Chapitre 17
Cellendhyll frappa à la porte de la suite d’Estrée. La jeune femme le fit entrer avant de lui offrir un sourire radieux :
— Alors, c’est bon ? Nous pouvons partir ?
L’Adhan secoua la tête :
— Hélas non, et crois bien que je le regrette… Je pars en mission. Ton frère m’envoie sur les Territoires-Francs, à la cité de l’Aube. Je quitte la Citadelle dès demain matin.
Estrée se mordit la lèvre inférieure, les sourcils froncés :
— Tu seras prudent, hein ?
— Non, je vais me jeter nu dans une fosse de serpentères affamés ! Enfin, Estrée, je suis toujours prudent, tu le sais.
— Peut-être, mon cher, mais j’avais besoin de l’entendre de ta bouche, c’est tout. Dis-moi, puisque tu ne pars que demain, nous pourrions fêter ton départ en tête à tête, qu’en dis-tu ?
— Bonne idée. Chez toi ou chez moi ?
— Chez moi, je préfère, si tu veux bien. L’endroit est bien mieux gardé que tes appartements et personne ne pourra venir nous y déranger.
— Très bien, alors je m’occupe du repas.
— Oh Cellendhyll, j’adore cette idée !
— Tu seras moins enthousiaste quand tu auras goûté mes plats, sourit-il. Mais tant pis pour toi, c’est trop tard pour changer d’avis… Je te laisse, je dois préparer mon départ et notre souper, à tout à l’heure, ma belle.
Elle le tira à lui le temps de lui offrir un baiser vorace puis le repoussa d’un air malicieux.
Estrée referma la porte en chantonnant. Elle fit un tour sur elle-même, plein milieu du salon puis esquissa quelques entrechats gracieux.
Quelle robe choisir ? Je dois être parfaite pour lui.