XXXV
Le lendemain soir. Un maître d’hôtel entra dans le petit salon, s’inclina devant Solal puis, mélancoliquement, devant les Valeureux qui lui rendirent la pareille. Il poussa les deux battants de la porte qui donnait sur la salle à manger privée. Solal dit aux Céphaloniens de passer les premiers. Ils obtempérèrent et allèrent en glissant un peu pour faire mondain et dégagé.
Mangeclous prit le bras de Salomon qui, de ce fait, quitta terre. Et le faux avocat se dirigea, en s’éventant, vers la table merveilleusement parée. Le noble domestique étant sorti, il s’empara du menu, le parcourut, se maîtrisa pour ne pas pousser les rugissements du lion de la Metro-Goldwyn-Mayer. Il se frotta les mains, regarda le seigneur puis ses amis d’un air spirituel, satisfait et orgueilleux. Et le grand rabbin d’Angleterre n’était pas son cousin.
— Prenez place, messieurs, dit-il.
On s’assit, on se cuirassa de serviettes et on attendit très sagement tout en coulant des regards tendres vers le seigneur qui fumait près de la fenêtre. Saltiel ne s’était pas assis auprès de lui pour ne pas l’agacer. Mais chaque fois que le neveu prenait une cigarette, l’oncle se précipitait pour allumer. Il tenait une boîte sur ses genoux et une allumette toute prête contre le frottoir.
— Seigneur Solal, ne nous ferez-vous pas le plaisir de partager notre modeste repas ? demanda Salomon.
— Quel tact ! ricana Mangeclous, très ogre avec diverses fourchettes petites et grandes et divers couteaux dans ses mains.
Solal dit qu’il n’avait pas faim mais qu’il leur tiendrait compagnie. Il paraissait engourdi, vivant à demi seulement. Quant à Mangeclous, il vivait entièrement et il se maîtrisait pour ne pas clamer son impatience. Les nourritures vraiment tardaient à venir. Pour se calmer il mangea force petits pains briochés.
Enfin, trois domestiques élégants et silencieux entrèrent et apportèrent soixante hors-d’œuvre. Puis il y eut des truites diversement préparées et notamment au bleu ; douze soles à la normande, à la Dufferin, à la Dugléré ; du cassoulet ; du foie gras en gelée ; des ballottines dont j’ai oublié le nom ; des pâtés chauds ; des truffes à la crème ; du pâté en croûte ; des bouchées à la reine ; diverses timbales au ris de veau ; du pâté de grives ; des canards à l’orange ; des poulets Beaulieu, Marengo et autres ; quinze plats froids à noms merveilleux, accompagnés de salade russe et de diverses autres. De plus, furent roulés sur des tables de cristal des mets chinois, espagnols, italiens, arabes et turcs ; quinze entremets ; dix fromages ; des fruits ; six douzaines de gâteaux émouvants ; des montagnes de petits fours extraordinaires ; une grande caisse de fruits confits et du café et des liqueurs et six vins ! Tout cela ! Et tout cela aux sons d’un orchestre qui, dans le petit salon attenant, jouait sans arrêt le Beau Danube bleu.
Au début du repas, les Valeureux se tinrent bien, modestes et troublés par le regard attentif du seigneur Solal, un peu trop silencieux à leur gré. Ils mangèrent donc les hors-d’œuvre d’une manière distinguée, avec des timidités ravies et des échanges de courtoisie. Mais lorsque les vins eurent agi, ils se passèrent de fourchettes, se débarrassèrent des serviettes et de toutes inutiles gracieusetés.
