Chapitre 22

Les différents problèmes esthétiques

Dans ce chapitre :

  • triangle.jpg Se familiariser avec les différents problèmes esthétiques corporels que sont la cellulite, la rétention d’eau, la mauvaise répartition des graisses, un manque de tonicité cutanée ou encore les vergetures
  • triangle.jpg Comprendre leur nature et leur origine
  • triangle.jpg Lister les moyens et techniques qui permettent de lutter contre chacun de ces problèmes

Jusqu’à cette page, vous avez appliqué à la lettre nos conseils : adopté une bonne alimentation, renoué avec la pratique sportive et appris à faire la paix avec vous-même. Pourtant, vous n’êtes pas tout à fait satisfait du résultat ? La cellulite persiste sur vos cuisses ? Vos poignées d’amour ne s’effacent pas ? Votre culotte de cheval s’accroche à vos hanches ?

 

Pas d’affolement ! Au lieu de demander le remboursement de cet ouvrage à votre libraire, lisez plutôt attentivement cette partie. En effet, le corps étant une machine complexe, on peut toujours, même lorsqu’on est à son juste poids, ne pas avoir une silhouette harmonieuse. Suivant la manière dont les graisses se répartissent, si on souffre de cellulite ou de rétention d’eau, si on a perdu beaucoup de poids ou eu des enfants, le corps peut afficher çà et là de petites imperfections.

 

Aussi, parce que nous vous avons promis le corps de vos rêves et que nous tenons toujours notre parole, nous ne pouvions pas vous laisser en plan avec ce qu’il vous reste de complexes. Avant de vous détailler dans les chapitres suivants les solutions qui permettent de lutter contre ces différents défauts esthétiques, nous allons à présent vous expliquer leur nature, leur origine et les solutions existantes.

Une mauvaise répartition de la graisse

Ventre, hanches, fesses, cuisses, genoux… chaque zone du corps peut être la cible d’un excès de graisse localisée. Et même lorsque l’on a atteint son poids idéal, il reste toujours des zones « à problème » : lorsqu’on se met au régime pour maigrir, on peut difficilement choisir les endroits où on va perdre de la graisse.

 

Résultat : on peut se retrouver tout mince de partout, mais avec malgré tout encore des genoux épais ou des bourrelets autour de la taille, ce qui est loin d’être esthétique !

Les raisons

Les spécialistes avancent plusieurs facteurs pour expliquer le fait que la répartition des graisses soit différente d’un individu à l’autre.

La génétique

La répartition des graisses serait en grande partie inscrite dans notre patrimoine génétique ! En effet, en 2006, les scientifiques ont identifié un certain nombre de gènes qui déterminent le nombre de cellules adipeuses que chaque individu développe et, surtout, les zones où ces cellules sont stockées par son organisme. Et ce n’est pas du pipeau, puisque les résultats de leurs études ont été publiés dans une revue scientifique très prestigieuse : Proceedings of the National Academy of Sciences.

Le sexe

La répartition de la graisse est liée aux sécrétions hormonales, notamment aux taux d’œstrogènes et de progestérone. Ainsi, il existe schématiquement deux grands types de répartition de la graisse.

 

Chez les femmes, elle s’accumule de préférence dans la partie inférieure du corps, au niveau de l’abdomen (au-dessous du nombril), des hanches, des fesses, des cuisses et parfois des genoux : c’est l’obésité en poire, dite gynoïde.

 

Chez les hommes, elle s’installe à l’inverse de préférence dans le haut du corps : visage, menton, cou, haut du dos, thorax et abdomen (au-dessus du nombril) : c’est l’obésité en pomme, dite androïde. Cette répartition de la graisse touche aussi les femmes à l’âge de la ménopause.

i0243.jpgQuand le surpoids vient s’installer en haut du corps, c’est beaucoup plus dangereux pour la santé. Cela favorise en effet l’augmentation anormale de nombreux paramètres sanguins comme la glycémie (taux de sucre dans le sang), l’insuline, le cholestérol total et le mauvais cholestérol, les triglycérides et l’acide urique. Avec les risques que cela comporte vis-à-vis des maladies cardio-vasculaires.

L’hygiène de vie

Une mauvaise hygiène de vie (stress, manque de sommeil, mauvaise alimentation, sédentarité…) possède aussi un impact sur la répartition corporelle des cellules graisseuses.

