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Ségou apprit le même jour deux terribles nouvelles. À peine intronisé, le nouveau Mansa, Oïtala Ali, reprenait à son compte l’alliance nouée par son frère aîné avec le Macina et, pour la concrétiser, il envoyait des soldats soutenir des bataillons de Peuls qui allaient tenter d’arrêter El-Hadj Omar dans le Bélédougou.

Tout le monde fut stupéfié. Les souverains n’apprennent-ils pas leur leçon ? Demba était mort et de quelle façon ! Or voilà qu’Oïtala Ali s’obstinait à commettre la même erreur. Voulait-il connaître la même fin ?

Pourtant certaines voix s’élevaient pour soutenir le Mansa. Que voulait-on qu’il fasse ? Qu’il se croise les bras en attendant l’arrivée d’El-Hadj Omar aux portes de Ségou ? Qu’il l’affronte tout seul ? Ne voyait-on pas que c’était impossible ?

Ceux qui se hâtaient de parler de victoire des dieux ancestraux feraient bien de réfléchir. Victoire ? Victoire ? Alors que ce fléau d’Allah détruisait tout sur son passage ? Demba était mort. Mais pourquoi ? Pour avoir touché aux fétiches du peuple de Ségou ? Ou pour avoir secrètement refusé de détruire les siens, croyant qu’il s’en tirerait grâce à un subterfuge ? On ne trompe pas Dieu. Ce discours qui était celui des musulmans de la ville commençait à couvrir tous les autres et les esprits étaient troublés. Les forgerons-féticheurs qui avaient retrouvé leur prestige depuis la mort du Mansa recommençaient sérieusement à le perdre. Des marabouts musulmans en long caftan à burnous parcouraient les rues et clamaient :

— Convertissez-vous ! Convertissez-vous ! Ségou est une femme atteinte de la variole. Les pustules n’ont pas encore envahi son visage. Mais la mort est à l’œuvre en elle.

Un exalté s’était installé sur la place du Palais à côté d’un barbier et exhortait les passants :

— Dépouillez-vous du vieil homme… Coupez vos tresses… Rejoignez Dieu !

Les gens hésitaient. Ces conversions publiques ne plaisaient pas. Une fois de plus, les Segoukaw ne comprenaient pas cette ostentation de l’islam. Toute religion ne doit-elle pas s’accompagner du secret ? Ce qui acheva cependant de semer le désarroi, c’est que le Mansa se mit à lever des troupes comme si les tondyons ne suffisaient pas. Même les esclaves étaient recrutés ! On demandait les hommes dont l’âge ne dépassait pas vingt-deux saisons sèches. On leur donnait une hache, une lance ou des flèches et des arcs, plus rarement un fusil et sous la direction d’un chef portant un sabre courbe suspendu à l’épaule, on les envoyait rejoindre les lanciers peuls qui attendaient au-delà du gué de Thio.

Les volontaires ne manquèrent pas d’affluer comme si le danger que représentait El-Hadj Omar faisait naître d’extraordinaires réactions. Toutes les familles de Ségou comptèrent bientôt une demi-douzaine de jeunes volontaires qui campaient dans la cour du palais royal en attendant le jour de leur départ. Les mères ne savaient pas si elles devaient pleurer ou être fières. Les pères regrettaient secrètement d’avoir passé l’âge requis. Car ce ne serait pas déplaisant de bouffer du Toucouleur !

Bien sûr, ce n’était pas la première fois que Ségou partait en guerre puisque, depuis sa fondation, elle vivait de la guerre, des razzias, des prises de butins et de captifs, des impôts perçus sur les peuples vassalisés ! Mais les départs au combat n’avaient jamais eu cette ampleur comme si l’existence même du royaume était menacée. Comme si chaque combattant en partant savait qu’il s’agissait de vaincre ou mourir.

