Il fit glisser la soie diaphane sur les épaules et le corps splendide et le laissa tomber autour de ses chevilles. Il lui mordilla l'oreille, tout en lui caressant les seins, l'enlaçant par-derrière, comme elle l'aimait, effleurant et agaçant les mamelons du bout des doigts.

— Tu es aussi sage que tes sages, Lali. Je tuerai ce Mong qu'on m'opposera et nous aurons au moins une chance de sortir de cette impasse. Le Khad tiendra parole ou non, mais nous avons une chance.

Elle ondula un peu dans ses bras, d'un mouvement sensuel qui éveilla les sens de Blade. Il continua de lui caresser les seins. Elle aimait cela au-delà de tout, sauf de l'acte ultime. Parfois il parvenait à l'amener au comble de l'extase et de la frénésie rien qu'en jouant avec ses mamelons. Il la voulait frénétique, ce soir. Qu'elle n'ait pas le temps de penser, de se raviser.

Elle renversa la tête en arrière contre son épaule et se retourna pour effleurer la peau bronzée de ses lèvres humides.

— Je me suis entretenue avec mes espions. J'en ai autant dans le camp du Khad qu'il en a à Cath, tu sais.

Blade pinça délicatement le bout des seins.

— Et alors?

— Le Khad a emprisonné sa sœur. Cette putain de Sadda. Elle a été enfermée sous sa tente, sous bonne garde. Mes espions disent qu'elle est folle de rage.

Lali se retourna dans les bras de Blade et l'embrassa finalement sur la bouche, en dardant une langue de feu. Puis elle l'entraîna vers la couche ronde, non sans l'avoir d'abord dépouillé de son pagne de soie. Elle fut avide et insatiable. Leur passion flamba jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus supporter la tension et que Lali gémisse et supplie d'être apaisée. Et lorsque l'orgasme vint elle hurla de plaisir.

Après la première joute tumultueuse, alors qu'ils se reposaient, épuisés et repus, Lali reprit :

— Je suis sûre que tu seras vainqueur demain, Blade. Si certaine que j'ai fait préparer une cage pour Sadda. Une cage superbe... hérissée de pointes aiguës. Et à côté de sa cage il y en a une autre, pleine de singes charognards que nous avons capturés. Ils vont jeûner. Je veux que Sadda les voie, et je veux qu'ils voient Sadda. Quand j'en aurai fini avec elle, ils auront ce qu'il en restera.

Blade garda les yeux fermés.

— J'ai l'impression que les singes n'auront plus grand-chose à se mettre sous la dent.