 

Un excès de stress par exemple chamboule les sécrétions hormonales, en augmentant notamment la sécrétion de cortisol et la résistance à l’insuline, ce qui favorise le stockage des graisses autour de l’abdomen.

 

Certains types d’aliments sont par ailleurs plus facilement stockés à certains endroits que d’autres. Ainsi, manger trop sucré entraîne un stockage des cellules autour de l’abdomen en générant des pics d’insuline.

À chaque zone de graisse localisée sa signature hormonale

La répartition de la graisse est étroitement liée aux sécrétions hormonales, elles-mêmes directement influencées par différents facteurs que sont le sexe, l’hygiène de vie, l’hérédité… Diverses études ont permis de faire le lien entre les deux :

  • cochegrise.jpg Quadriceps (devant des cuisses) et triceps (arrière des bras) : l’excès de graisse au niveau de ces zones est corrélé à un taux élevé d’œstrogènes.
  • cochegrise.jpg Taille (poignées d’amour) et milieu du dos : ce stockage est lié à une sensibilité médiocre à l’insuline et à une intolérance aux hydrates de carbone (sucres).
  • cochegrise.jpg Ventre, sous le nombril : un excès de cortisol, hormone du stress, est clairement évoqué.
  • cochegrise.jpg Pectoraux (poitrine) et triceps : chez l’homme, l’accumulation de gras à cet endroit-là montre un manque de testostérone ou un excès d’œstradiol.
  • cochegrise.jpg Maxillaires : un dérèglement de la thyroïde serait le plus souvent en cause.
  • cochegrise.jpg Genoux : entre autres hypothèses, les chercheurs évoquent un dérèglement de la sécrétion de l’hormone de croissance.
  • cochegrise.jpg Joues et cou : l’excès de graisse localisé au niveau du visage n’est pas lié aux sécrétions hormonales. Ce sont donc logiquement les premières zones qui fondent en cas de perte de poids.

Les activités sportives

Certaines disciplines ont tendance à favoriser le déstockage des graisses à certains endroits du corps, et à tonifier certaines zones plutôt que d’autres. Ainsi, le résultat corporel n’est pas toujours harmonieux pour qui a tendance à pratiquer toujours les mêmes activités.

Les solutions

Certes, l’hérédité, le sexe et l’âge possèdent une lourde influence sur la répartition des réserves adipeuses. Mais il est possible d’améliorer la répartition des stocks de graisse, notamment en améliorant son hygiène de vie. Pour retrouver un fonctionnement hormonal plus harmonieux, il est indispensable de :

  • coche.jpg renouer avec le sommeil (voir partie 3)
  • coche.jpg chasser le stress et apprendre à se relaxer (voir partie 3)
  • coche.jpg adopter une alimentation équilibrée (moins de graisses saturées, moins de sucres à assimilation rapide) (voir partie 2).

Pour traquer la graisse localisée, plusieurs solutions complémentaires sont conseillées, que nous détaillerons dans les chapitres suivants :

  • coche.jpg la liposuccion
  • coche.jpg les massages (palper-rouler notamment)
  • coche.jpg l’hydrothérapie
  • coche.jpg certaines machines
  • coche.jpg les exercices de renforcement musculaire ciblés.

La rétention d’eau

Ce phénomène, également appelé œdème, se caractérise par une accumulation d’eau dans le corps supérieure à la normale. Associé le plus souvent à une insuffisance veineuse, ce déséquilibre hydrique se traduit par un gonflement de certaines zones corporelles, surtout des jambes, des chevilles et des pieds : quand les vaisseaux sanguins sont trop dilatés, l’eau pénètre dans les tissus eux-mêmes, ce qui provoque un engorgement.

i0244.jpgL’eau est un élément indispensable au bon fonctionnement de notre corps qui en est constitué à 60 % environ ! Pour maintenir cet équilibre hydrique, notre organisme doit « jongler » en permanence avec les apports (l’eau que nous ingérons) et les dépenses (l’eau que nous perdons via les urines, la respiration, la transpiration…).

