Margaret,
Ta réponse, qui avait tant tardé, la poste aurait été plus inspirée de l’égarer définitivement.
Elle m’a scandalisée.
Non seulement tu n’as rien compris à ce que je te racontais, mais tu t’autorises à revisiter mon histoire en y infiltrant de grossières erreurs.
Tu ne mérites plus ma confiance. L’as-tu jamais méritée d’ailleurs ? Si j’ai cru pendant des années que tu m’aidais par ton amour, je me demande maintenant si tu n’accentuais pas plutôt mes difficultés.
Peu importe. Ce message est le dernier que je t’adresserai.
De toute façon, je quitte Vienne, je me sépare de Franz, je romps avec Calgari. Ma vie va recommencer ailleurs. Tu aurais été le seul élément de mon passé que j’aurais emmené avec moi dans cette nouvelle existence. Ton fiel me pousse à y renoncer.
Adieu, porte-toi bien.
Hanna