21 h 25
Elle avait froid. Ils marchaient à l’ombre maintenant, il faisait plus froid qu’on aurait cru. L’eau n’avait pas fini de sécher sur son corps.
Le soleil avait disparu, mais il faisait encore aussi clair qu’en plein jour, pas tout à fait, mais presque.
Ils finirent par quitter la zone d’ombre. Ils étaient entourés de rochers. Certains avaient l’air dur, d’autres doux comme des coussins, ou comme de longues dunes de sable. Mais il n’y avait pas de sable, aussi loin que pouvait porter son regard. Sauf sous la surface de l’eau qui scintillait dans la baie plus bas, et sur la mer au-delà. Peut-être que le soleil l’éclairait par en dessous en se couchant.
– On voit loin d’ici.
Elle hocha la tête.
– Tu as froid ?
– Non… plus maintenant.
– Tu entends ?
Il pointa le doigt vers la mer.
– Non, quoi ?
– On dirait qu’il arrive du monde.
Elle tendit l’oreille. Un bruit de moteur peut-être. Mais elle ne voyait rien.
– C’est un bateau, ajouta-t-il.
Voici qu’elle sentait un souffle de vent. Glacial, comme si l’automne s’était abattu sur elle en quelques secondes.
– On rentre, dit-elle. J’ai envie de rentrer maintenant.
– Ça fait long à pied.
– Comment faire autrement ? répondit-elle. (Elle grelottait.) J’ai froid.
Le bateau surgit tout en bas, derrière le rocher à tête de cheval. On pouvait le regarder de n’importe quel côté, il avait toujours l’air d’une tête de cheval. Elle l’appelait la Tête de Cheval, mais ce n’était pas forcément son vrai nom. S’il en avait un.
Elle vit des gens sur le bateau. Leurs visages formaient des taches claires, sans doute à cause des reflets à la surface de l’eau.
– On dirait qu’on a de la visite, commenta-t-il.
Le bateau glissa dans la petite baie. Elle entendit le moteur ralentir. Elle vit sortir une rame du plat-bord. C’était un bateau en plastique, pas plus grand qu’une barque. Le moteur était presque plus grand que le bateau lui-même.
– Vous les connaissez ? demanda-t-elle.
– Et toi ? fit-il en se penchant vers elle.
Presque mort
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