Les raisons

Un phénomène de rétention d’eau peut avoir plusieurs causes qui, bien souvent, se cumulent entre elles :

  • coche.jpg l’insuffisance veineuse
  • coche.jpg le surpoids
  • coche.jpg les variations hormonales
  • coche.jpg la chaleur
  • coche.jpg un déséquilibre alimentaire
  • coche.jpg les positions statiques prolongées
  • coche.jpg certains médicaments
  • coche.jpg une grossesse
  • coche.jpg le port de talons ou de vêtements trop serrés
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Zoom sur l’insuffisance veineuse

Les maladies veineuses sont très fréquentes : dans les pays occidentaux, près d’un adulte sur deux a de mauvaises veines. Elles se caractérisent par un mauvais retour veineux, c’est-à-dire que le sang remonte difficilement des pieds vers le cœur et, du coup, a tendance à stagner dans les jambes et les chevilles, entraînant la « fuite » de petites molécules et de liquide des capillaires vers les tissus situés sous la peau. Et de là, une sensation de lourdeur et de gonflement au niveau des membres inférieurs, qui fait aussi le lit de la cellulite.

 

Cette insuffisance veineuse est le plus souvent d’origine génétique, mais de nombreux facteurs environnementaux contribuent à la développer ou à l’atténuer. D’où la nécessité d’adopter une hygiène de vie adéquate pour qui souhaite en prévenir les manifestations. Car le syndrome des jambes lourdes n’est que le premier – et le plus léger – effet d’une maladie veineuse qui peut aussi générer des varicosités, des varices, des ulcères, des phlébites.

Les solutions

Même en cas d’insuffisance veineuse, plusieurs moyens permettent de prévenir ou d’atténuer les phénomènes de rétention d’eau.

La phytothérapie

De nombreuses plantes permettent d’améliorer la circulation sanguine : les veinotoniques comme le fragon ou l’hamamélis s’opposent à la dilatation de la veine en augmentant le tonus de la paroi veineuse ; les veinoprotectrices comme le marronnier d’Inde ou la vigne rouge protègent la paroi interne des veines ; les fluidifiantes comme le mélilot ou le ginkgo fluidifient le sang en diminuant l’agrégation des plaquettes.

 

L’utilisation de ces plantes peut se faire par voie orale (compléments alimentaires), mais aussi en application locale (crèmes, gels…).

La contention

Bien que les bas et collants de contention ne bénéficient pas d’une image très glamour, ils s’avèrent particulièrement efficaces pour lutter contre les troubles de la circulation sanguine. Formés de mailles fines, ils maintiennent la jambe de manière à ce que les veines se vident bien, et augmentent la vitesse circulatoire. En comprimant les tissus, ils en chassent l’eau stagnante et la renvoient vers les veines, réduisant ainsi l’œdème.

Le drainage lymphatique

Ce massage effectué par les kinésithérapeutes stimule la circulation dans les vaisseaux lymphatiques et limite ainsi la stase liée à une insuffisance veineuse. Il est particulièrement recommandé en cas de jambes lourdes avec œdème (voir chapitre 24).

La pressothérapie

Cette technique de drainage mécanique et pneumatique opère un massage par pression et décompression à l’aide d’accessoires comme de grandes bottes ou des manchons. Ces derniers sont séparés en alvéoles indépendantes qui se remplissent puis se vident d’air alternativement et exercent ainsi des pressions multiples et douces sur les jambes. La circulation est relancée, les tissus désengorgés et les toxines évacuées.

L’alimentation

Pour lutter contre la rétention d’eau, il faut avant tout manger moins salé : le sel – ou chlorure de sodium – a en effet la propriété de retenir les fluides dans le corps. Dès lors que l’on dépasse la juste dose (6 g environ par jour), il retient plus d’eau dans le corps que nécessaire, donc favorise les gonflements. Pour en consommer moins, il faut commencer par moins saler ses aliments, mais il faut aussi limiter la consommation de produits qui en regorgent (plats cuisinés, fromages, charcuteries, poissons fumés, conserves…).

 

En complément de cette mesure, une douzaine de nutriments permettent aussi de réduire la rétention d’eau : les vitamines C (fruits et légumes frais), E (huiles végétales, oléagineux…), pro-A (poissons, crustacés) et le sélénium (poissons, crustacés…) renforcent les capillaires sanguins ; les flavonoïdes (agrumes, fruits rouges) fluidifient le sang ; le potassium (fruits et légumes) contribue à maintenir l’équilibre hydrique dans le corps.

