— Une vision, oui, ma Dame, un rêve! Un beau rêve, certes, mais un rêve quand même. Si la chose était possible, crois-tu que la guerre continuerait de faire rage?
— Je ne sais pas, Oknyr. Je crois que Blade a peut-être raison quand il dit qu'on a été aveugles des deux côtés. Si aveugles que nous ne pourrions voir une chance de paix s'il s'en présentait une. Il dit qu'il y a peut-être des gens dans les Villes Marines, chez nous et à Nurn, qui ne veulent pas que la guerre finisse.
L'Ordonnateur des Batailles se tirailla une oreille.
— Est-ce qu'il dit qui pourraient être ces... ces traîtres?
— Stipors le Noir, l'Autocrate de la Guerre des Villes Marines. Il ne connaît pas assez de gens chez nous et encore moins à Nurn pour en soupçonner. C'est pourquoi il veut aller et venir parmi nous, c'est pourquoi il désire aller à Nurn. Il espère trouver un homme qui connaîtrait certains des secrets de Nurn, à qui on pourrait faire prendre la drogue de vérité et qui nous révélerait tout.
— Est-ce que ça suffira pour persuader les Villes Marines de nous laisser tranquilles?
— Blade dit qu'il le croit. Il dit que les Villes Marines seraient heureuses d'être libérées de Nurn à jamais, si elles le pouvaient. Mais elles ne le peuvent pas à cause de la guerre.
Oknyr hocha lentement la tête.