Chapitre 6

Les principaux régimes

Dans ce chapitre :

  • triangle.jpg Se familiariser avec les grandes familles de régimes
  • triangle.jpg En comprendre les différents principes
  • triangle.jpg Faire le point sur les avantages et inconvénients de chacun

Saviez-vous que 95 % des régimes se soldent par un échec ? Cela paraît incroyable, mais c’est la triste – et dure – réalité… Pour les autorités officielles de santé, ce chiffre n’a rien d’étonnant : selon les études, la plupart des méthodes amaigrissantes prônent une alimentation insuffisante et déséquilibrée. Au début, avec ces régimes, on maigrit vite et bien, puisqu’on s’affame. C’est après que ça se corse. Quand on revient à la « vraie vie » et qu’on veut manger de tout, comme tout le monde. Là, on reprend illico ses kilos, plus un bonus. Et on recommence en changeant de méthode, avec l’espoir que cette fois sera la bonne…

 

Que vous soyez de ceux qui les enchaînent ou novice en la matière, ce chapitre a pour objectif de vous familiariser avec les régimes les plus connus que nous avons regroupés par familles selon la concordance de leurs principes. Hyperprotéinés, dissociés, détoxifiants, hypocaloriques ou encore farfelus : ils n’auront bientôt plus aucun secret pour vous…

 

Mais soyons clairs : notre but n’est pas de vous aider à choisir une méthode ! Car vous allez voir que chacune, même bardée de bonnes intentions, présente de sérieux inconvénients. Et que pour maigrir durablement et sans risque pour sa santé, mieux vaut agir autrement et s’alimenter sainement, comme nous vous l’expliquerons dans les chapitres suivants.

Les régimes hyperprotéinés

Ces méthodes, dont certaines sont actuellement très en vogue, reposent sur la consommation quasi exclusive de protéines, soit sous forme d’aliments qui en sont riches (viandes, poissons, œufs, laitages), soit sous forme de substituts hyperprotéinés (sachets).

Comment ça marche

À ce jour, aucune étude long-terme et reposant sur un protocole validé par la communauté scientifique n’a mis en évidence l’innocuité des régimes hyper-protéinés. De plus, il faut souligner que de nombeuses complications médicales ont été rapportées par les médecins soignant des patients qui suivent cette approche nutritionnelle. Les régimes hyperprotéinés reposent sur certaines propriétés particulières des protéines pouvant contribuer à la perte de poids.

 

Les protéines sont anorexigènes, c’est-à-dire qu’elles rassasient vite et bien, beaucoup mieux que les graisses et les sucres. Plus on consomme d’aliments qui en sont riches, plus on est rassasié. On peut ainsi se priver des graisses et des sucres, donc réduire drastiquement ses apports caloriques, sans avoir faim.

 

Par ailleurs, en consommant des protéines au détriment des lipides et, surtout, des glucides qui sont habituellement les principaux carburants de l’organisme, on se trouve obligé de puiser dans ses réserves adipeuses, ce qui entraîne une fonte rapide de la masse grasse du corps.

 

Enfin, une alimentation riche en protéines fait brûler davantage de calories. D’une part leur digestion/assimilation demande plus d’énergie au corps que celle des glucides et des lipides (c’est l’effet thermique). D’autre part elles contribuent à entretenir la masse musculaire, donc augmentent le métabolisme de base.

Les chefs de file

  • coche.jpg Atkins. Ce régime comprend quatre phases. La première dure au moins deux semaines, durant lesquelles les sources de glucides (sucre, produits sucrés, féculents, légumineuses, fruits, laitages…) sont à éviter : pas plus de 20 g de glucides par jour. La seconde phase réintroduit graduellement certains de ces aliments comme les fruits, les produits céréaliers et les laitages, et dure jusqu’à ce que la perte de poids restante soit de 2 à 4 kilos. La troisième phase permet d’augmenter de 10 g l’apport glucidique journalier. Quand le poids souhaité est stable pendant quatre semaines, il est possible de passer à la dernière phase. Cette dernière dure à vie, la quantité de glucides alors autorisée dépendant de chaque individu.
  • coche.jpg Dukan. Cette méthode repose sur quatre phases de durées variables selon l’objectif pondéral. La phase 1, « d’attaque », est brève et consiste à consommer uniquement des aliments riches en protéines, quasi dépourvus de lipides et glucides. La phase 2, « de croisière », consiste en une alternance de jours d’alimentation exclusivement protéique et de jours d’alimentation protéique associée à des légumes. La phase 3, « de consolidation », comprend les aliments protéinés et les légumes autorisés précédemment, auxquels s’ajoutent chaque jour 1 fruit, 2 tranches de pain complet, 40 g de fromage et 2 cuillerées à soupe de son d’avoine, et chaque semaine 2 portions de féculents et 2 repas de gala tout en gardant une journée où on ne consomme que des protéines. La dernière phase, « de stabilisation », comporte à vie un jour de protéines fixe par semaine et 3 cuillerées de son d’avoine par jour.

