- Herbert Frank
- L'incident Jésus
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Par toi, Avata
connaît le grand poète-philosophe qui a dit : «Jusqu’au jour
où vous aurez devant vous une forme d’intelligence extraterrestre,
vous ne pourrez pas savoir vraiment ce que c’est que d’être
humain.»
Et Avata
ignorait ce que c’était que d’être l’Avata.
Authentique et
poétique. Mais la poésie, c’est ce qui ne passe pas dans la
traduction. Par conséquent, nous vous donnons la permission
d’appeler cet endroit Pandore et de nous appeler Avata. Mais les
premiers des vôtres nous donnaient le nom de végétal. Avata voyait
là le sens profond de votre histoire et cela lui faisait peur. Vous
absorbez des végétaux pour utiliser une énergie recueillie par
d’autres. Avec vous, les autres finissent. Avec Avata, ils vivent.
Avata utilise des minéraux, utilise le roc, la mer, les soleils, et
grâce à tout cela Avata préserve la vie. Avec le roc, Avata calme
la mer et fait taire les turbulences héritées des mouvements des
lunes et des soleils.
Connaissant les
humains, Avata se souvient de tout. Il vaut mieux se souvenir,
alors Avata n’oublie rien. Notre histoire nous nourrit; elle n’est
pas perdue. Nous formons une seule bouche et un seul esprit. Le
vent de ta confusion ne peut nous séparer, la tempête ne peut nous
arracher au roc, au firmament qui coiffe la mer autour de nous et
nous libère par la marée. C’est ainsi parce que nous voulons qu’il
en soit ainsi.
Nous remplissons
la mer et la calmons de notre corps. Les créatures de l’eau
trouvent un sanctuaire dans l’ombre d’Avata et se nourrissent à
notre lumière. Elles respirent les richesses que nous exsudons.
Elles se disputent nos déchets. Elles nous ignorent dans leurs
ravages et nous les regardons grandir, s’épanouir dans l’eau comme
des soleils et disparaître de l’autre côté de la
nuit.
La mer nous
alimente; elle flue et reflue et nous lui rendons ce qu’elle nous
donne. Le roc est la force d’Avata; et à mesure qu’augmente la
force le terrain s’agrandit. Le roc est ta communion d’Avata; il
est ion sang et son lest. Grâce à tout cela, Avata fait régner le
calme dans la mer et dompte les marées furieuses. Sans Avata, la
mer se déchaîne contre le roc et la glace; elle fouette les vents
déments. Sans Avata, la mer enragée revient envelopper ce globe de
ténèbres épaisses et le ceinture d’un morne horizon de
mort.
C’est ainsi
parce que nous le voulons ainsi. Avata… le baromètre de ta
vie.
Atome en atome
et en molécule; molécule en chaîne et en chaîne enroulée autour et
autour de la lumière splendide; cellule en cellule et en blastula;
cils en tentacule, et de l’immobilité surgit le mouvement de la
vie.
Avata moissonne
les mystérieux gaz de la mer et naît dans le monde des nuages et
des montagnes, le monde que les étoiles traversent avec terreur.
Avata s’élève très haut avec le gaz de ta mer pour trouver le pays
de l’étincelle de vie. Là, Avata se donne avec amour et retourne à
la mer. Le cycle est accompli mais pas terminé.
Avata nourrit et
se nourrit. A l’abri, Avata abrite, mange et est mangé, aime et est
aimé. Croître est la manière d’Avata. Dans la croissance est la
vie. De même que dans l’immobilité est la mort. Avata recherche
l’immobilité dans la croissance. De cette manière, l’équilibre des
flux est réalisé et Avata vit.
C’est ainsi
parce qu’Avata veut qu’il en soit ainsi.
Si tu sais tout
cela de l’intelligence extra-terrestre et si elle demeure tout de
même étrangère à ton entendement, alors tu ne sais pas ce que c’est
que d’être humain.
Kerro
Panille Les Traductions de l‘Avata