L’activité physique

L’exercice physique possède une action favorable sur la circulation veineuse en tonifiant la paroi des veines et en musclant les jambes, qui ainsi se contractent mieux et augmentent le retour veineux.

 

Les disciplines les plus favorables à une meilleure circulation sont la marche, la course à pied, la marche dans l’eau, le ski de fond, les gymnastiques, le yoga, les disciplines aquatiques (natation et gymnastique dans l’eau), le vélo, la danse… En revanche, mieux vaut éviter les sports qui font subir au corps des à-coups de pression sur les veines : tennis, squash, aérobic, sports de combat…

L’hydrothérapie

Les douches à jet, les douches circulatoires et les jets sous-marins pratiqués dans les thalassothérapies et les centres thermaux permettent d’assurer un drainage lymphatique aussi efficace qu’un drainage lymphatique manuel (voir chapitre 24).

Et aussi…

Pour permettre au sang de bien circuler et éviter à l’eau de stagner dans certaines parties du corps, mieux vaut éviter de porter des vêtements et sous-vêtements qui compriment. Il est également préférable d’opter pour des chaussures confortables, en évitant les bottes qui enserrent le bas des jambes, les talons trop hauts ou, au contraire, trop plats.

 

La chaleur est l’ennemie des veines : elle les dilate, tandis que la fraîcheur possède au contraire un effet vasoconstricteur. Il est donc préférable d’éviter toutes les sources de chaleur pour avoir des jambes plus légères : pas de bains chauds, de chauffage par le sol, de sauna ni de hammam ! Attention également aux expositions prolongées au soleil.

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Cinq façons de soulager des jambes lourdes et gonflées

Marcher. 15 à 20 minutes de marche rapide permettent de relancer la circulation sanguine. Les muscles en se contractant aident à comprimer la veine et à faire circuler le sang vers le cœur.

 

Prendre une douche fraîche. Avec le pommeau de la douche, passez un jet d’eau froide sur vos jambes en remontant de la plante des pieds jusqu’à la taille et en insistant sur les chevilles et les mollets. À défaut, pensez au bain de pieds en y ajoutant des substances (huiles essentielles) décongestionnantes. Encore mieux : marchez dans la mer avec de l’eau jusqu’aux fesses. Par contre, pas de chaud et froid !

 

Surélever ses pieds. L’idéal, c’est qu’ils se retrouvent à une hauteur supérieure à celle des hanches. En journée, posez-les sur un repose-pieds ou, mieux, sur une seconde chaise quand vous êtes assis. Le soir en rentrant, posez vos jambes contre un mur. Enfin, la nuit, dormez en plaçant une cale sous les pieds de votre lit ou optez pour un matelas électrique réglable, et veillez à ce que vos jambes soient surélevées de 12 à 15 centimètres.

 

Faire de la gymnastique anti-stase. Allongez-vous sur le dos, jambes semi-fléchies. Fléchissez une jambe, ramenez le genou vers le menton puis étendez la jambe vers le plafond et enfin redescendez lentement la jambe tendue vers le sol. Recommencez 15 à 20 fois en changeant de rythme. Ensuite, fléchissez puis étendez les orteils 15 à 20 fois, dessinez des cercles avec les pointes des pieds en tournant dans un sens puis dans l’autre pendant 30 secondes, étendez et fléchissez les pieds pendant 30 secondes.

 

Se masser avec un gel au menthol. Il existe de nombreuses crèmes destinées à soulager les jambes lourdes. Le soir en rentrant, appliquez-en quelques noisettes en effectuant des gestes appuyés qui remontent toujours des pieds vers les cuisses.

La cellulite

Le redouté phénomène « peau d’orange » concernerait 80 % des femmes ! La demande est tellement forte qu’une unité de l’Inserm travaille même dessus. Résultat : on en sait aujourd’hui beaucoup plus à ce sujet…

La définition

On qualifie de cellulite un aspect peau d’orange visible à l’œil nu, soit spontanément, soit en pinçant la peau. C’est une couche de graisse superficielle, localisée juste sous l’épiderme. À l’exception de quelques hommes sous traitement hormonal, elle ne concerne que les femmes.

