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Revenons quelques semaines en arrière…
À peine eut-il fermé la porte de la chambre que Petit-Jacques sut qu'il allait être pris. Gramucci l'avait trompé. Le bandit songea immédiatement aux fenêtres, mais, en connaissant la hauteur, il devina n'avoir aucune chance. Pouvait-il tresser une corde à l'aide de linges ? Il essaya, mais constata vite que le travail lui prendrait trop de temps. Il retourna alors à la fenêtre. La mort immédiate ne valait-elle pas mieux que les supplices et la roue ? C'est alors qu'il se souvint de la gerbe rassemblée dans l'après-midi. D'une hauteur, il avait regardé ses paysans l'élever. Mais où se trouvait-elle exactement ?
Il entendit des bruits métalliques dans la pièce d'à côté, des coups d'épée. On se battait. Il se rendit à la lanterne que Bréval avait allumée – une boîte de fer fermée par des morceaux de verre –, la prit, enfila des chausses supplémentaires, un second pourpoint, des bottes, hésita à prendre une arme qui pouvait le blesser dans sa chute, puis gagna la fenêtre la plus proche de la meule, ouvrit le volet et monta avec précaution sur l'appui. En bas, le fossé faisait une toise. Il fallait qu'il saute devant, et ne rate pas la meule. Il lâcha la lanterne qui, en tombant, éclaira un instant le fossé et la meule. Aussitôt, il s'orienta sur le tas de foin et sauta.
Le choc fut extrêmement violent, mais la meule était haute et il roula sur lui-même en la pénétrant. Il se retrouva vite au fond, au milieu de la paille qui l'étouffait, mais vivant. Donnant de grands coups autour de lui pour écarter les épis, il parvint ensuite à l'air libre. Dans sa chute, il sentit qu'il s'était meurtri un genou, mais il pouvait encore marcher. Il partit en courant, se dirigeant grossièrement vers le nord, son cœur battant à tout rompre après ce qu'il venait de faire.
*
Petit-Jacques avait l'avantage de connaître parfaitement les lieux. Tout en boitillant, il essaya de mettre de l'ordre dans ses idées. Qu'était devenu Bréval, alias son ami Mondreville ? Et son faux fils ? En vérité, il pensa que peu importait désormais : il ne les reverrait jamais plus.
Au bout d'une dizaine de minutes, n'entendant rien derrière lui, il comprit qu'on ne le poursuivait pas, ou qu'on avait perdu sa trace. Il lui fallait maintenant songer à l'avenir. S'asseyant contre un arbre pour reprendre son souffle et masser son genou douloureux, il dressa le bilan de cette fuite : il n'avait ni argent ni arme, il faisait froid et une pluie fine commençait à tomber.
Le jour venu, quand on aurait lancé les compagnies prévôtales à ses trousses, on le capturerait rapidement. Il songea un moment à aller jusqu'à la Seine, puis à voler une barque. Mais après ? Il serait forcément rattrapé à Vernon. C'est alors qu'il pensa de nouveau à Bréval. Pourquoi ne pas se rendre chez lui ? On le connaissait là-bas. Il pouvait se faire ouvrir en pleine nuit, expliquer aux serviteurs qu'il venait de la part de leur maître.
Il regarda alentour et, malgré l'obscurité, repéra à peu près l'endroit où il était. Il serait à Longnes avant une heure.
Il repartit dans la nuit. Malgré la pluie, la marche rapide le réchauffa un peu. Arrivé à la maison de Bréval, il tira plusieurs fois la cloche. Finalement, quelqu'un approcha avec deux chiens aboyant à qui mieux mieux.
— Je suis le prévôt Mondreville, monsieur Bréval m'envoie chercher des papiers importants ! cria Petit-Jacques.
Le domestique dut reconnaître sa voix, car il y eut des bruits de verrous et la porte s'entrebâilla.
— Le maître ? Mais pourquoi n'est-il pas avec vous ? s'enquit le serviteur, avec une expression de surprise.
