SCÈNE XII
LES PRÉCÉDENTS, LE HETTMANN, LES COSAQUES, LE PAYSAN
IVANOWITCHE, au hettmann. – C’est lui qui apporte les nouvelles ?
LE HETTMANN. – Oui, lieutenant.
IVANOWITCHE. – Il est venu seul… de lui-même ?
LE HETTMANN. – Je ne puis rien dire qu’au feld-maréchal.
HATTOUINE, s’approchant et regardant d’un air de mépris. – Ça, c’est un boucher… Le hettmann veut faire ses embarras… Il veut attraper une bonne gratification, pour avoir du schnaps… Qu’est-ce qu’un boucher peut savoir ?
UNE VOIX, au loin. – Qui vive ?
(Les cris de : Qui vive ! se rapprochent par la droite. Des cris de : Vive Souworow ! s’entendent aussi dans la même direction.)
IVANOWITCHE. – On crie : Vive Souworow ! Le cosaque aura rencontré le feld-maréchal en route.
HATTOUINE. – Oui, c’est bientôt l’heure de l’attaque… il revient.
CRIS RAPPROCHÉS. – Vive Souworow !… vive Souworow !…
(Souworow paraît au tournant du chemin, à droite, avec Mandrikine et ses officiers d’’état-major. Le cosaque envoyé par le hettmann est dans le nombre.)