Chapitre 20

Se relaxer pour mincir

Dans ce chapitre :

  • triangle.jpg Lutter contre le stress par des moyens naturels
  • triangle.jpg Rétablir un équilibre psychique favorable à la perte de poids et au rétablissement de l’équilibre alimentaire
  • triangle.jpg Trouver la méthode de relaxation adaptée à ses problématiques personnelles et les mettre en application dans une démarche minceur

Vous connaissez l’expression « Un esprit sain dans un corps sain » ? Nous allons maintenant vous montrer que la réciproque est également valable : pour avoir un corps sain, il faut aussi un esprit sain ! En effet, comme nous l’avons détaillé précédemment (voir chapitre 18), toute fragilité psychique, notamment liée au stress, se répercute à tous les coups sur la silhouette.

 

Pour combattre les kilos en trop, il ne suffit donc pas de s’alimenter mieux et de bouger davantage : il faut impérativement éradiquer le mal à sa source, à savoir au niveau du cerveau ! C’est lui qui commande l’appétit, le stockage des graisses, la répartition des cellules adipeuses… Alors autant s’en faire un ami et lui apporter la paix !

 

Pour y parvenir et vaincre ce fléau des temps modernes qu’est le stress, de nombreuses méthodes de relaxation ont été créées ou remises au goût du jour et connaissent aujourd’hui un véritable succès. Si, comme la plupart d’entre nous, vous êtes en recherche de sérénité, voici en détail la plupart de ces techniques et leurs applications concrètes dans le domaine de la minceur. À vous de choisir selon vos attentes et vos besoins.

La respiration

Réapprendre à bien respirer est à la base de toutes les techniques de relaxation et constitue en soi un premier pas, simple à réaliser tout seul, vers le mieux-être et la détente.

Respirer, c’est vital

Nous n’y pensons jamais, mais notre respiration est permanente. Que nous dormions, bougions, travaillions…, elle a pour mission d’apporter en permanence à l’organisme l’oxygène indispensable à son fonctionnement. Profonde et lente ou courte et saccadée, elle reflète les états émotionnels. Le problème, c’est qu’elle-même joue sur les états émotionnels : moins le souffle est profond et régulier, plus on est stressé. C’est un cercle vicieux !

i0216.jpgLa respiration s’effectue grâce à un muscle, le diaphragme. Il permet l’inspiration lorsqu’il se contracte et l’expiration lorsqu’il se relâche. Imaginez : un centimètre de mouvement du diaphragme, c’est un demi-litre d’air qui rentre dans les poumons ! En cas de stress, le diaphragme ne joue plus son rôle à fond, et la respiration devient superficielle : il se tend et comprime l’abdomen, ce qui peut entraîner des douleurs à la base des côtes et un ventre gonflé, des nœuds à l’estomac, des ballonnements, des gaz…

i0217.jpgEn cas de stress aigu, pour se détendre et éviter le syndrome du ventre gonflé et douloureux, il n’y a rien de tel que pratiquer la respiration ventrale ou abdominale. Il ne s’agit pas de respirer par le ventre comme on pourrait le penser, mais d’engager le ventre dans le mouvement et, surtout, de respirer consciemment, non plus par réflexe de survie.

Exercices pratiques

Apprendre ou réapprendre à respirer profondément ou complètement permet de retrouver une belle sérénité, un sentiment de mieux-être et de plénitude. C’est donc une activité à inscrire dans son planning – y compris et surtout s’il est chargé ! – pour contrôler son stress, voire s’en débarrasser.

En toute circonstance

Asseyez-vous le dos bien droit, ou allongez-vous les bras le long du corps. Fermez les yeux et posez vos mains sur votre ventre. Inspirez profondément en gonflant l’abdomen. Expirez lentement par le nez pour le dégonfler entièrement. Recommencez jusqu’à vous sentir « zen ».

En cas de fringale

Asseyez-vous le dos bien droit et fermez les yeux. Prenez une grande inspiration par le nez. Posez votre pouce droit sur votre narine droite et expirez avec la narine gauche. Inspirez avec la narine gauche puis fermez la narine gauche avec l’index de la main droite et expirez par la narine droite. Inspirez à nouveau par la narine droite et continuez cet exercice pendant 5 à 10 minutes.