D'une main, il serrait fermement la laisse des chiens qui s'étaient calmés en reconnaissant le prévôt, de l'autre, il tenait une lanterne sourde.
— Il ne pouvait pas ! lança autoritairement l'intrus. Je sais où sont les papiers dont il a besoin, je vais les chercher. Donnez-moi votre lanterne et préparez-moi un cheval pour rejoindre Bréval.
Le domestique hésita un instant, mais que pouvait-il faire d'autre ? Il obéit.
Petit-Jacques grimpa à la chambre. À la lueur de la flamme, il fouilla la pièce, rassembla quelques vêtements dans une petite malle de cuir ainsi qu'une épée, deux pistolets, de la poudre, des balles et une dague. Il avisa ensuite le cabinet flamand sur lequel son ancien complice travaillait et faisait sa correspondance et ses comptes, un meuble à secret dans lequel l'ancien commis de la taille conservait toujours une somme suffisante en vue de ses dépenses courantes. Le reste se cachait dans un coffre de fer scellé dans le mur, mais la clef pendait à son cou !
Le meuble était formé d'un corps supérieur avec deux vantaux peints supportés par des colonnes. Comme ils étaient fermés, Petit-Jacques força la serrure avec la dague. À l'intérieur, se trouvaient six tiroirs superbement décorés et trois casiers à secret. Il fit jouer le mécanisme, une petite clavette derrière l'un des pieds, et les casiers s'ouvrirent, dévoilant une centaine d'écus d'or et d'argent.
Il les prit, les mit dans le sac, saisit les armes, attrapa un manteau qu'il jeta sur ses épaules, sortit, dévala les marches et courut à l'écurie. Le domestique avait terminé de seller une jument. Sans prononcer une parole, Petit-Jacques attacha le sac à la selle, enfourcha le cheval et vida les lieux.
*
Il arriva aux environs de Paris le samedi soir, à la nuit tombée, après avoir fait peu de haltes, et juste quelques-unes pour soigner sa monture. Avisant une auberge du faubourg Saint-Germain, l'Hostellerie de l'Arbalète, il y prit une chambre et s'endormit comme une souche.
C'est le dimanche matin, devant une copieuse et épaisse soupe, qu'il commença à réfléchir. Il avait tout perdu. À cinquante ans, il se retrouvait tel qu'à vingt. Et encore, pas tout à fait : il n'avait plus d'amis, de compagnons d'armes et n'était plus le bandit redouté d'autrefois. Mais il était vivant et disposait de quelque cinq cents livres. De quoi vivre deux ans, au moins.
Petit-Jacques, pas vindicatif, n'en voulait pas à Gaston de Tilly et à Louis Fronsac. Pourtant, après avoir réfléchi toute la journée du samedi, il avait décidé de les assassiner. Il les tuerait, non par vengeance, mais parce que s'il ne le faisait pas, eux le trouveraient. Il devait donc s'atteler à cette tâche avant tout. Ensuite, il aurait le temps de faire son trou à la cour des Miracles. L'Échafaud mort ou prisonnier, la place de Grand Coesre était libre et il se sentait de taille à la prendre.
Un peu plus tard, il rassembla ses affaires et entra dans la ville. Il trouva une chambre chez une veuve, rue de la Bûcherie, dans une maison, au fond d'une cour sombre, étroite et toute en hauteur, soutenue par des piliers de guingois. Ses étages, ceinturés de grosses poutres à la peinture écaillée, débordaient les uns au-dessus des autres. La veuve, qui habitait en bas, devant un tas de fumier sur lequel picoraient des poules, lui demanda dix livres par semaine, qu'il marchanda à sept et paya d'avance. Elle le conduisit ensuite à sa chambre par un escalier en colimaçon dans une tourelle et lui remit sa clef.
Il s'installa, sachant que ce ne serait qu'un logis provisoire, avant de conduire son cheval à une écurie proche. Ensuite, il explora le quartier et se rendit aux alentours du Palais de Justice. Prévôt Mondreville, il venait parfois à Paris mais il connaissait mal la ville. Il avait tant à découvrir !