Olubunmi rentra dans la concession. Toute la matinée, il avait rôdé dans Ségou, excité par l’odeur de la poudre, les sonneries des trompes, les battements des tambours. Le tabala recouvert d’une peau de bœuf que l’on venait de renouveler après la mort du Mansa, tenu horizontalement par deux hommes tandis qu’un troisième, deminu, un filet de sueur ruisselant entre ses omoplates sous l’effort, le frappait en mesure, n’arrêtait pas de résonner. Dominant ses battements éclataient les voix juvéniles des nouveaux soldats clamant en chœur la devise des Diarra :

 

Lion, casseur de grand os… Tu as courbé le monde comme une faucille pour l’étendre comme un chemin. Tu ne peux pas ressusciter un grand cadavre, mais tu peux forcer beaucoup d’âmes fraîches.

 

L’esprit d’Olubunmi s’enflammait, s’emplissant d’images violentes de gloire et d’aventures. Ah, quitter la tutelle des aînés ! Partir comme son père Malobali avant lui. Pour Olubunmi, le départ à la guerre n’était que le prélude à d’autres envols. Les querelles de religion ne l’intéressaient pas.

Allongé sur une natte à l’ombre du dubale, Mohammed et Alfa buvaient du thé vert, que leur avait préparé une esclave, en discutant d’un hadith. Pour la première fois peut-être, Olubunmi éprouva un sentiment d’exaspération devant ces compagnons qu’il chérissait pourtant. Allaient-ils toute leur vie parler d’Allah, se vautrer dans la poussière quand ils n’étaient pas ployés sur une natte ? Leurs jours se passeraient-ils sans que leur esprit comme leur sexe aspirent à quelque satisfaction terrestre ? Il s’accroupit près d’eux et fit :

— Je viens de m’engager…

— T’engager ?

— Oui, je vais partir à la guerre, moi aussi…

En fait, Olubunmi parlait ainsi par bravade pour tirer Alfa et Mohammed de leur inertie, et ne s’attendait guère à être cru. Or Alfa le fixa de ses yeux pleins d’éclat, murmurant :

— Savez-vous le rêve que j’ai fait ? J’allais à nouveau être circoncis. Alors je protestais. Je cachais mon sexe pour ne pas recevoir le couteau une deuxième fois et clamais que j’étais déjà un homme. Brusquement quelqu’un dont je n’ai pas vu le visage a éclaté de rire et a dit : « Toi ! Toi qui ne peux même pas protéger la concession de ta mère ? »

— Eh bien, qu’est-ce que ce rêve signifie, selon toi ?

Alfa devint plus grave encore :

— Ma mère ! Bien sûr, on peut penser que c’est celle qui m’a donné le jour. Mais ne peut-on penser aussi que c’est la terre où je suis né, mon pays ?

Il se tut et regarda ses compagnons, qui le fixaient sans comprendre encore où il voulait en venir :

— Mon pays, le Macina que le Toucouleur finira bien par détruire ! On dit qu’il a écrit à Amadou une lettre d’une rare violence !

Olubunmi s’attendait à tout sauf à cette réaction d’Alfa qu’il jugeait encore plus timoré que Mohammed. Pris de court, il bredouilla :

Alfa baissa les paupières :

— Prêt à protéger la concession de ma mère !

Mohammed resta sans voix, dévisageant ses compagnons comme s’ils étaient soudain devenus fous. Il n’avait aucune envie de s’engager dans la guerre ! Pourquoi en vérité ? El-Hadj Omar était un musulman et, s’il semait la mort, c’était au nom d’Allah ! Ce serait un crime que de porter le fer contre lui ! En même temps, il se demandait ce qu’il allait devenir si ses deux compagnons s’en allaient, s’il restait seul dans la concession avec les pères de famille, les femmes et les enfants, seul dans Ségou vidée de la sève de sa jeunesse.

Olubunmi devinait ce qui se passait dans son esprit et, en fin de compte, il lui dit avec un sourire sarcastique :

— Que crains-tu de laisser derrière toi ? La femme que tu aimes ne t’appartient même pas !