 

La cellulite correspond à la conjonction de trois phénomènes :

  • coche.jpg une prise de volume des cellules graisseuses (adipocytes) ;
  • coche.jpg une rétention d’eau (mauvaise circulation sanguine et lymphatique) ;
  • coche.jpg une modification des fibres collagènes de la peau (fibrose).

Selon le phénomène prédominant, on distingue trois types de cellules : adipeuses (l’excès de stockage des graisses domine), fibreuses (un dysfonctionnement du collagène domine), avec rétention d’eau (une mauvaise circulation domine).

i0247.jpgLa cellulite n’est pas une maladie, mais une disgrâce esthétique : elle n’évolue pas vers des complications pour la santé. La raison de ce caractère inoffensif est qu’elle se répartit de façon gynoïde (hanches, intérieur des genoux, fesses, cuisses).

Les raisons

Ce phénomène constitue la résultante de la combinaison de plusieurs facteurs :

  • coche.jpg Le facteur génétique. Certaines personnes présentent un déséquilibre entre la lipolyse (fonte des graisses) et la lipogenèse (stockage des graisses).
  • coche.jpg Le facteur hormonal. Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédant, c’est l’équilibre entre les œstrogènes et la progestérone qui décide de la répartition des graisses dans le corps : chaque épisode de la vie hormonale (puberté, prise de contraceptif, grossesse, ménopause…) entraîne des variations.
  • coche.jpg Le facteur circulatoire. Plus la circulation sanguine et lymphatique s’avère difficile et perturbée, plus le risque de voir apparaître les capitons augmente.
  • coche.jpg Le facteur alimentaire. La quantité d’aliments ingérés, mais aussi leur qualité, influence le stockage du gras dans le corps et joue un rôle important sur la rétention d’eau.
  • coche.jpg Le facteur musculaire. La tonicité des muscles a entre autres pour action de réguler la masse grasse.

Les solutions

Bien qu’il n’existe pas de traitement miracle, plusieurs solutions peuvent apporter des résultats, à condition d’être adaptées au type de cellulite, suivies sur le long terme et associées entre elles.

Les traitements manuels et mécaniques

Contre la cellulite, l’une des techniques qui donne les meilleurs résultats est le massage palper-rouler. Il peut être effectué à la main, par un kiné, ou – mais c’est nettement moins efficace – par une machine. Cela consiste à saisir un pli de peau et à lui imprimer un mouvement de vague particulier afin de relancer les échanges cellulaires, d’accélérer l’élimination des déchets et de remettre la graisse en circulation.

 

Pour lutter contre la cellulite avec rétention d’eau, le drainage lymphatique est également recommandé. Effectué lui aussi manuellement ou mécaniquement, il consiste à imprimer dans la peau des mouvements d’appel (appui et relâchement rapides) et de résorption (glissé sur la peau) dans l’objectif d’évacuer le liquide lymphatique vers les ganglions, puis vers le cœur, de façon à évacuer une partie des déchets de l’organisme (voir chapitre 24).

 

Tous les massages circulatoires possèdent d’une façon générale une action bénéfique sur la cellulite.

Les ultrasons

Certains appareils utilisés dans les instituts de beauté utilisent des ultrasons basse fréquence pour agir sur les graisses stockées. Ils permettraient de réduire à la fois le nombre et le volume des adipocytes notamment en augmentant la température sous-cutanée, en accroissant la perméabilité capillaire des cellules graisseuses et en cassant les tissus qui les cloisonnent. Leur efficacité n’a pas été clairement démontrée jusqu’à présent.

Les crèmes

Les laboratoires cosmétiques ont mis au point des crèmes dites « minceur » qui visent à déloger la peau d’orange en combinant via différents actifs trois actions : brûle-graisses, anti-rétention, raffermissement cutané (voir chapitre 23).

 

Pour l’heure, aucune étude sérieuse n’a validé leurs résultats. Cependant il semble que leur application via des massages puisse avoir un rôle bénéfique.

L’hydrothérapie

Pratiqués dans les thalassothérapies et certains spas et centres thermaux, les bains hydromassants, douches à jet, jets sous-marins… permettent, en suivant les trajets musculaires, de stimuler les retours veineux et lymphatique (voir chapitre 24).

