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La première personne qu’il croisa fut un homme obèse d’environ quarante ans. L’homme l’arrêta et lui dit : « Dis donc, vieux, quel est le plus court chemin pour aller au coin de la Quarante-Neuvième Rue et de Broadway ? »

Papazian répondit sans la moindre hésitation : « Tâte le long de ce mur jusqu’à ce que tu tombes sur un point faible. Glisse-toi dedans. C’est un bypass spatial, œuvre des Martiens, datant de l’époque où il y en avait. Il débouche au coin de la Quarante-Huitième Rue et de la Septième Avenue, ce qui est pas mal comme raccourci. »

— « Espèce de sale petit morveux à la con ! » dit l’homme en s’éloignant, sans même toucher au mur pour voir s’il y avait un point faible.

Quelle rigidité caractérologique se dit Papazian en lui-même. Il me faudra inclure ça dans mon compte rendu.

Mais était-il censé établir un compte rendu ? Il n’en savait rien. Mais, bien sûr, il ne s’en faisait pas. Les choses de ce genre venaient souvent d’elles-mêmes.