 

La longue colonne, forte de dix mille combattants, traversa le village de Ouossébougou. Il pleuvait. Les hommes s’enfonçaient jusqu’aux genoux dans la boue, ce qui achevait de démoraliser les jeunes recrues et d’inquiéter les keletigui.

L’hivernage n’est pas une bonne saison pour la guerre, car il exige un trop lourd tribut. Il épuise bêtes et hommes, ralentit la marche, coupe les routes en faisant déborder les rivières.

Seuls les lanciers du Macina, enveloppés dans leurs épaisses cottes matelassées, étaient insensibles aux intempéries. À part eux, comme il n’y avait pas de tenue réglementaire, chacun s’était vêtu comme il le pouvait. Les uns, d’un épais burnous musulman. Les autres d’une couverture de laine. D’autres encore, de tuniques de chasseurs ou de blouses de coton. Les fétichistes exhibaient leur gris-gris. Les musulmans, leurs versets du Coran. Mais tous portaient, cachés dans les replis de leurs vêtements, les talismans que leur avaient remis leurs mères avant le départ. La troupe ne comptait pas seulement des volontaires. Outre les lanciers, il y avait deux détachements de sofas1 de la garde personnelle du Mansa en ample culotte rouge, qui avaient semé la terreur sur tous les champs de bataille de la région.

Pourtant, ce n’était pas la présence de leurs compatriotes sofas qui rassurait en partie les jeunes recrues. C’était celle des lanciers peuls brandissant le drapeau fait d’un pagne de coton blanc qu’ils avaient rendu célèbre à Noukouma2. On les disait invincibles avec leurs chevaux de choc spécialement dressés à briser les murs qui entouraient les villages. En plus de leurs lances à grand fer plat cordiforme3, ils possédaient un sabre, un couteau, un long bâton recourbé en forme de faucille ainsi qu’une entrave de fer composée d’une chaîne terminée par une boule de fer. Chose étrange, les amirabe peuls s’entendaient parfaitement avec les keletigui bambaras comme si pour l’heure ils faisaient taire toute querelle religieuse et ethnique. Ils s’étaient accordés sur le nombre d’éclaireurs chargés de débroussailler, élargir, remblayer la piste. Derrière les éclaireurs venait le « nombril », ou gros des troupes, que protégeaient précisément les lanciers tandis que des sentinelles fermaient la marche. Des espions montés sur de petits chevaux rapides revenaient régulièrement faire part des secrets qu’ils avaient pu glaner. Tout autour, couraient les griots chantant, jouant de leurs instruments, excitant le courage des hommes.

Depuis deux jours que l’on marchait, on n’avait pas encore eu vent de la présence d’El-Hadj Omar, comme s’il se terrait. Ou comme si il n’existait que dans l’imagination et les terreurs populaires. Comme en majorité ceux qui étaient présents n’avaient jamais vu de Toucouleurs, ils se les représentaient comme des hommes assez bestiaux, courts et trapus. Ce que démentaient ceux qui avaient des connaissances en géographie et savaient qu’ils étaient apparentés aux Peuls donc de haute taille et le teint clair.

Faraman Kouyaté cheminait à hauteur du bolo4 de Mohammed qui allait entouré de ses deux amis. C’est pour lui donner du courage qu’il chantait :

La guerre est bonne puisqu’elle enrichit nos rois,

Femmes, captifs, bétail, elle leur procure tout cela…

Car, il le savait, s’il en avait eu la possibilité, Mohammed serait retourné à Ségou. Mohammed n’avait pas eu une enfance facile. Pourtant les souffrances qu’il avait endurées avaient une signification puisqu’elles étaient destinées à le rendre aussi parfait que possible, à le rapprocher du divin modèle. Mais, là, pourquoi souffrait-on ? Pour l’islam ? Lequel ? Celui des Peuls du Macina ? Celui d’El-Hadj Omar ? Non, on se battait pour satisfaire des orgueils et des intérêts royaux. Il avait envie de se dresser et de hurler. Mais sa voix serait étouffée sous le battement des tam-tams de guerre… C’est pour cela qu’il y a des tam-tams de guerre, pour couvrir les cris de révolte des hommes !