Le lendemain, ayant gardé sur lui les écus saisis chez Bréval, il se rendit dans l'échoppe d'un barbier. Il s'y fit raser la barbe et la moustache et couper les cheveux très court. Le barbier lui indiqua un perruquier chez qui il acheta une perruque de cheveux noirs. Il se procura encore quelques produits chez un apothicaire, un chapeau droit et noir comme en portaient les honnêtes marchands, puis revint à son logis.
Ayant monté un seau d'eau, il se teignit la peau avec les philtres achetés à l'apothicaire et se dessina quelques fausses rides, assombrissant par la même occasion ses cernes. Ayant repris son cheval, il se rendit au Palais avec des habits propres.
Après avoir laissé sa monture dans la cour de Mai, il acheta un pâté chaud à l'une des baraques dressées devant l'édifice. En mangeant, il s'approcha du mur de la Conciergerie sur lequel étaient accrochés des écriteaux avec les noms et les portraits des criminels recherchés. Il y reconnut l'Échafaud, avec sa blessure à la joue et son œil en moins, son nom suivi d'une longue liste de crimes.
Une fois terminé son frugal repas, il gravit le grand escalier et entra dans la galerie mercière. La foule s'y pressait dans un vacarme infernal. Il y avait beaucoup de magistrats en robe noire et bonnet à quatre cornes, mais aussi des plaideurs, des promeneurs et des gens d'armes en uniforme : archers, sergents à verge, gardes ou gens du guet. Contre les murs se dressaient des boutiques de passementerie dont les jeunes et jolies marchandes débitaient les colifichets de la mode, rubans, aiguillettes, bonnets, guimpes et lingerie. Elles babillaient à voix forte et interpellaient badauds et clientes qui passaient devant elles.
Plus loin, près des boutiques des libraires, Petit-Jacques découvrit des gens parlant bruyamment. Intrigué, il s'approcha. Le sujet de leur conversation était la faillite des fermiers des gabelles et le non-paiement des rentes de l'Hôtel de Ville. Bien que non concerné, il écouta ce qui se colportait. Ayant entendu les reproches de plusieurs bourgeois particulièrement virulents, il comprit que l'État avait émis des emprunts dont il ne pouvait payer les rentes. Autrement dit, l'État avait volé ceux qui lui avaient fait confiance. Mais l'indignation tenait surtout au fait que le Parlement ne voulait pas se saisir de l'affaire, afin de ne pas faire de tort à la Cour. Ainsi, pensa le brigand avec une ironie teintée de dépit, quand un truand vole un marchand le long du grand chemin, toute la maréchaussée est à ses trousses, mais quand l'État blouse les bourgeois, la justice refuse d'agir. Que n'était-il devenu traitant !
Il s'éloigna finalement vers la Grand-Salle. Observant discrètement magistrats, greffiers, plaideurs et gens d'armes, il avisa enfin un sergent à verge du Châtelet à l'air particulièrement niais.
— Que Dieu vous garde, l'ami ! dit-il en lui glissant un liard, je viens de Normandie pour un procès mais je ne connais pas d'avocat.
L'autre lui indiqua les piliers de la salle.
— Ils attendent leurs clients là-bas, devant les colonnes.
Petit-Jacques le remercia et se rendit à l'un des piliers devant lequel se tenaient deux hommes en noir.
— Messieurs, les salua-t-il, son chapeau à la main, je cherche un avocat.
— Vous l'avez trouvé, répondit l'un dans un mélange de dédain et de curiosité.
— J'arrive à l'instant de Rouen pour un appel et j'ai mes sacs de pièces à mon auberge. Serez-vous là après dîner ?
— J'y serai, mais si vous revenez avant, nous pourrions en parler à la Pomme de Pin, c'est tout près, et vous m'expliquerez votre affaire autour d'une table.