La critique

Bien que très prisés, ces régimes présentent beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages, et notamment des risques certains pour la santé.

Les avantages

  • coche.jpg  La perte de poids est rapide et importante. Ça fonctionne même sur les cas difficiles et on fond dès les premiers jours. En un mois, on peut perdre jusqu’à 7 kilos.
  • coche.jpg Grâce à l’effet anorexigène des protéines, on ne souffre pas de la faim bien que l’apport énergétique quotidien soit très bas.
  • coche.jpg C’est assez facile à suivre. Pas de pesée ni de comptage de calories. Il suffit de rester dans la liste des aliments autorisés et de varier. Avec des sachets, c’est encore plus simple.
  • coche.jpg La masse musculaire est préservée. On perd du gras et de l’eau, mais pas du muscle.

Les inconvénients

  • coche.jpg Une telle restriction alimentaire, non suivie médicalement, ne peut être envisagée durablement car elle expose à des risques de carences (fibres, vitamines, minéraux) et de dénutrition sévères.
  • coche.jpg Un apport trop élevé en protéines entraîne la production de résidus, les corps cétoniques, que l’organisme doit éliminer, ce qui entraîne un surcroît de travail pour les reins.
  • coche.jpg Ces régimes provoquent des maux de tête dans 10 % des cas, notamment durant les premiers jours.
  • coche.jpg Ces régimes entraînent de gros problèmes de transit intestinal (pas assez de fibres).
  • coche.jpg Au vu de l’apport élevé en produits d’origine animale (notamment la viande), le pourcentage de graisses saturées apportées par cette alimentation peut entraîner des problèmes cardio-vasculaires sur le moyen et le long terme.
  • coche.jpg Contrairement aux substituts de repas, bien encadrés, la provenance des sachets de protéines pures mérite une certaine vigilance.
  • coche.jpg Les kilos perdus reviennent facilement. D’une part parce qu’une telle alimentation est extrêmement frustrante et restrictive. D’autre part parce que cela ne favorise absolument pas l’acquisition d’habitudes alimentaires plus saines.

Les régimes dissociés

Ces méthodes reposent sur l’hypothèse (non démontrée par des études médicales sanctionnées par des pairs) que c’est l’association des aliments entre eux qui fait grossir, plus que la qualité ou la quantité, et bannissent donc la variété au cours d’un même repas, voire d’une même journée.

Comment ça marche

Comme leur nom l’indique, les régimes dissociés se basent sur la dissociation des types d’aliments lors d’une même prise alimentaire. Ainsi, moins on varierait le contenu de son assiette, plus on garderait la ligne.

 

En effet, selon les promoteurs de ces méthodes, certains nutriments (protéines, lipides, glucides) seraient incompatibles. Leur association dans le système digestif freinerait leur assimilation et favoriserait, par ricochet, le stockage des calories qu’ils apportent.

 

Par ailleurs, ils estiment qu’en consommant un seul type d’aliment pendant un même repas ou une même journée, on se sent rassasié plus vite et plus durablement.

Les chefs de file

  • coche.jpg Montignac. Ce célèbre régime se déroule en deux temps. La phase 1 dure au moins deux mois et consiste à ne jamais mélanger les « mauvais glucides » (pain blanc, sucre…) avec des graisses au cours d’un même repas. Il est aussi recommandé de privilégier les glucides non raffinés (complets). La phase 2 sert au maintien du nouvel équilibre pondéral : elle repose sur les mêmes dogmes que la phase 1, avec davantage de souplesse.
  • coche.jpg Chrononutrition. Cette méthode créée par le Dr Delabos repose non seulement sur les associations d’aliments, mais aussi sur leur moment de consommation. Plus qu’un régime transitoire, c’est un mode alimentaire à adopter à vie. Les principes sont stricts. On fait quatre repas par jour, le petit déjeuner est copieux et gras (fromage + pain), le goûter est riche en sucres et graisses végétales (fruits secs + chocolat), on mange de la viande et des féculents au déjeuner et du poisson et des légumes au dîner. Les quantités sont libres, il n’y a pas d’aliment interdit et deux repas joker sont autorisés chaque semaine.