Comme il n’arrêtait pas de pleuvoir et que la nuit allait tomber, on fit halte dans une plaine nue comme la main sur laquelle affleuraient des pierres bleues prenant un riche poli sous la pluie. L’armée se débanda. Les sofas allumèrent des feux qui mirent longtemps à prendre, puis firent griller des épis de maïs tendre et des quartiers de viande de mouton. Ce n’était pas l’ordinaire du « nombril » du gros de la troupe, nourri d’eau mêlée de mil pilé. Les lanciers, quant à eux, sans quitter leurs montures, vidaient des outres de lait caillé.

Une fois de plus, Mohammed se demanda pourquoi il s’était engagé dans cette équipée, pourquoi il n’avait pas retenu Alfa et ensuite fait pression avec lui sur Olubunmi. Pauvre Olubunmi ! Qu’espérait-il ? Quelle aventure à goût de fange ! Tous ces rêves dont son esprit était échauffé ne résisteraient pas à une campagne.

Grâce à l’habileté des Peuls on parvint à dresser des abris et chacun s’étendit, s’enroulant dans ses habits pour se protéger de la boue. Se retirant sans plus attendre, Mohammed ferma les yeux. Depuis qu’il était parti au combat, Ayisha avait complètement repris possession de lui. Comme il s’était trompé en croyant la rayer de ses pensées ! Elle était là présente jour et nuit. Peut-être parce qu’il avait besoin de lutter contre la laideur qui l’entourait en gardant en lui cette image de beauté. Toujours est-il que, sous ses paupières closes, elle allait et venait, coiffant ses longs cheveux, frottant sa peau de parfum haoussa ou de beurre de karité, fixant des anneaux d’or à ses oreilles délicates. À quoi occupait-elle ses jours en l’absence de son mari ? Attendait-elle impatiemment son retour ? Peut-être lui avait-il planté un fils avant de la quitter et regardait-elle s’épanouir la courge de son ventre ? Ah non, Allah ne permettrait pas cela ! Ayisha enceinte d’un autre que lui-même ! À ce moment Alfa entra à son tour sous l’abri et commença ses prières. Mohammed s’aperçut qu’il n’avait pas songé à en faire autant. Il eut honte de lui-même.

Les hommes ne dormaient pas depuis trois ou quatre heures qu’on les réveilla. Les sentinelles soupçonnaient la présence d’El-Hadj Omar dans les environs. Les ruines de quelques villages fumaient encore et on avait trouvé des monceaux de corps atrocement mutilés. La colonne se remit en marche. À l’aube, elle arriva devant un village totalement désert. Où étaient les habitants ? Dissimulés dans les halliers tout proches ?

La pluie avait cessé, mais cette chaleur gorgée d’eau était accablante. D’un commun accord, les keletigui et les amirabe donnèrent l’ordre aux hommes de s’arrêter. Ce fut un soulagement général. Comme le terrain formait comme un cirque, on dressa des abris de paille au fond de la déclivité, non loin d’un petit marigot. Les abords en étaient défoncés par le passage d’éléphants et d’hippopo tames et, dans les énormes trous, une eau trouble s’accumulait. Faraman se mit à frotter les pieds endoloris de Mohammed, car ses sandales de peau de bœuf s’en étaient allées en lambeaux. Olubunmi toujours impatient et débordant d’activité s’éloigna avec quelques jeunes recrues à la recherche de fruits sauvages et l’on entendait leurs rires. Rire ? Comment rire quand on est à la guerre ? Mohammed se reprocha ces pensées négatives et se roula sur le côté. Près de lui, Alfa, apparemment indifférent à la crasse et à la promiscuité, insensible à la faim, lisait son Coran. Songeait-il parfois à sa jeune épouse dont, de son propre aveu, il avait aimé le corps ? La désirait-il ? Mohammed regarda le ciel à travers les interstices des nattes. Sombre comme le fer d’une forge. Bas comme un couvercle. Il referma les yeux.

