère, tandis que les deux autres gardes saisissaient celle-ci par les poignets. Elle ne résista pas.

— Laissez-la tranquille ! protesta Osira’h. Ne la blessez pas.

L’instinct la poussa à ne pas révéler ce qu’elle savait.

— Nous agissons sur ordre de l’Attitré.

Comme les soldats l’emmenaient, Nira cria :

— Souviens-toi… Souviens-toi juste.

Sans un mot, le garde poussa Osira’h le long des rues brillamment éclairées en direction de la grande résidence. Bien qu’elle ne puisse plus voir Nira, Osira’h sentait encore la connexion entre elles. La peur qui faisait battre son cœur provenait en partie de Nira, et la fillette perçut sa résignation. Sa mère se débattit, parvint presque à s’arracher à l’étreinte…

Puis, soudain, une douleur au-delà de ce qu’Osira’h pouvait imaginer. Un trait de glace se ficha dans sa poitrine, et elle retint son souffle. Elle trébucha. Elle entendit un lointain hurlement d’agonie, puis le son amorti d’un autre coup.

Exactement comme ils ont fait à l’ambassadrice Otema !

Frénétiquement, Osira’h s’arracha à l’emprise du garde, le prenant par surprise, et fonça en direction de la clôture.

— Arrêtez ! Qu’avez-vous fait ?

Elle courait comme jamais elle n’avait couru. Elle arriva au grillage et aperçut la forme inanimée de sa mère, traînée vers l’un des laboratoires ; sur son crâne chauve, une tache écarlate, luisant sous la lumière crue.

Puis Osira’h cessa de percevoir les pensées de sa mère. Plus rien.

Elle hurla et tenta de se frayer un passage par un interstice dans le grillage, mais le garde qui la poursuivait la saisit.

— Pourquoi lui avez-vous fait du mal ?

— Elle a tenté de s’échapper, répondit le garde tandis que ses camarades faisaient disparaître le corps dans les ténèbres. L’Attitré nous a averti à ce sujet. Nira Khali est une menace.

— Une menace pour quoi ?

— Une menace pour tout ce qu’il y a ici.

La fillette ressentait un grand vide là où s’était trouvée Nira. Une perte. Mais elle avait enregistré dans sa mémoire et dans son cœur chacune de ses pensées, et connaissait les dangers qui la guettaient si Udru’h venait à l’apprendre. Elle devait garder ses secrets jusqu’à ce qu’elle puisse décider quoi faire. Jusqu’à ce qu’elle en ait découvert davantage.

Elle venait juste de rencontrer sa mère pour la première fois, et devait déjà lui dire adieu. Une étrangère, qui lui avait cependant donné plus que la vie ; elle lui avait révélé la vérité, et dévoilé les tromperies de ses mentors. Se pouvait-il, se demanda Osira’h, que tout ce qu’on lui avait enseigné – jusqu’à la raison de son existence – ne soit que mensonges ?

Elle laissa le chagrin s’écouler et camoufla ses émotions derrière une remarque enfantine :

— Je voulais lui demander pourquoi sa peau était si verte, c’est tout.

— Cessez de vous tracasser avec ça, répondit le garde.

Merci, Mère. Merci pour tout.

Elle détenait un savoir de beaucoup supérieur à celui d’une enfant de six ans. Elle était plus forte, plus adulte. Son instruction reposait sur des secrets et des plans, mais à présent elle avait conscience de la plupart d’entre eux.

Tandis que le garde la reconduisait à la résidence, des pensées tourbillonnaient sous son crâne. Elle ne voulait pas haïr l’Attitré de Dobro, mais les atrocités qu’il avait commises sur Nira resteraient à jamais gravées dans son esprit.

La graine de la colère avait pris racine et commençait à germer.

Une forêt d'étoiles
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