La critique

Le manque de variété n’est pas sans conséquences sur la forme et la santé… Et les bénéfices significatifs pour la silhouette restent encore à prouver.

Les avantages

  • coche.jpg Aucun aliment n’est interdit. On peut globalement manger de tout, à condition de le manger au bon moment et en respectant les bonnes associations.
  • coche.jpg On mange à sa faim. La plupart de ces régimes n’imposent pas de limites de quantités, ce qui est appréciable quand on a un bon coup de fourchette.
  • coche.jpg L’effet yo-yo est limité. De tels régimes ne sont ni privatifs ni restrictifs, donc le retour à une alimentation « normale » entraîne rarement une reprise de poids brutale.

Les inconvénients

  • coche.jpg La perte de poids est relative. Ces méthodes n’ont pour l’heure pas démontré leur efficacité. Et quand on maigrit, on perd souvent peu et lentement.
  • coche.jpg Cela peut être dangereux pour la santé. Quand il s’agit de ne consommer qu’un seul type d’aliment par repas voire par jour comme le préconisent certains régimes dissociés, on s’expose à des carences néfastes pour l’organisme.
  • coche.jpg On se marginalise. Difficile de sortir au resto ou chez des amis quand on adopte un schéma alimentaire aussi particulier !

Les régimes hypocaloriques

Ces méthodes, les plus nombreuses, reposent sur le principe admis que consommer moins de calories fait perdre du poids, et proposent une réduction des apports énergétiques par une réduction des quantités de sucres et graisses ingérées.

Comment ça marche

Comme nous vous l’avons expliqué dans la partie précédente de cet ouvrage, le surpoids est la conséquence d’un déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques : on consomme via l’alimentation plus de calories qu’on en dépense (métabolisme de base + activité physique), donc on stocke.

 

Préconisés par les diététiciens et les médecins nutritionnistes (dont certains devenus très célèbres comme les Drs Jacques Fricker, Arnaud Cocaul, David Benchetritt…), les régimes hypocaloriques visent à abaisser les apports énergétiques sans toucher ni à l’équilibre alimentaire, ni à la structure des repas. On continue donc à faire trois à quatre repas par jour et on mange de tout, mais en réduisant les quantités d’une part, et en limitant les graisses et les sucres d’autre part.

 

Les programmes alimentaires proposés oscillent généralement entre 800 et 1 600 calories par jour au lieu des 1 800 (femmes) à 2 500 (hommes) généralement nécessaires. Pour augmenter les dépenses de l’organisme, la pratique d’une activité physique régulière est par ailleurs recommandée.

Les chefs de file

  • coche.jpg Weight Watchers. Cette méthode axée sur le soutien apporté aux membres lors de réunions hebdomadaires fonctionne avec un budget de points attribué à chacun en fonction de son âge, de son poids et de sa taille. Chaque plat ou aliment vaut un nombre de points, évalué en fonction de sa valeur énergétique, mais aussi d’autres paramètres nutritionnels. Le budget doit être utilisé selon certaines recommandations journalières : consommer au moins 200 g de fruits et 300 g de légumes, 2 à 3 produits laitiers, 1,5 litre de liquide et 2 cuillerées à café de matières grasses végétales, des glucides à au moins deux repas, des protéines (viande, poisson…) à au moins un repas, et pratiquer une activité physique au moins 30 minutes.
  • coche.jpg LeDiet. Cette méthode a été tracée par le Professeur Apfelbaum dès 1975 à Bichat et modélisée sous forme informatique par David Benchetrit et son équipe depuis 1986. Chaque personne reçoit un plan hebdomadaire qui repose uniquement sur les souhaits et préférences alimentaires de la personne qui suit le régime. Pas de formule toute faite, le nombre de calories est ajusté au nombre de kilos à perdre et au niveau d’activité du patient. Les aliments ne sont pas pesés mais mesurés en volume et les féculents ne sont pas interdits. Enfin, pas de notion de phase restrictive suivie de phases plus libres, mais dès le début, un apprentissage des menus légers.

La critique

Les régimes hypocaloriques sont ceux qui rallient le plus le corps médical. A priori sans danger majeur pour la santé, ils montrent toutefois certaines faiblesses.