Mangeclous alla jusqu’à ôter sa redingote et ses souliers ferrés pour être plus à son aise. « Ah, mon Dieu, qu’on est heureux ! » dit-il avec un bon regard circulaire. Puis il attaqua le cassoulet. Les pieds nus et le torse fort poilu, il se réjouit à la limite de la réjouissance, faisant force claquements de langue et divers bruits de lèvres et frappant son assiette avec sa fourchette et interpellant le maître d’hôtel et criant que jamais il n’avait mangé aussi bien et rotant et discutant tout en se nourrissant et riant et résolvant toutes questions et expliquant que « le conseiller d’ambassade est plus fort que l’ambassadeur car il conseille l’ambassadeur qui n’est bon qu’à parler et bien inférieur à un consul qui lui, au moins, te donne le droit d’entrer dans un pays » et énonçant que lorsqu’on écrit à une société anonyme il faut lui dire madame si elle est vieille et grondant les domestiques et les questionnant sur leurs gains et parentés et enfournant subrepticement dans ses poches biscuits et petits fours qui feraient la joie de sa progéniture et demandant des recettes culinaires au maître d’hôtel ainsi que des confidences sur ses vols et illicites profits et racontant des histoires infinies et chantant à tue-tête que la vie était belle et s’empiffrant des deux mains.
Saltiel buvait un peu, mangeait un peu et regardait beaucoup son vice-roi et lui posait diverses questions politiques. Personne n’entendait personne tant tous parlaient fort. Salomon transpirait et se remplissait et se moquait des jours tristes et était fort courageux. Mattathias mangeait vite, soucieux de se créer des réserves qui lui permettraient de faire un économique jeûne demain. De joie, il criait parfois diverses sommes en dollars et livres. Michaël seul était silencieux. Il n’en mastiquait pas moins puissamment. Ses redoutables masséters mouvementaient sa mâchoire carrée et, sous le front étonnamment bas, le nez aux amples ailes transpirait. Parfois Mangeclous se levait et, tenant dans sa main un pilon de poulet ou une tranche de pâté, tournait virginalement aux sons du Beau Danube bleu, sans s’arrêter de manger.
Après s’être versé un verre de Jerez Napoléon 1808, il narra diverses histoires sur Salomon pour amuser le seigneur Solal et s’attirer sa sympathie. Il raconta notamment que le petit bonhomme, du temps où il faisait partie de la fanfare de Céphalonie, était tombé dans son propre trombone et avait disparu dans les circonvolutions de l’instrument d’où on l’avait sorti à la fourchette, comme un escargot. Puis il remplit son verre, chanta sombrement que la vie était belle et se remit à manger, non sans avoir invité les amis à suivre son exemple.
— Mange, Salomon ! Remplis ta panse à en éclater car un tel dîner est unique en ton histoire et en celle de l’humanité ! Mange, Mattathias et crève de mangeaille car tout est gratuit en ce jour et plus tu en laisseras et plus le patron injustement s’enrichira ! En avant, enfants de la patrie, du cœur à l’ouvrage et mastiquons ! Tout est payé ! Mourons s’il le faut mais mastiquons ! Hé, Michaël, tu ne t’es jamais vu à pareille fête ?
À plusieurs reprises, Saltiel essaya de ramener l’ordre et la décence parmi ses troupes. Mais en vain. Salomon, plein d’entrain, disait qu’il était aussi inventeur que l’oncle et que son invention à lui c’était d’introduire dans les pores du visage des graines qui empêcheraient la barbe de pousser – et ainsi de petites fleurs surgiraient sur les joues au bout de quelques jours. Saltiel introduisait des sujets profonds, expliquait que le substantif « comptant » et l’adjectif « content » avaient une même origine sûrement – ce qui était bien compréhensible. Mais les Valeureux n’étaient pas d’humeur à faire de la linguistique. Ils étaient déchaînés, faisaient les bravaches avec le maître d’hôtel parce que le professeur Einstein venait de recevoir le prix Nobel, chantaient et riaient et mangeaient et se servaient réciproquement et s’encourageaient à en prendre davantage car plus ils en enfournaient et plus on en rapportait. Mattathias ne s’arrêtait de manger que pour prendre d’immenses cuillerées de bicarbonate de soude qui le faisaient enfler et avaient des conséquences si sonores que Mangeclous en eût été jaloux s’il en avait eu le temps.