En cas d’émotion forte

Allongez-vous sur le dos, les yeux fermés, les jambes fléchies et les pieds à plat sur le sol écartés de la largeur du bassin. Inspirez en quatre temps. Retenez quelques secondes votre souffle. Expirez en 8 temps. Recommencez jusqu’à vous sentir bien. Vous pouvez expirer jusqu’à 16 temps.

En cas de panique soudaine

Asseyez-vous et posez vos mains sur vos cuisses en gardant le dos bien droit. Inspirez et expirez doucement et profondément. En contractant le bas du ventre, expirez petit à petit, en 10 à 20 fois environ. À l’inspiration, inspirez comme si vous alliez prononcer le mot « so ». À l’expiration, expirez comme si vous alliez prononcer le mot « hum ». Continuez l’exercice pendant 10 à 15 minutes.

Le double effet des gymnastiques douces

Axées sur un travail de posture, de concentration, de respiration et de maîtrise des mouvements, elles permettent à la fois de renforcer sa musculature, de s’assouplir et de se relaxer. Le top pour le corps, et pour l’esprit !

 

Le yoga. Cette discipline venue d’Inde mixe exercices physiques et respiratoires et relaxation. Elle consiste à exécuter différentes postures (il en existe plus de 1 000) de façon statique ou dynamique, et comprend parfois une dimension spirituelle. On compte des dizaines de yogas différents, la forme la plus pratiquée en France étant le Hatha.

 

Le qi gong. Littéralement « s’exercer avec l’énergie », cette discipline chinoise millénaire consiste à enchaîner des postures de façon ample et fluide, en conservant toujours un solide enracinement du corps sur le sol et en restant ouvert au monde. Mimant souvent des attitudes prises par des animaux, elle vise à activer le flux d’énergie dans le corps pour rétablir les éventuels déséquilibres.

 

Le tai-chi-chuan. À mi-chemin entre art martial et gym douce, le tai-chi existerait depuis plusieurs centaines d’années. Autrefois utilisé par les guerriers chinois pour développer les qualités nécessaires au combat, il consiste à enchaîner avec lenteur et précision différents mouvements destinés à parer, tirer, pousser… un adversaire imaginaire. Comme le qi gong, il implique un travail sur l’énergie interne : les gestes partent du centre du corps pour s’ouvrir vers le monde extérieur et les pieds restent profondément enracinés dans le sol.

 

Le stretching. Très accessible, cette discipline constitue une méthode d’étirement musculaire, mélange de pratiques issues de la gymnastique traditionnelle, de la danse classique et du yoga. Elle consiste à étirer les muscles du corps segment par segment, de façon lente et précise, en y associant un travail de respiration. Elle favorise la récupération, permet de se détendre et de s’oxygéner.

Les massages

Quelles que soient les techniques utilisées, se faire masser agit à la fois sur le physique et le mental, permet de renouer avec son corps et apporte un mieux global.

Une thérapie à part entière

Alors que le développement des massages en Occident est récent, de nombreuses médecines (orientales, asiatiques…) considèrent depuis toujours le toucher comme une thérapie à part entière, préventive et curative. Tous les massages améliorent en effet la circulation et le flux énergétique corporel, dénouent les tensions et apaisent la sensibilité.

i0218.jpgOn distingue deux grands types de pratiques : les massages thérapeutiques destinés à soigner (rhumatismes, traumatismes…) et pratiqués par les kinésithérapeutes, et les massages d’agrément (thaï, californien…), pratiqués également par des kinésithérapeutes, mais aussi des esthéticiennes, des masseurs… Seuls les kinésithérapeutes peuvent utiliser le terme « massages » : pour les autres praticiens, on doit parler de « modelages ».

 

Il existe entre 80 et 120 types de massages ! Autant dire que faire un choix s’apparente à un véritable casse-tête. Schématiquement, on les classe en cinq grandes catégories : relaxants (comme le californien), circulatoires (comme le drainage lymphatique), énergisants (comme le shiatsu), amincissants (comme le palper-rouler) et sportifs. Pour chasser le stress et retrouver du tonus, il est préférable de s’orienter vers des techniques relaxantes et énergisantes.

i0219.jpgChoisir un praticien est difficile, car à l’exception du diplôme de masseur-kinésithérapeute, il n’existe pas de formation officielle. N’importe qui peut se déclarer masseur après avoir suivi un stage, fût-il d’une seule journée ! Par ailleurs, même après de sérieuses formations, certaines personnes ne maîtrisent pas bien l’art du toucher, tandis que d’autres ont naturellement ce don. C’est donc aléatoire… Du coup, le mieux est de se fier au bouche-à-oreille : un bon praticien doit avant tout être à l’écoute de la personne, la conseiller et l’orienter, et surtout s’investir physiquement.