Les avantages

  • coche.jpg C’est une alimentation équilibrée. On continue à faire trois à quatre repas par jour en consommant de tout – viande, poisson, laitages, matières grasses, féculents… – dans des proportions protéines/ lipides/glucides généralement respectueuses des recommandations nutritionnelles.
  • coche.jpg Rien n’est interdit. Donc on ne se sent pas frustré, ce qui limite les grignotages et compulsions de compensation.
  • coche.jpg Les fruits et légumes sont valorisés. Cela permet non seulement de se sentir rassasié grâce à leur richesse en fibres, mais aussi de garder la forme grâce à leurs apports en vitamines et minéraux.
  • coche.jpg On conserve une vie sociale. Ce type de régime alimentaire ne marginalise pas et peut être suivi en famille, au restaurant ou chez des amis.
  • coche.jpg La stabilisation est plus facile. Dans la mesure où l’assiette reste équilibrée et variée, on risque moins de reprendre les kilos perdus en revenant à l’alimentation classique.

Les inconvénients

  • coche.jpg La perte de poids est lente. Ces méthodes sont souvent moins restrictives que les autres donc on maigrit moins rapidement, ce qui peut décourager. Il faut donc une solide motivation.
  • coche.jpg Il faut compter. Que ce soit en calories, en grammes ou en points, il faut peser et mesurer sans cesse, de façon à respecter le quota quotidien préconisé.
  • coche.jpg On peut avoir faim. Mis à part les légumes, la plupart des aliments sont autorisés en quantités limitées.
  • coche.jpg Mieux vaut cuisiner. Sinon on se lasse vite du poisson/haricots verts vapeur/yaourt nature/pomme.

LeBootcamp : plus qu’un régime, un mode de vie

Comme nous le pensons mordicus et vous l’expliquons dans cet ouvrage, un joli corps, mince et tonique, ne s’obtient pas à coups de régimes alimentaires privatifs et restrictifs ! Artificielle, la perte de poids obtenue ne dure pas, et les efforts deviennent plus laborieux à chaque fois…

 

Nous en sommes convaincus : pour agir efficacement sur la silhouette, des mesures alimentaires ne suffisent pas à elles seules et il est essentiel de tenir compte d’autres paramètres comme l’activité physique, la gestion du stress et les soins esthétiques.

 

Contrairement aux autres méthodes, le programme LeBootcamp prend en charge la prise de poids en englobant l’intégralité de ces paramètres grâce à ses quatre piliers (nutrition gourmande, fitness facile, motivation et gestion du stress) et propose, en complément d’un suivi diététique fondé sur plusieurs concepts qui ont fait leurs preuves (équilibre acido-basique, index et charge glycémiques…), des conseils et un soutien sur mesure pour obtenir son corps de rêve et le conserver dans la durée. Avec LeBootcamp, remettez vos anciennes habitudes à plat et adoptez-en de nouvelles à vie pour que le mot régime soit à jamais banni !

Les régimes détox

En plein boom depuis quelques années, ces méthodes ont pour objectif de débarrasser le corps des déchets qui l’encombrent et favorisent la prise de poids en rétablissant une alimentation plus saine.

Comment ça marche

Les régimes détox s’appuient sur l’idée que les kilos en trop sont avant tout dus à nos modes de vie modernes. Selon leurs concepteurs, la pollution, le stress mais aussi et surtout une alimentation raffinée et transformée favoriseraient la production de déchets au sein de l’organisme, les toxines, perturbant son fonctionnement et notamment les fonctions de digestion et d’assimilation.

 

Ces méthodes visent d’abord à assainir l’organisme en supprimant les sources de pollution (café, tabac, alcool, graisses saturées, produits transformés…), puis à refaire le plein d’énergie en rétablissant une alimentation riche en aliments basiques et naturels (fruits et légumes, légumineuses, graines, céréales complètes, viandes et poissons, laitages végétaux…).