— D'accord ! J'ai cependant encore une visite à faire. Connaissez-vous un procureur à l'Hôtel du roi du nom de Gaston de Tilly ?
— Je le connais, répondit le voisin de l'avocat.
— Je dois lui porter une lettre mais je n'ai pas son adresse, croyez-vous qu'on la connaisse au greffe ?
— Il loge rue de la Verrerie. À côté du marchand de porcelaine Trincard.
— J'y vais sur-le-champ et je vous retrouve ici tout à l'heure, promit Petit-Jacques.
Il partit.
*
Rue de la Verrerie, il laissa son cheval aux écuries de La Trinité puis se dirigea vers la maison mitoyenne de Trincard pour trouver un moyen d'y pénétrer. Le portail de la cour était fermé, aussi chercha-t-il un endroit où se mettre en sentinelle sans se faire remarquer. Devrait-il encore louer une chambre ? se demandait-il, lorsqu'il aperçut une immense silhouette bien connue.
Midi, dans la rue encombrée de voitures, de chevaux et de colporteurs, un géant, sur un cheval gigantesque, faisait écarter les voitures. Il précédait un carrosse. Petit-Jacques le reconnut à son chapeau à pennache multicolore. Il portait le même le jour où Fronsac et le prévôt de Vernon étaient venus l'interpeller. Le carrosse s'arrêta devant Trincard et un rouquin en descendit. C'était bien Gaston de Tilly, observa Petit-Jacques, dissimulé dans une ruelle entre deux maisons. Il était donc déjà revenu de Mondreville !
Le brigand aurait donné cher pour savoir ce qui s'était passé. Bréval dormait-il en prison ? Était-il mort ? Il chassa ces questions en observant Tilly qui, par la portière de la voiture, parlait à une autre personne. Ce carrosse devait être celui de Fronsac. En le suivant, il découvrirait sa maison.
Déjà la voiture était repartie avec le géant ouvrant la voie.
*
Louis Fronsac et Gaston de Tilly revenaient en effet de leur visite chez le chancelier Séguier à qui ils avaient raconté les événements de la nuit du vendredi. Par la portière, Louis avait annoncé qu'il rentrait à Mercy.
Heureusement pour Petit-Jacques, les encombrements étaient tels qu'il ne perdit pas la voiture des yeux. Elle tourna à gauche à la rue des Billettes, traversa la rue de la Bretonnerie, suivit la rue de l'Homme-Armé et vira finalement dans celle des Blancs-Manteaux.
Là, le carrosse pénétra dans un cul-de-sac, à quelques pas de la Grande Nonnain qui Ferre l'Oie. Petit-Jacques resta à quelques distances, puis s'approcha sans inquiétude puisque Fronsac ne l'avait jamais vu. Il découvrit le carrosse dans l'impasse et un domestique en train de le nettoyer.
— Belle voiture, fit-il en s'approchant avec l'air admiratif des hommes devant les véhicules qu'ils ne peuvent s'offrir.
— C'est celle de monsieur le marquis.
— Le marquis ?
— Monsieur Fronsac, marquis de Vivonne, monsieur.
— C'est sa maison ?
— Oui, et je suis son majordome, répondit fièrement Germain Gaultier.
— Heureux homme d'avoir un serviteur comme vous ! le complimenta Petit-Jacques en ôtant son chapeau.
Il s'éloigna, satisfait.
Désormais, il savait où ses futures victimes habitaient. Il suffisait désormais de les guetter. Un coup de poignard quand ils sortiraient à pied, et c'en serait fini. Quant à entrer chez eux, c'était difficile, sauf à recruter une bande de truands car il faudrait tuer tout le monde. Pourtant, peut-être devrait-il s'y résoudre un jour s'ils ne circulaient qu'en carrosse.
Il revint jusqu'à la rue de la Verrerie.
En chemin, il passa devant la boutique d'un tailleur, ce qui lui donna une idée.