Les principaux massages antistress

Si tous les massages apportent, grâce au toucher, un mieux-être, certaines techniques sont plus conseillées que d’autres pour chasser le stress, en favorisant la relaxation et/ou le dénouement des tensions et la circulation des énergies vitales.

Le shiatsu

Littéralement « doigts et pressions », ce massage issu de la médecine traditionnelle japonaise est un proche cousin de l’acupuncture. Il vise, non pas avec des aiguilles mais avec les doigts, à rétablir la circulation de l’énergie vitale dans l’organisme.

i0220.jpgDans la médecine traditionnelle japonaise, le corps humain est parcouru de lignes essentielles, appelées méridiens, le long desquelles circule l’énergie, et jalonné de points spécifiques, lieux de rencontre des vaisseaux lymphatiques et des glandes du système endocrinien. Toute perturbation de la circulation de l’énergie se traduit par des dysfonctionnements comme des douleurs, de la fatigue, des migraines, du stress…

 

Contrairement à la plupart des autres massages, le shiatsu se pratique en sous-vêtements ou vêtu d’une tenue souple et confortable, et n’utilise pas d’huile. Après avoir dialogué avec le patient, le masseur détecte les zones les plus tendues puis, selon un protocole précis, travaille tour à tour toutes les parties du corps, des pieds au cuir chevelu, en pressant des zones ciblées avec ses doigts. Les pressions sont plus ou moins profondes selon les zones de dysfonctionnement. La séance se termine en général par des étirements.

Le californien

C’est le massage d’agrément par excellence, destiné à se détendre au maximum. Né en Californie, près de San Francisco, dans les années 1970, il s’adresse aux personnes tendues et fatiguées qui recherchent une véritable pause détente. Prônant l’intériorisation, il permet aussi de retrouver la richesse sensorielle inscrite dans le corps et ainsi d’améliorer la perception du schéma corporel, l’écoute et l’estime de soi.

 

Sensuel, il se pratique dénudé ou en sous-vêtements, avec une huile de support généralement associée à des huiles essentielles odorantes et relaxantes. Techniquement simple, ce massage consiste à envelopper le corps dans sa totalité avec des mouvements de glissage, pétrissage et effleurage. Il est lent, doux et ample.

L’ayurvédique

L’Ayurvéda est la médecine traditionnelle indienne. Depuis des millénaires, les massages font partie intégrante des techniques de soins sur lesquels elle repose. En Inde, se faire masser constitue un rituel immuable !

i0221.jpgComme les médecines traditionnelles chinoises et japonaises, l’Ayurvéda considère que le corps est traversé par une énergie, le « souffle vital ». Lorsque ce flux énergétique est perturbé, notamment par le stress ou une hygiène de vie laissant à désirer, l’organisme souffre de dysfonctionnements.

 

Il existe une dizaine de massages ayurvédiques, tous destinés à rétablir la bonne circulation du flux énergétique dans le corps. Le plus pratiqué est l’abhyanga. Il se pratique dénudé ou en sous-vêtements et utilise une huile chaude, le plus souvent de sésame. Le masseur stimule par des pressions, des effleurages et des palpations différents points énergétiques du corps (les marma) à travers lesquels le souffle vital se déplace, de façon à éliminer les blocages et relancer la circulation de l’énergie. Des mouvements toniques alternent avec des mouvements relaxants pour procurer à la fois détente et énergie.

Le thaï

Fondé sur des techniques énergétiques précises issues des différentes médecines traditionnelles orientales, ce massage vise à réconcilier le corps et l’esprit. Il prend en compte toutes les dimensions de l’être : anatomique (tendons, articulations, muscles, organes, liquides organiques…), énergétique (méridiens et points spécifiques qui traversent le corps) et mental (émotions, sensations…). C’est en agissant sur ces trois systèmes – matière, réseau énergétique, centre des émotions – qu’il considère comme indissociables que le masseur va favoriser le relâchement physique et mental.