Mais le faux avocat était bien trop occupé. Tout en menant grand vacarme, il engouffrait presque sans mâcher, si bien qu’à deux reprises, assommé par tant d’ingurgitations, il tomba dans une sorte de coma dont on le sortit en lui faisant respirer du poivre en poudre. Après les liqueurs, une surprise lui fut réservée. Un plat supplémentaire rien que pour lui : douze œufs frits à l’espagnole avec marmelade d’oranges et café au lait ! Il mangea et but le tout en cinq minutes. Puis il émit un rot de bien-être qui commença comme un beuglement de bœuf et se termina en languide gémissement voluptueux. Puis il demanda de la bière. Lorsque la chope pétillante fut arrivée, il se leva.
— D’abord, amis, le salut à la valeureuse. (Les amis se mirent debout non sans peine et, la main sur le cœur, crièrent en l’ingénuité de leurs cœurs : « Vive la France ! ») Merci, messieurs. Couchés, maintenant. Seigneur Solal, je soulève ma chope mousseuse en affirmant que c’est la première fois de ma vie que j’ai mangé et, que Dieu me pardonne, je n’ai plus faim. Que pourrais-je dire de mieux ? Grâces soient donc rendues à la Société des Nations dont je comprends maintenant l’utilité et le rôle humanitaire. Ce n’est pas Société des Nations qu’il faut dire, mais Satisfaction des Nourris et Satiété du Nombril et Saturation de Nouilles ! Seigneur amphitryon, dispensateur de voluptés alimentaires et de festins gustatifs de la langue et du gosier, je n’oublierai jamais ce grand jour où j’ai absorbé, résorbé, avalé, croqué, grignoté, dévoré, goûté, happé, gobé, bâfré, consommé jusqu’à gonflement dangereux des parois stomacales et dilatation suprême ! De par votre munificence j’ai subsisté, brouté, ruminé et vécu et me suis rempli à la satisfaction des entrailles et papilles linguales et me suis réellement et véritablement régalé, restauré, repu, rassasié, assouvi, gorgé, gavé, empli et sustenté. Oh, je penserai toute ma vie à de telles résorptions et intussusceptions ! Certes, je m’en suis glissé en mon tuyau digestif, et mon estomac en restera farci jusqu’à la fin de ses jours. En un mot comme en cent, seigneur Solal, on m’apporterait un œuf frit en ce moment, eh bien, je le jure sur les restes incomestibles et sacrés de ma chère mère, je le refuserais ! Que dire d’autre, seigneur Solal ? Au nom de mon estomac adoré, merci ! Et je vais m’asseoir non sans avoir crié alléluia de tous mes intestins satisfaits ! Et criez tous avec moi, mes chers compagnons de la truite, des ballottines et des truffes : « Louange à Dieu qui nous a repus et au seigneur Solal qui L’a fortement aidé ! »
— Louange !
— Et à la prochaine ! dit Mangeclous en se rasseyant. Vous m’avertirez quelques jours à l’avance, seigneur Solal, pour que je puisse faire jeûne et me purger afin que le trou soit profond et large ! Et maintenant, messieurs, ajouta-t-il en grignotant une poire confite du bout des dents qu’il avait longues, écartées, jaunes et noires, donnons une pensée compatissante à tous ceux qui, en cette heure, ont faim, à tous les malheureux, à tous les affamés, et crions comme le rabbin de l’histoire bien connue, que Mattathias a fort mal racontée en essayant d’être gai et spirituel, ce qui n’est donné qu’à moi, et par politesse nous avons fait semblant de ne pas la connaître et de la trouver très drôle, crions, dis-je, comme le rabbin : « Hourra pour les pauvres ! »
Il s’arrêta, comme surpris. On l’interrogea.
— J’ai faim, dit-il sombrement.