Les compléments alimentaires

Certains actifs sont indiqués dans le traitement de la cellulite :

  • coche.jpg les draineurs, destinés à chasser les déchets et à désengorger les tissus : vigne rouge, hamamélis, marron d’Inde, petit houx, cassis, artichaut, queue de cerise, reine-des-prés, orthosiphon…
  • coche.jpg les brûleurs : destinés à activer la combustion et l’évacuation des cellules adipeuses : CLA, caféine, thé vert…

La médecine et la chirurgie esthétiques

Certains praticiens proposent à l’heure actuelle d’injecter des substances en sous-cutané visant à éliminer les déchets et à détruire les cellules graisseuses. Bien qu’elle ne résorbe pas directement la cellulite, la liposuccion permet de réduire son aspect en retirant une partie des graisses stockées (voir chapitre 25).

L’activité sportive

Pratiquer régulièrement un sport est indispensable, que ce soit pour prévenir l’apparition de la cellulite, ou pour la déloger. Les recherches ont ainsi confirmé que toute activité musculaire aidait à combattre l’effet peau d’orange en renforçant les muscles profonds et superficiels et en améliorant la circulation sanguine.

 

Bien que tout exercice physique soit bon à prendre, certaines activités doivent être privilégiées. C’est le cas des sports d’endurance (course à pied, marche, vélo…) qui favorisent la combustion des graisses de réserve, des gymnastiques douces (yoga, tai-chi, Pilates…) qui, en renforçant les muscles profonds (posturaux), améliorent la circulation sanguine, et les activités aquatiques (natation, aquagym, aquabiking…) qui cumulent les bénéfices : massage de l’eau + combustion des graisses + amélioration du retour veineux + renforcement des muscles profonds…

L’alimentation

Bien que cela ne soit pas la solution miracle, limiter la prise de poids permet de réduire l’apparition de la cellulite. Il faut donc bien sûr moins manger si on a des kilos en trop, mais aussi et surtout mieux manger, en limitant notamment les graisses saturées (beurre, crème, viandes grasses…), cuites (cuisson au beurre, fromages à pâte dure…) et hydrogénées (plats préparés, viennoiseries, biscuits…).

 

Pour améliorer la circulation sanguine, il faut aussi réduire sa consommation de sel en salant moins et en limitant les produits riches en sodium (produits transformés, charcuteries, poissons fumés, fromages…). Il est également conseillé d’augmenter ses apports en vitamines E (huiles végétales, fruits oléagineux…), C (fruits et légumes frais) et P (fruits rouges comme le cassis et la myrtille), qui protègent et renforcent le système veineux.

Quand le poids modifie l’aspect cutané

Les variations pondérales entraînent aussi des modifications de l’aspect de la peau, souvent inesthétiques. Une raison de plus pour ne pas tomber dans le piège des régimes à répétition !

 

Les vergetures. Localisées sur les hanches, seins, ventre et cuisses, ces lésions de la peau résultent de la rupture des fibres élastiques et de la désorganisation des fibres de collagène. Violacées chez les peaux claires, pigmentées chez les peaux mates et foncées, elles deviennent au fil du temps nacrées et s’atrophient. Elles résultent de deux phénomènes : une distension brutale de la peau due à une rapide prise de volume (croissance, grossesse, prise de poids importante), et/ou des modifications hormonales (excès de cortisol). Mis à part en évitant les variations de poids, il est difficile de prévenir leur apparition si ce n’est en nourrissant la peau avec une crème spécifique à base de silicium, lierre ou extraits de soja. Il est encore plus difficile de les effacer, mais on peut limiter leur impact en recourant à la vitamine A acide, au peeling, au laser ou à la microdermabrasion.

 

Le relâchement des tissus. Comme la peau du visage, au fil des années, la peau du corps devient moins souple, et ce d’autant plus si on la met à rude épreuve en perdant et reprenant du poids. Soumises à ces déséquilibres, les fibres collagènes se modifient petit à petit, la peau se relâche et perd de son élasticité. Résultat : la cellulite peut plus facilement s’installer. C’est un cercle vicieux ! Pour conserver une peau jeune et ferme, il faut bien sûr éviter les kilos yo-yo, mais aussi en prendre soin en la gommant, nourrissant et massant régulièrement avec des crèmes destinées à hydrater et à relancer la production de collagène au niveau du derme. Il faut par ailleurs éviter les bains chauds et les expositions prolongées au soleil.