 

Le massage thaï se pratique vêtu d’une tenue ample, souple et confortable, le plus souvent au sol, sur un matelas peu épais. Il comprend à la fois des postures de yoga, des étirements, des manœuvres de pétrissage et de pressions. Le masseur doit être très impliqué dans sa tâche, presque au corps à corps avec la personne massée : il utilise ses mains, mais aussi ses coudes, ses bras, ses genoux, ses pieds…

La sophrologie

Créée en 1960 par Alfonso Caycedo, un neuropsychiatre espagnol, cette méthode de relaxation a pour objectif d’apprendre à gérer son stress, en prenant conscience de son corps et de ses sensations.

À la limite de la conscience

Organisée autour de la parole monotone du sophrologue qui évoque des images, la séance consiste en des exercices mentaux axés sur la pensée positive, la visualisation, la respiration et la décontraction musculaire (soit statique, soit dynamique avec des mouvements qui ne demandent aucune condition physique).

i0222.jpgIl est possible de pratiquer la sophrologie tout seul. Cependant mieux vaut s’initier d’abord avec un sophrologue diplômé d’État de façon à refaire les exercices chez soi avec un CD (enregistré pendant la séance comme certains sophrologues le font, ou acheté).

i0223.jpgIdéale pour lutter contre le stress, cette méthode de relaxation est aussi particulièrement recommandée aux personnes qui souffrent de surpoids. En effet, elle permet de renouer avec son corps, de réapprendre ce que sont la faim et la satiété, de s’alimenter avec plaisir, non par automatisme. À manger moins mais mieux, et à gérer ses pulsions de grignotage et remplissage.

Exercices pratiques

La sophrologie se décline en différents exercices, dont certains davantage adaptés à certaines situations du quotidien.

En cas de fringale

Commencez par cinq respirations profondes en dilatant le ventre à l’inspiration et en le condensant sur l’expiration. Ensuite, contractez chaque partie du corps progressivement en remontant des doigts de pied à la tête, puis relâchez lentement en effectuant le chemin inverse. Enfin, visualisez-vous vous-même à travers une image positive qui évoque la légèreté (en train de danser, de nager, en maillot à une époque où on était à son poids de forme…).

En cas de stress aigu

Mettez-vous en position assise. Prenez une respiration profonde en gonflant le ventre, puis bloquez-la. Tendez vos bras et vos poings serrés devant vous et contractez-les très fort pendant quelques secondes. Relâchez-les en soufflant, puis en respirant paisiblement sentez et visualisez chaque muscle qui se détend pendant quelques secondes. Recommencez le même processus avec les jambes.

Pour se détendre au quotidien

Allongez-vous, respirez paisiblement et imaginez-vous dans le décor de votre choix, de préférence apaisant. Petit à petit, imaginez tous vos sens stimulés par cet environnement factice : les bruits (eau d’une rivière, chant des oiseaux…), le toucher (soleil qui réchauffe la peau…), le goût (piquant de l’iode marin…), l’odorat (parfum des pins, des algues…). Prolongez l’expérience quelques minutes jusqu’à retrouver la paix et la sérénité.

L’EFT

Littéralement « technique de libération émotionnelle », cette méthode de relaxation toute récente a été fondée au début des années 1990 par un ingénieur américain, Gary Craig. Elle vise à connecter l’esprit et le corps afin d’éliminer les émotions négatives.

Entre acupuncture et méthode Coué

Ludique, ultra-facile à apprendre et à pratiquer, l’EFT s’inspire largement de la médecine traditionnelle chinoise. Elle consiste à tapoter ou frotter avec les doigts chacun des méridiens d’énergie qui parcourent le corps tout en se concentrant sur son problème et en l’exprimant à voix haute.

 

En apportant un apaisement rapide au niveau du système nerveux central, ces stimulations permettent de se libérer des émotions négatives et de changer les comportements néfastes tels que les addictions, les manies et les compulsions. Intéressant quand on veut perdre du poids !

Exercice anti-grignotage

Identifiez clairement votre problème, par exemple : « Quelque chose en moi me pousse à grignoter alors que je n’ai pas faim. » Buvez un grand verre d’eau et respirez profondément trois fois.