Saltiel était partagé entre l’admiration et une certaine honte. Non, ce n’était pas ainsi qu’il aurait fallu remercier Sol. Mais il ne put se décider à faire un discours. La tête lui tournait car il avait bu deux verres de vin et il souriait, hébété.
Le mot de la fin fut dit par Mattathias, dont les poches étaient gonflées de mets froids et chauds, à Solal qui prenait congé.
— Seigneur, la prochaine fois que vous voudrez nous inviter à un festin, donnez-nous plutôt la contre-valeur en espèces et nous nous arrangerons au mieux de nos intérêts.
— Alors, bonne nuit, Sol, dit Saltiel. Alors, tu as apporté ton argent à la banque ce matin, n’est-ce pas ?
— J’ai oublié, dit Solal, et il sortit.
Les Valeureux se voilèrent la face. De telles immensités monétaires toute une journée dans un veston et des pantalons ! Ils décidèrent qu’ils n’iraient pas se coucher, qu’ils monteraient la garde en cette salle à manger pendant que le seigneur dormirait, et qu’ils veilleraient sur le repos et la conservation des trois cent soixante-douze mille cinq cents francs. (« Ces cinq cents francs, dit soudain Mangeclous, il aurait bien pu me les donner. À quoi est-ce qu’ils peuvent bien lui servir ? Pour lui ils sont goutte d’eau et pour moi décalitre. »)
Saltiel alla faire part de cette décision à Solal. Il revint peu après.
— Mes chers amis, dit-il, son argent est en lieu sûr.
— Où ?
— Lieu très sûr. Je vous dirai tout à l’heure. En second lieu, j’ai l’impression qu’il en a un peu assez de nous.
— Quelle ingratitude ! dit Mangeclous. Et pourquoi ?
— Je ne sais. J’ai l’impression que vous ne vous êtes pas comportés en gentlemen au cours du dîner.
— Quel manque de gentlemanerie y a-t-il à manger ? Est-ce que les gentlemen ne mangent pas ?
— Bref, il nous demande de quitter son appartement.
— N’y avait-il pas quelque femme belle et ample cachée sous les couvertures ? demanda Michaël.
— Non, monsieur. Peu lui importent les femmes. C’est un homme sage et non un impudique comme toi. Peut-être est-ce à cause de cela, songea-t-il.
— Cela quoi ?
— Eh bien, je crois qu’il écrit un roman.
— Et pourquoi ? demanda Mattathias.
— Et pourquoi pas ? dit Salomon.
— Quelle idée d’écrire un roman ! dit Mattathias.
— Quand tu gagneras autant d’argent que lui, mon cher, tu auras le droit de critiquer, dit Mangeclous.
— Où est ce lieu sûr ? questionna Mattathias.
— Expliquez le roman, oncle, dit Salomon.
— Il m’a demandé mon avis. Voici. Un homme, jeune, je suppose, entre dans la chambre d’une femme qu’il a remarquée quelques jours auparavant au cours d’une brillante soirée. Il ne lui a pas parlé. Mais elle lui a terriblement plu.
— Certes, dit Salomon. Étant belle.
— Anglaise probablement, dit Mangeclous.
— Oh, cette femme me plaît beaucoup, dit Salomon. Et alors ?
— Eh bien, il va chez elle, se cache pour la regarder. Elle se couche, s’endort. Et le personnage du roman s’en va sans lui parler, sans s’approcher.
— Et pourquoi diable puisqu’elle est au lit et prête aux mouvements ? s’indigna Michaël.
— Si tu continues à parler ainsi, je ne dis plus rien. Bref, le personnage s’en va. Il se dit que c’est mieux ainsi.
— Ce personnage-là est un sans-cervelle, dit Michaël.
— Moi je crois que je comprends un peu l’idée, dit Salomon. Par honnêteté, voilà.
— Il n’a pas voulu m’expliquer pourquoi son personnage ne parle pas à la jeune dame qu’il aime.
— Jeune fille, rectifia Salomon.