 

Dans un même temps, elles recommandent de boire beaucoup pour éliminer les toxines, de l’eau bien sûr, mais aussi des bouillons, du thé vert, des jus de légumes, des tisanes…

Les chefs de file

  • coche.jpg Détox citron. Ce n’est pas un régime au sens propre mais cela s’apparente plus à un jeûne constitué d’une boisson composée principalement de jus de citron et de sirop d’érable. Le citron aurait pour rôle d’agir comme un détergent interne destiné à dissoudre les graisses en excès. Il doit être suivi pendant 5 à 7 jours pour les débutants et durant 10 jours pour les personnes les plus expérimentées.
  • coche.jpg Acide base. Cette méthode mise au point par le Dr Hervé Grosgogeat est fondée sur l’équilibre du pH sanguin. Pour lutter contre l’acidité de l’organisme, elle propose un programme en trois phases. La première, d’une durée de 15 jours à un mois, vise à nettoyer l’organisme en profondeur en consommant essentiellement des fruits et légumes accompagnés de petites portions de protéines végétales (légumineuses, soja…). La seconde, d’une durée d’une semaine, a pour objectif de le reminéraliser en réintroduisant les viandes, les poissons et les huiles végétales. La troisième consiste à adopter à vie une alimentation qui respecte l’équilibre acido-basique du corps, c’est-à-dire riche en fruits, légumes, acides gras insaturés, légumineuses… et modérée en laitages, viandes, poissons et produits céréaliers…

Jeûner : attention danger

Pour maigrir, certains – de plus en plus nombreux et organisés (livres, cures, séjours, groupes…) – utilisent la solution radicale : ne plus manger du tout. Alors certes, évidemment, ça fonctionne bien au début : on perd rapidement des kilos et, après quelques jours, on se sent léger et en forme, voire euphorique. Mais cela est de courte durée !

 

Nous n’irons pas par quatre chemins : jeûner, c’est mauvais pour la santé. Et pour la ligne. Bref, vous n’avez rien à y gagner et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, le corps a besoin d’énergie et de nutriments pour vivre correctement et assurer toutes ses fonctions vitales comme le renouvellement cellulaire. Priver son cœur, ses reins, ses poumons, son cerveau, son système immunitaire… de protéines, d’énergie, de vitamines, de minéraux… c’est mettre sa santé en danger !

 

Ensuite, sans apport quotidien de protéines, l’organisme puise certes dans ses réserves de graisses, mais aussi et surtout dans sa masse musculaire : le métabolisme de base (dépense énergétique au repos) diminue et la silhouette perd son galbe. C’est donc contre-productif. Par ailleurs, après la période de jeûne, le corps mis en situation de famine reprend tout le poids perdu, voire davantage en retrouvant une alimentation normale. Et il devient encore plus dur de perdre du poids par la suite car l’organisme méfiant apprend à résister et ne « lâche » plus rien !

 

Enfin, en provoquant la combustion des graisses de réserve et de la masse musculaire, un jeûne finit par entraîner la libération de déchets… Soit l’inverse de l’effet détoxifiant recherché !

 

Vous l’aurez compris : cesser totalement de s’alimenter ne présente aucun intérêt. Il vaut mieux perdre du poids durablement, sainement, en association avec de l’activité physique, de façon à perdre de la graisse et à reprendre du muscle pour avoir un corps ferme et tonique. La meilleure stratégie consiste plutôt à mettre en place de bonnes habitudes qui pourront être maintenues sur le long terme.

La critique

Purifier son organisme, ça ne peut lui faire que du bien. Mais de là à ce que ce soit la solution pour éliminer les kilos…

Les avantages

  • coche.jpg On mange à sa faim. Mis à part dans certains cas particuliers, les quantités ne sont pas limitées. De plus, ces régimes font la part belle aux fruits et légumes et aux céréales complètes qui favorisent la satiété.
  • coche.jpg L’alimentation est plus saine. En supprimant les produits transformés, on renoue avec une assiette plus nature, dépourvue de colorants et d’additifs, et limitée en sel, amidons transformés et graisses saturées.
  • coche.jpg Cela donne la pêche. Avec une telle alimentation, on se sent plus léger et plus en forme. La qualité de la peau, des cheveux et des ongles est améliorée.

Les inconvénients

  • coche.jpg On ne maigrit pas forcément. Privilégier des aliments bruts ou manger tout bio, ça ne joue pas forcément sur le poids. Ce qui compte, c’est de respecter l’équilibre alimentaire d’une part, et de diminuer ses apports énergétiques d’autre part.
  • coche.jpg Cela demande du temps, et de l’argent. Les aliments et produits recommandés par ces méthodes coûtent cher et ne sont pas toujours faciles à trouver dans les grandes surfaces ordinaires.
  • coche.jpg L’équilibre n’est pas toujours respecté. Certains détox suppriment totalement les viandes et poissons ou encore les laitages qui contiennent pourtant des nutriments indispensables à l’organisme. Attention !