 

Tapotez alors fermement sur le tranchant de votre main (droite ou gauche) en répétant trois fois cette phrase à voix haute en vous concentrant sur chaque mot que vous prononcez : « Même si j’ai l’impression que quelque chose en moi me pousse à manger, je sais que je n’en ai pas besoin car je n’ai pas faim. »

 

Ensuite, tapotez avec vos doigts plus doucement une dizaine de fois chacun des quatorze points essentiels (sommet du crâne, côté de l’œil, sous l’œil, sous le nez, menton, clavicule, sous le bras…) et prononcez à voix haute une seule fois une petite phrase de rappel. Par exemple, en tapotant votre crâne, dites « je suis ravie, maintenant que j’ai un corps si léger », en tapotant le côté de l’œil « je me sens belle et bien dans mes vêtements »…

 

Après avoir tapoté tous les points, concentrez-vous sur l’intensité que vous ressentez en pensant à votre problème. Si celle-ci est encore présente, recommencez une séquence jusqu’à ce que l’intensité émotionnelle soit éliminée.

La réflexologie et l’acupression

Ces méthodes de relaxation constituent des techniques manuelles dérivées de l’acupuncture. Destinées à rééquilibrer le corps et l’esprit, elles sont particulièrement indiquées pour s’autosoulager dans de multiples situations du quotidien.

Les doigts pour instrument

La réflexologie et l’acupression consistent à effectuer, à l’aide des doigts, des pressions plus ou moins fortes et plus ou moins longues sur différents points stratégiques du corps. Selon ces méthodes issues de la médecine traditionnelle chinoise, le corps humain est en effet habité par une énergie vitale qui circule à l’intérieur de notre corps par des canaux, appelés méridiens.

 

L’acupression vise à stimuler les points qui trahissent un manque d’énergie et à libérer les zones où se concentre un trop-plein d’énergie. En général, le praticien trouve lui-même les points où ça fait mal et rétablit en appuyant dessus avec plus ou moins d’intensité.

 

La réflexologie va encore plus loin en considérant que chaque organe, partie du corps ou fonction vitale possède un point clé lui correspondant sur certaines parties du corps comme les pieds, les mains, le visage, le crâne ou encore les oreilles. Ainsi par exemple, la totalité de notre corps trouverait sa représentation sur nos mains et nos pieds, et il suffirait de masser telle ou telle zone de la plante pour stimuler les fonctions hépatiques, soulager un mal de tête, renouer avec le sommeil…

Exercices pratiques

L’avantage majeur de ces deux techniques est qu’elles peuvent se pratiquer seul et le plus souvent en toute discrétion. Résultats rapides garantis !

En cas de stress

Massez par pressions pendant une minute le haut de la plante du pied, au-dessous de l’articulation des orteils, en relâchant de temps à autre. Ce point correspond à notre plexus solaire : le diaphragme. Or comme nous l’avons vu, c’est souvent dans cette partie du ventre que se concentrent nos angoisses. On retrouve un point similaire sur la main, sous l’attache des phalanges, en haut de la paume.

En cas de difficultés d’endormissement

Frottez la partie se trouvant derrière vos oreilles avec vos doigts, de haut en bas. Faites descendre l’énergie vers le bas pour trouver un apaisement. Vous pouvez aussi masser vos deux pieds en même temps : les points situés sur le dessus, dans la dépression entre les tendons du premier et du second orteil.

Et l’acupuncture ?

Elle aussi issue de la médecine traditionnelle chinoise, cette discipline auparavant décriée est maintenant tellement bien acceptée par la médecine occidentale qu’elle fait souvent partie de protocoles complexes pour soigner une foule de maladies sérieuses. Elle est d’ailleurs prise en charge par la Sécurité sociale dans la plupart des cas.

 

Fondée sur l’idée que le corps est traversé par une énergie vitale circulant le long de méridiens, elle consiste à stimuler les zones de blocage de cette énergie à l’aide de très fines aiguilles. Son objectif est de rétablir le flux énergétique du corps et ainsi de faire disparaître les symptômes liés à sa mauvaise circulation.

 

Dans le cadre d’une recherche d’amincissement, l’acupuncture peut, comme toutes les médecines douces, accompagner efficacement des modifications profondes d’hygiène de vie. En effet, elle va agir sur les organes en fonction de la source du surpoids : choc émotionnel, stress ou anxiété, dérèglement hormonal, troubles de la digestion ou du sommeil…

 

N’ayez crainte : cette pratique est indolore si les points sont correctement respectés ! Il est tout au plus possible de ressentir des sensations désagréables en cas de gros stress ou de problème sérieux à soigner. Dans tous les cas, il est essentiel de s’adresser à un praticien expérimenté et diplômé, et de vérifier la stérilité et la propreté du matériel utilisé.