— Eh bien, je trouve que le personnage a raison. Ce n’est pas lui qui doit lui parler mais il doit envoyer une personne d’âge, expérimentée, causer avec les parents, s’enquérir de la santé de la jeune fille, tâcher de deviner un peu si elle a une dot.
— Deviner ! s’indigna Mattathias. Il ne s’agit pas de deviner mais d’être mis exactement au clair et de prendre des renseignements sur la solvabilité du père et de réclamer remise de la dot avant le mariage !
— Oui, et le père refusera car il se dira que le fiancé va filer avec la somme et sans la fille ! dit Mangeclous. La seule chose à faire c’est de mettre l’argent au compte en banque du personnage mais de faire un compte bloqué, c’est-à-dire…
— La discussion dévie, messieurs, dit Saltiel.
— Il ne s’agit pas d’argent mais d’amour ! dit Salomon. Et quel besoin d’argent ? Et alors comment finit le roman ?
— Il ne le sait pas lui-même et cela le tourmente. (Mattathias haussa les épaules.) Il m’a posé cette question : « Oncle, répondez oui ou non, sans réfléchir. Le personnage doit-il retourner chez elle et la séduire rapidement, ce qui est hélas facile. Ou bien doit-il faire comme la plupart, c’est-à-dire tâcher de la revoir dans quelque bal mondain, enfin il n’a pas dit ces mots mais c’était le sens, et de la séduire lentement, ce qui est misérable. Bref, lui plaire en jouant le jeu habituel. Ou bien, troisième possibilité, doit-il retourner avec la valise mystérieuse ? – Mon fils, je ne puis te répondre, lui ai-je dit, ne sachant pas ce que contient la valise. » Mais il n’a pas voulu me dire le contenu de la valise. Il a insisté. Et alors, comme il se fâchait, j’ai tâché, en un clin d’œil, de deviner ce qu’il préférait que son personnage fasse et j’ai dit qu’il devait retourner avec la valise parce que j’ai bien compris que cette valise de mystère lui plaisait beaucoup.
Silence. À l’exception de Salomon, les Valeureux n’étaient pas enthousiastes. Mattathias pensait que c’était pitié d’écrire « des fables » lorsqu’on gagnait des sommes immenses. Michaël trouvait que le personnage ne connaissait pas les femmes. Que diable, la belle jeune femme était dans un lit, toute prête ! Tout homme bien proportionné n’avait qu’une chose à faire. Et s’il ne la faisait pas, la femme qui sûrement ne dormait pas pour de bon l’aurait en mépris et grande haine. Quant à Mangeclous, il aurait préféré un roman où il y aurait eu des entrevues dans les caves de la Banque de France entre le père de la demoiselle, ministre des Finances, et le jeune homme. « Il se sert de l’amour de la demoiselle pour forcer le futur beau-père à faire la dévaluation et le roman finit sur un coup de bourse magnifique ! »
— Bref, résuma Saltiel, moi j’ai peur qu’avec cette idée de roman il ne travaille trop la nuit et que ce ne soit mauvais pour la tête.
— Mais qu’y a-t-il dans cette valise mystérieuse ? demanda Salomon. Des fleurs ou peut-être de beaux petits oiseaux auxquels, en la présence de la belle personne, il veut rendre la liberté pour qu’elle soit attendrie ?
Mangeclous bâilla.
— Assez parlé, messieurs. Il n’y a qu’une sorte de valise qui m’intéresse, moi. Et soyez sûrs que ce n’est pas une valise à fleurs ou oiseaux. Alors on rentre chez nous, Saltiel ?
— Non. Le cher enfant veut nous sentir près de lui. J’ai oublié de vous dire qu’il y a, en cet hôtel de luxe, cinq salles à dormir qui nous attendent à l’étage au-dessus. Un séide du patron se tient à notre disposition pour nous les montrer.
Ils allèrent, Salomon fermant la marche et tâchant de deviner le contenu de la valise.