Les lumières scintillèrent les unes après les autres.
Dans la nuit, les grandes lettres du mot FRANCE se détachaient sur le fond de ciel sombre et, derrière la proue, tout en haut comme une vigie, la large bande éclairée des vitres panoramiques de la timonerie laissait deviner les silhouettes attentives des officiers et des marins du quart. Enfin, petit à petit, au gré du vagabondage des passagers, les cabines s’éclairèrent et dessinèrent bientôt dans la nuit l’élégante ligne des ponts.
Sûr de son élégance et de ses forces, le France fendait l’océan glacial de cet hiver 1962 et s’enfonçait dans la nuit avec trois mille personnes à son bord.