Chapitre 4

Les problèmes masculins

Dans ce chapitre :

  • triangle.jpg Comprendre les principales raisons de la prise de poids chez l’homme
  • triangle.jpg Se familiariser avec la morphologie et le métabolisme masculins
  • triangle.jpg Prendre conscience des mauvaises habitudes qui font la bedaine

Alors que les femmes vivent le plus souvent les yeux rivés sur la balance, les hommes semblent moins soucieux de leur ligne et attendent généralement d’être confrontés à un gros ventre et/ou des soucis de santé (hypertension, hypercholestérolémie…) avant de s’affoler.

 

Nous soulignerons d’abord que l’homme possède un métabolisme plus conciliant avec les écarts que celui de la femme. Plus musclé, plus grand, ses besoins énergétiques sont plus élevés et, en faisant un peu attention, il maigrit facilement.

 

Ce qui lui pose vraiment problème, ce sont ses mauvaises habitudes. Peu enclin à se priver au quotidien, un homme aime la plupart du temps manger en grande quantité, notamment des aliments gras et des plats riches, et boire de l’alcool.

 

Or ça, à la longue, ça fait grossir ! Surtout que l’« immunité » pondérale masculine ne dure pas toute la vie. L’adolescent fin comme un haricot prend souvent du volume – surtout au niveau du ventre – en devenant papa, puis en vieillissant. Nous verrons enfin pourquoi.

La morphologie masculine

Comme nous vous l’avons expliqué dans le chapitre précédant, les corpulences des hommes et des femmes sont très différentes. C’est pourquoi ils ne grossissent pas de la même façon.

L’importance de la masse musculaire

Ces messieurs ont bien de la chance, puisque la nature les a dotés d’une masse musculaire presque deux fois supérieure à celle des femmes. Comme les muscles brûlent des calories même au repos, ils possèdent un métabolisme de base plus élevé et ont donc des besoins énergétiques plus importants : 2 500 calories par jour en moyenne contre 2 000 pour la femme. Ils peuvent donc consommer quotidiennement la même chose qu’elles et en plus une belle assiettée de cassoulet, sans prendre le moindre gramme…

Les différents morphotypes masculins

Comme chez la femme, la corpulence masculine peut être différente d’un individu à l’autre.

La silhouette endomorphe

Gros et gras, cet homme a tendance à grossir car son métabolisme basique est faible.

Figure 4.1 : La silhouette endomorphe

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La silhouette mésomorphe

Très musclé, cet homme reste carré et ne grossit pas s’il entretient sa masse musculaire.

Figure 4.2 : La silhouette mésomorphe

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La silhouette ectomorphe

Délicat et mince, cet homme mange beaucoup sans prendre un gramme car il possède un métabolisme moyen à élevé.

Figure 4.3 : La silhouette ectomorphe

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La localisation de la graisse

Chez les hommes, sous l’effet des hormones masculines, les cellules adipeuses s’installent avec prédilection dans le haut du corps : visage, menton, cou, thorax et, surtout, abdomen.

 

Cette répartition des kilos en trop, dite androïde, s’avère dangereuse pour la santé. En effet, en augmentant de nombreux paramètres sanguins comme les taux de mauvais cholestérol, de triglycérides, d’insuline et de sucre, elle expose au diabète, à l’hypertension artérielle, aux maladies cardio-vasculaires…

i0029.jpgIl existe de graves risques pour la santé lorsque l’IMC (Indice de masse corporelle) dépasse 25 et que le tour de taille dépasse 102 centimètres, ou lorsque le tour de taille dépasse le tour de hanches, quel que soit l’IMC.

Des habitudes alimentaires à revoir

Moins obsédé par la balance que la femme, l’homme ne fait pas attention au contenu de son assiette et grossit la plupart du temps sans s’en apercevoir. Parlez-leur de régime, et ils haussent les épaules : pour eux, c’est vraiment un « truc de filles » !

Un appétit d’ogre

De son adolescence, l’homme garde avant tout son solide coup de fourchette. Pas question pour lui de se limiter sur les quantités. Il a bon appétit et il lui faut du consistant ! À table, c’est souvent entrée, plat, fromage et dessert, et il n’hésite pas à se resservir quand un plat lui plaît.

 

Le souci est qu’avec l’âge, son appétit diminue rarement, tandis que sa masse musculaire, donc ses besoins énergétiques, eux, si ! Et le surplus non dépensé vient se stocker au niveau de son abdomen…

Des goûts… pas franchement « verts »

Vous en connaissez beaucoup, vous, des hommes qui raffolent de courgettes et brocolis ? Pas nous. Dédaigneux des notions de diététique, la plupart d’entre eux tiennent à leur réputation de carnivores et préfèrent au poisson/ haricots vapeur une bonne entrecôte saignante avec des frites et une sauce bordelaise accompagnées de quelques verres de rouge. Rien de bien léger ni de bien maigre… Seulement voilà : qui dit alimentation grasse et alcool dit apports énergétiques élevés, et si l’activité physique ne compense pas à côté, c’est la prise de poids assurée…

L’andropause

L’andropause est à l’homme ce que la ménopause est à la femme. C’est l’ensemble des symptômes physiologiques et psychologiques allant de pair avec la baisse de testostérone qui survient habituellement entre 45 et 60 ans. Cependant, contrairement à la ménopause, l’andropause ne signifie pas l’arrêt de la fertilité. Le déclin hormonal chez l’homme est partiel, progressif et inconstant.

 

Comme chez la femme, ce changement hormonal peut s’accompagner d’une prise de poids. Cependant celle-ci est moins marquée et pas systématique. Chez l’homme, les kilos qui viennent avec l’âge sont le plus souvent le résultat d’un laisser-aller, d’apports énergétiques bien supérieurs aux besoins et d’un manque d’activité physique. Cependant, l’excès de poids favorisant la diminution du taux de testostérone, c’est un véritable cercle vicieux qui s’installe : le poids et la graisse augmentent, la baisse du taux de testostérone s’accentue et les cellules adipeuses s’accumulent davantage !

i0030.jpgAssociée à l’adoption d’habitudes alimentaires plus saines, l’activité physique constitue chez un homme le meilleur moyen de réduire l’excès de poids et de freiner la baisse de sécrétion de testostérone. Tout exercice ayant recours à la force musculaire effectué quotidiennement favorisera la production d’hormones de croissance par l’organisme, qui stimulera à son tour la production d’autres hormones, dont la testostérone. Donc messieurs, pour conserver votre corps de jeune homme, bougez-vous !

La couvade

C’est un sujet dont on parle encore peu et pourtant : la couvade du futur père serait un phénomène courant, bien qu’encore largement inexpliqué.

 

Relevant de l’inconscient et considérée comme psychosomatique, elle serait l’expression d’une forme de jalousie de l’homme envers la femme enceinte selon certains, un rapprochement entre les deux sexes pendant la grossesse et l’accouchement selon d’autres, ou encore une façon d’établir la place du père dans la vie de l’enfant. Ce qui est certain, c’est que cette couvade démontre une implication et un intérêt du futur père dans cette grossesse et la venue du bébé.

 

Des chercheurs ont ainsi récemment mis en évidence que les hommes vivant avec une compagne enceinte connaîtraient des changements de leurs niveaux de prolactine (hormone de la… lactation !), mais aussi d’œstrogènes, cortisol et testostérone.

 

Quelle qu’en soit la raison, certains futurs papas peuvent prendre durant la grossesse de leur femme de 10 à 15 kilos avec un petit ventre semblable à celui d’une femme enceinte de 7 mois. Avec les mêmes symptômes : fringales, maux de tête, nausées…