Il s’endormit et eut un rêve. La guerre était finie. Il rentrait chez lui et voyait de l’autre côté du Joliba les murailles de Ségou. Sur ses talons, Faraman chantait. Ils prenaient tous deux place dans une barque, mais, comme elle allait aborder à la rive, la muraille située entre la porte Tintibolada et la porte Dembaka s’effondrait et des files de termites couleur de sang en sortaient, montant fiévreusement à l’assaut des embarcations somonos. L’effet de ce rêve fut tel que Mohammed s’éveilla. Autour de lui, ses compagnons épuisés dormaient. Alfa était abandonné dans le sommeil, son visage déjà amaigri, les joues salies de barbe, enroulé d’un pan de turban qui lui servait d’oreiller. Mohammed sentit l’affection gonfler son cœur. Il eut un peu de remords. C’est qu’il n’avait pas été un compagnon bien agréable depuis que l’on avait quitté Ségou, comme s’il entendait rendre le monde entier responsable de sa condition de soldat. Eh bien, puisqu’il y était à la guerre, il fallait la faire ! Peut-être même qu’il finirait par y trouver du goût.

C’est à ce moment qu’il entendit des cris, des hurlements féroces. En un clin d’œil, toute la compagnie fut debout, les recrues se précipitant au seuil des abris. Les pentes de la crique étaient noires d’hommes qui les dévalaient en flot serré. Ils portaient de larges chapeaux coniques, surmontés d’une touffe de paille, au-dessus de bonnets d’un jaune terreux. Leurs boubous étaient couleur de rouille et ils agitaient au-dessus de leurs têtes un immense pavillon rouge. Des cavaliers, le chef entouré d’un turban bleu, donnaient de grands coups d’éperons dans les flancs de leurs montures.

Il y eut un cri :

— Les Toucouleurs, les Toucouleurs, ce sont eux !

En même temps, d’un seul coup, trompes et tam-tams se déchaînèrent, vite dominés par la voix des griots, comme si l’imminence du combat leur donnait une violence exceptionnelle. Pendant que les keletigui mettaient de l’ordre dans les rangs des recrues déjà terrifiées, les lanciers du Macina partaient à l’attaque.

— La ilaha ill’ Allah…

Qui avait crié cela ? Sans doute tous ceux qui croyaient se battre au nom de Dieu. Mohammed se trouva entraîné par d’autres corps dans une âcre odeur de sueur, de poudre de guerre et de crottin de cheval. Bientôt, il entendit le cliquetis des armes, sabres contre sabres, lances contre lances, avec par à-coups le bruit des fusils. Fugitivement il eut envie de fuir, de tourner le dos à cette bataille dont il ne comprenait pas le sens. Comme s’ils devinaient sa faiblesse, Alfa et Olubunmi l’encadrèrent.

Sur ses talons, Faraman Kouyaté commença de chanter :

La guerre est bonne puisqu’elle enrichit nos rois.

Femmes, captifs, bétail, elle leur procure tout cela.

La guerre est sainte puisqu’elle fait de nous des musulmans.

La guerre est sainte et bonne,

Qu’elle embrase donc nos ciels…

Mohammed pensa à sa mère Maryem qu’il n’avait pas vue depuis tant d’années. Il pensa à Ayisha. Puis serrant les dents, il ne pensa plus à rien. Qu’à se garder en vie.

1- Cavaliers.

2- Lieu d’une célèbre bataille : Peuls contre Bambaras, en 1818.

3- Gawal, en peul.

4- Nom bambara des unités de combat.