— J'ai besoin d'un pourpoint et d'un manteau, dit-il en s'adressant à l'homme qui cousait devant l'ouvroir. Pouvez-vous me le couper et le coudre tout de suite ?
— Je peux le couper, mais le coudre sera plus long. Vous ne les aurez que demain matin. J'ai ici du taffetas et du velours, voulez-vous voir ce qui vous convient ? Sinon mon ouvrier ira chercher le tissu qu'il vous faut chez un ami drapier.
— D'accord, décida Petit-Jacques.
Il entra et fit prendre ses mesures, expliquant ce qu'il voulait. Tant le pourpoint que le manteau devaient être de deux couleurs et parfaitement réversibles. La partie la plus élégante serait en velours cramoisi et l'autre en toile noire plus grossière, du boucassin ou du camelot. Donc, il n'y aurait pas de doublure, mais deux faces aux vêtements. Il voulait pouvoir les retourner facilement et les porter tant d'un côté que de l'autre, ce qui masquerait la saleté, expliqua-t-il.
Le tailleur lui proposa un velours rouge foncé à quarante sous de l'aune que Petit-Jacques accepta. Pour la toile noire, ce fut plus facile. Le tailleur insista pour placer des galons aux manches, des rubans aux épaules (entre trois et six sous de l'aune) mais Petit-Jacques refusa les pointes en dentelle. Quant au manteau, il suggéra un cordon en sergé noir et des aiguillettes de Padoue. Finalement, l'ensemble lui coûterait quatre-vingt-dix livres.
C'était cher, mais Petit-Jacques savait de tels vêtements réversibles fort commodes pour suivre quelqu'un sans se faire repérer, dépister les exempts ou tromper ceux qu'on voulait détrousser. Avec de tels habits, il passerait successivement du gentilhomme au bourgeois, voire au manant, car comme chacun sait, l'habit fait la condition. Il accepta.
La prise des mesures dura près d'une heure, car les pièces étaient coupées au fur et à mesure. Quand tout fut terminé, le tailleur lui promit d'y travailler avec ses compagnons la soirée. Petit-Jacques aurait ses vêtements à l'ouverture de la boutique.
Le lendemain, il passa chercher ses habits réversibles et revint dans la matinée rue des Blancs-Manteaux. Le plus simple, avait-il jugé, était de loger à la Grande Nonnain, auberge dotée de fenêtres d'où il verrait le cul-de-sac de la maison de ce Fronsac.
Mais les chambres étaient chères, ce qui écorna à nouveau son pécule. Il s'y installa pourtant, afin de surveiller la sortie du carrosse ou du marquis. Petit-Jacques, qui tenait prête une fine dague achetée à un coutelier, pouvait planter son arme dans les reins de sa proie et s'éloigner rapidement sans que sa victime ait même pris conscience qu'elle venait d'être poignardée.
Mais comme durant deux jours il ne se passa rien, il décida d'aller interroger le domestique ayant nettoyé le carrosse. Il l'attendit dans la rue et, le voyant sortir pour quelque commission, l'aborda, comme par hasard.
— Monsieur le majordome ! s'exclama-t-il en ôtant son chapeau.
Germain Gaultier, flatté, lui rendit son salut.
— Comment va monsieur le marquis ? s'enquit Petit-Jacques.
— Il n'est pas là en ce moment, monsieur.
— Ah bon ? Serait-il en voyage ?
— Il est dans sa seigneurie de Mercy.
— Je croyais qu'il vivait là ! dit Petit-Jacques en désignant la maison.
— Non, ceci n'est que sa maison de Paris. Je suis moi-même de Mercy, comme ma sœur.
— Vous devez être tranquille quand votre maître n'est pas là !
— Il y a toujours du travail, monsieur, et je ne sais jamais quand il arrivera.
— Vous voulez dire que vous ignorez quand il retournera à Paris ?
— C'est cela, monsieur.
Petit-Jacques abrégea la conversion, alla récupérer ses affaires à l'auberge et vida les lieux, enragé de ses pertes de temps et d'argent.