- Herbert Frank
- L'incident Jésus
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Selon tes
termes, le Soi peut être appelé Avata. Ni gyflotte, ni varechs, ni
lectrovarechs, niais Avata. C’est le Grand Soi dans le langage de
ton passé animal. Avata. Ayant trouvé cette désignation en toi,
Avata a compris que nous chantons la même musique. L’un par
l’autre, humain et Avata réussissent à connaître le Soi. Pas de
seconde mesure pour Avata. Même valeur chaque fois. Ni formes ni
qualités séparées. Ainsi avec l’humain.
Avata. Mais pas
l’Avata.
Nommer, c’est
limiter et par conséquent diriger. Nommer sans savoir qu’on limite,
c’est mettre une entrave à la connaissance. Au mieux, c’est une
diversion; au pire, c’est un mécompte, une appellation usurpée, un
acte de mort. Donner à quelque chose une dénomination fausse, et
agir ensuite sur la base de cette dénomination, c’est commettre un
crime, amputer le thalle spirituel, causer la mort de la tige. Une
chose ne peut être que Soi ou Autrui. Le nom est une question de
proximité.
Avata identifie
la magnétisation spécifique, le magnétisme de la proximité, la
longueur d’onde spatiale : humainthomas, humainkerro,
humainjessup, humainoakes. Avata en conclut à l’absence d’organe
sensoriel nécessaire pour différencier clone et humain. Avata ne
considère pas cela comme une faiblesse ou une
déformation.
Avata est un
dans le varech et la gyflotte. Ni le même, ni séparé dans chaque.
Les cellules diffèrent mais partagent le Tout-en-Un. Avant les
humains, Avata ne distinguait pas. Les deux sont le Soi. Avata veut
t’apprendre le Soi dans l’Autre, l’humain dans le
clone.
Certaines choses
existent parce que tu les nommes. Tu les perpétues dans ton
langage, tu compatis au tort qu’elles te font.
Dis simplement
que ces choses ne sont pas. Ne change pas l’étiquette mais
l’étiquetage. Elimine-les de ton existence en les éliminant d’abord
de ta bouche. Ne pas connaître ce qui est faux est aussi une forme
de connaissance. De même pour apprendre : apprendre, c’est
grandir; et grandir, c’est vivre. Si tu te forces à oublier, tu
apprendras.
«Chez
moi.»
C’est ainsi que
tu nommes ce lieu, humainkerro. Avata te nettoie la langue pour que
tu puisses mieux infléchir ce ternie, puis l’oublier. Avata
t’apporte cela pour te laver de tes attentes, pour que tu puisses
apprendre les clés auxquelles Avata réagit ou bien refuse de
réagir.
C’est ainsi que
tu apprends Avata. Tu es à la fois débutant et finissant, et la
continuité est celle de ton vouloir. Observe les lianes qui sont
Avata occupant leur «chez soi». Attrape les lianes. Prends l’eau
dans tes mains et bois-la.
Tu es
l’effet-observateur.
Kerro Panille Les Traductions de
l’Avata