Les régimes farfelus

Nous vous avons gardé le meilleur pour la fin : ces régimes où l’imagination n’a d’égale que la supercherie. Si ce n’était pas si dangereux pour la santé, il y aurait vraiment de quoi rire…

Comment ça marche

Les régimes farfelus se distinguent avant tout par leur non-respect de l’équilibre alimentaire. Ils sont la plupart du temps très restrictifs et très privatifs et reposent sur des dogmes jamais scientifiquement démontrés.

 

Certains recommandent ainsi de ne consommer qu’un aliment ou une catégorie d’aliments pendant une durée déterminée. Dans ce cas, l’aliment en question (ananas, chou…) est censé avoir des vertus brûle-graisses, dépuratives, drainantes…

 

D’autres encore préconisent de s’alimenter en fonction de son groupe sanguin ou de son signe astrologique. Selon leurs adeptes, on ne peut pas manger de la même façon si on est du groupe O+, AB ou B, Taureau, Lion ou Vierge.

 

Il en existe également qui consistent à privilégier les aliments selon leur couleur (blanc, rouge, vert…), leur provenance, leur forme… Dresser la liste de toutes ces méthodes serait long !

Les chefs de file

  • coche.jpg Soupe aux choux. Ce régime consiste à boire un bol de soupe à chaque repas pendant sept jours. À cela s’ajoutent des fruits le jour 1, des légumes le jour 2, des fruits et des légumes le jour 3, des bananes et du lait écrémé le jour 4, du bœuf et des tomates le jour 5, du veau ou du bœuf et des légumes le jour 6, et du riz complet, du jus de fruits non sucré et des légumes le jour 7. Un supplément vitaminique est conseillé.
  • coche.jpg Hollywood. Cette méthode se résume à ne consommer que des fruits pendant une semaine. Les fruits préconisés peuvent être consommés à volonté mais il faut respecter un délai de deux heures entre chaque fruit de façon à faciliter leur assimilation. Ces fruits sont principalement exotiques (ananas, pamplemousse, pastèque et papaye) mais tous sont toutefois autorisés à l’exception de la banane. La semaine suivante, on réintroduit progressivement et une à deux fois par semaine seulement un peu de pain, de féculents et de viande.

Connaissez-vous le régime vampire ?

Avec le succès planétaire de Twilight, le Dracula des temps modernes, voici le nouveau régime à sensation d’Hollywood ! Bien sûr, il ne s’agit pas de consommer du sang, mais de se focaliser sur la couleur des aliments à consommer à chaque repas : le rouge, évidemment ! Comme tous les régimes farfelus, pratiquer cette diète monotone trop longtemps ne varie pas suffisamment l’alimentation et risque donc de favoriser des carences. Cependant, si vous voulez mettre une touche de Twilight dans votre assiette, voici quelques conseils :

  • cochegrise.jpg Préparez-vous des petits déjeuners de fruits rouges (fraises, framboises, cassis…) : salades, smoothies, jus…
  • cochegrise.jpg Consommez de la viande rouge si vous le désirez, mais deux fois par semaine au maximum.
  • cochegrise.jpg Pour les crudités, misez sur des salades de tomates, betteraves, poivrons rouges, oignons rouges, salade rouge, et des gaspachos.
  • cochegrise.jpg Trichez en ajoutant dans vos préparations des condiments, épices et herbes aromatiques qui colorent l’assiette.
  • cochegrise.jpg Pour vos repas végétariens, optez pour des taboulés de quinoa rouge ou de haricots rouges.

La critique

Il y aurait beaucoup à dire sur ces méthodes. Et en même temps, c’est assez facile à résumer…

Les avantages

  • coche.jpg On maigrit vite. La plupart de ces régimes sont très restrictifs et très privatifs, ce qui induit une perte de poids rapide et importante.
  • coche.jpg Ce n’est pas compliqué. Le plus souvent, il n’y a pas besoin de compter, peser, mesurer, cuisiner… Ces méthodes sont simples, et surtout simplistes.

Les inconvénients

  • coche.jpg C’est dangereux pour la santé. L’équilibre alimentaire n’étant absolument pas respecté, on s’expose à des carences majeures, extrêmement dangereuses pour l’organisme, à court terme comme à long terme.
  • coche.jpg Cela favorise les troubles du comportement alimentaire. Ces théories qui n’ont aucune justification entraînent des habitudes en décalage total du schéma alimentaire classique. Attention aux dérapages !
  • coche.jpg Ces méthodes favorisent l’effet yo-yo. On perd du poids rapidement, mais on le reprend aussi sec dès qu’on retrouve une alimentation plus diversifiée.