La méditation

Encore une fois, cette méthode de relaxation nous vient des pays orientaux, où elle est pratiquée depuis longtemps ! Elle se décline en plusieurs techniques, avec toujours le même objectif : empêcher la pensée de vagabonder pour se libérer des contraintes qui l’assaillent, et ainsi accéder au bien-être.

La « pleine conscience »

Ou mindfullness : c’est la technique de méditation utilisée pour la perte de poids. Issue du bouddhisme, elle a été mise au point par un médecin américain puis développée en Occident dans les années 1970 pour travailler sur le stress, l’aspect spirituel en moins.

i0224.jpgUtilisée en France par des psychiatres et des psychologues adeptes des thérapies comportementales et cognitives, elle consiste à accueillir avec attention et bienveillance tout ce qui se passe en soi : sensations corporelles, pensées, émotions. Pour cela, on apprend à focaliser son attention sur le moment présent, à s’observer de façon neutre, sans porter de jugement de valeur. Lorsque certaines pensées sont porteuses d’une charge émotionnelle, le patient repère et nomme mentalement son émotion, et s’attache à en observer les effets sur le corps, sans chercher à les fuir ou à les éviter.

 

Dans une démarche de perte de poids, cette technique va apprendre à la personne à mieux gérer ses émotions, et surtout à mieux les tolérer : il ne sera alors plus nécessaire pour elle de chercher à amoindrir son stress, sa colère, ses angoisses ou sa tristesse en mangeant goulûment et sans faim.

Exercices pratiques

Cette technique s’avère très efficace chez les mangeurs compulsifs : elle aide à mieux percevoir les sensations alimentaires (faim, satiété…), mais également à mieux réguler les états émotionnels et les envies de manger qui y sont liées.

Pour chasser une compulsion

Assis ou allongé, à la maison comme au bureau, respirez profondément, faites le vide dans votre tête et concentrez-vous sur votre corps. Ressentez d’abord chaque membre, suivez lentement les contours de votre corps, puis essayez d’en ressentir les points de contact avec votre chaise ou votre tapis. Continuez jusqu’à atteindre un bien-être intérieur : le stress est évacué et vous n’avez plus envie de grignoter.

Pour réduire son coup de fourchette

Concentrez votre attention sur ce qu’il y a dans votre assiette : observez, identifiez dans votre tête les différents aliments, décrivez ce qu’ils vous inspirent… Sentez-les avant de les mettre dans votre bouche.

 

Une fois l’aliment en bouche, concentrez-vous sur les parties de la langue stimulées, sur les saveurs, la texture. N’hésitez pas à les comparer avec d’autres préparations : si certains souvenirs vous viennent à l’esprit, laissez-les vous pénétrer. Puis faites tourner l’aliment dans votre bouche et mâchez-le bien : concentrez-vous sur le plaisir (ou le déplaisir, s’il vous déplaît), mais aussi sur les sensations de votre bouche.

 

Avalez ensuite l’aliment et prenez conscience que votre bouche est vide. Enfin, concentrez-vous sur les sensations de votre estomac.

Des kilos en moins grâce à l’hypnose ?

Inventée par un médecin anglais, James Braid, en 1843, cette méthode donne au praticien accès à l’inconscient du patient, ou du moins à un état de conscience modifié, proche de celui atteint durant le sommeil. De plus en plus utilisée, l’hypnose connaît de nombreuses applications puisqu’elle sert aussi bien à traiter des problèmes psychologiques et somatiques (stress, allergies, timidité, insomnies, phobies, tocs, dépression…) qu’à lutter contre la douleur ou encore à anesthésier.

 

Au cours de la séance, le praticien va d’abord amener le patient à se détendre en lui faisant porter son attention sur une réalité d’ordre visuel ou sonore. Les paupières fermées, la tension psychique de la personne traitée va alors diminuer jusqu’à lui faire perdre conscience du réel et le faire pénétrer dans le rêve. Le praticien a alors accès à son inconscient, d’où il peut favoriser des modifications qui influeront par la suite sur le comportement conscient.

 

Dans une optique d’amaigrissement, l’hypnotiseur essaye de modifier les perceptions gustatives, de façon à réduire la dépendance à certains aliments. Cette technique est de plus en plus prisée, avec succès : la majorité des études a démontré son efficacité à plus de 60 % dans le cadre d’un régime alimentaire, avec une perte de poids de 3 kilos en moyenne.