CHAPITRE 36

Juno cligna des yeux pour chasser les larmes de ses yeux tandis quelle stabilisait le vaisseau. Le lancement le plus rapide quelle ait jamais réalisé l’avait peut-être mise hors de portée de l’embuscade impériale et le champ de dissimulation la maintenait sans doute largement hors d’atteinte du Destroyer Stellaire, mais elle ne pouvait rien faire d’autre qu’attendre que les forces de Vador aient fini leur nettoyage avant de retourner sur les lieux. Elle s’obligea à adopter une orbite anodine autour de Corellia et à attendre une ouverture. Si elle descendait trop tôt, elle risquait de compromettre la seule chance qu’il lui restait.

Mon Maître aura besoin de vous plus tard, lui avait dit PROXY. Elle ne savait pas ce que le droïde avait en tête mais elle espérait que son plan avait fonctionné ; autrement, elle retournerait là-bas pour rien.

La navette de Vador s’éleva dans un tourbillon de vapeur, accompagné d’une escorte rapprochée de chasseurs TIE. Elle se rangea dans l’ombre du Destroyer Stellaire et disparut de sa vue. Juno ne savait pas exactement ce qu’il contenait mais elle pouvait l’imaginer.

Je les veux vivants. L’Empereur veut les exécuter lui-même.

Un sentiment d’urgence frustré la poussa à se lever et à faire les cent pas à l’intérieur du vaisseau, dans l’espoir d’évacuer une partie de l’énergie dont elle débordait. Cela ne servit à rien. Les pièces étaient encombrées de trop de souvenirs : le vieux bandage de Kota jeté dans la soute, la chambre de méditation dans laquelle elle avait pour la première fois découvert le conflit intérieur qui rongeait Starkiller, quelques pièces de rechange qui traînaient depuis la réparation de PROXY.

Elle essaya de hurler mais l’écho ne fit que renforcer l’impression que les pièces du vaisseau étaient vides.

Le Destroyer Stellaire sortit enfin de son orbite et quitta l’atmosphère. Elle suivit son départ millimètre par millimètre, à l’affût du moindre signe qu’il puisse s’agir d’un subterfuge. Même quand il eut atteint l’espace interplanétaire et activé son hyperpropulseur, elle rongea son frein dix minutes encore – assez longtemps pour être certaine que le site ne soit pas surveillé mais pas plus, pour l’atteindre avant que la CorSec ne débarque pour procéder à un nettoyage tardif de la zone, sans doute programmé d’avance. Le Diktat local n’était guère plus qu’une marionnette du Gouverneur Impérial. Comme sur Kashyyyk et Raxus Prime, toute trace de ce qui s’était passé ici serait soigneusement effacée. Avant que cela ne puisse se produire, elle fit descendre le navire rapidement en mode camouflage, avec l’espoir insensé que quelqu’un, quiconque, avait survécu. Le Rogue Shadow planait sur ses répulseurs, à la hauteur du nid d’aigle. Elle regarda par la baie d’observation les piliers détruits puis la pièce elle-même. Elle était vide, on ne voyait que les décombres et les brûlures de blaster sur les murs. Les Sénateurs n’étaient plus là, bien sûr, pas plus que Kota. Les cadavres des gardes du corps abattus avaient été traînés dans le corridor, à l’extérieur, mais elle ne vit que des uniformes planétaires parmi les corps étendus là.

Son œil fut attiré par quelque chose posé sur la corniche dehors : un seul corps, coupé en deux. Elle eut le souffle coupé en reconnaissant la peau grise de PROXY. La neige l’avait déjà en partie recouvert. Elle amena délicatement le vaisseau au-dessus, dispersant la couche de neige. Ce faisant, elle exposa une tache de sang séché non loin de l’endroit où le droïde gisait et fit apparaître plus clairement une série de traces de pas qui menaient vers le bord de la falaise.

Elle ne voulait pas regarder mais il le fallait.

Il y avait une petite tache brune au pied du précipice. Juno s’apprêtait à faire appel aux commandes des senseurs du vaisseau mais se ravisa. Il fallait qu’elle voie cela de ses propres yeux.

Elle approcha le vaisseau et laissa la gravité le tirer vers la paroi à pic de la falaise, elle se prépara à ce qu’elle allait trouver.

Il gisait sur le côté, recroquevillé comme un enfant, une main près du visage. La turbulence provoquée par le vaisseau faisait bouger ses cheveux et sa cape, dans un semblant de vie. C’était une illusion cruelle. La neige en dessous de lui n’était épaisse que de quelques centimètres, ce qui était loin d’être suffisant pour amortir une telle chute.

Avec l’impartialité de quelqu’un qui contrôle attentivement ses émotions, elle pesa le pour et le contre avant de décider si elle devait récupérer son corps et l’emporter ou le laisser comme preuve matérielle, dans l’espoir que cela puisse encourager ne fût-ce qu’un opérateur de la CorSec honnête à mener l’enquête et à se demander ce qui s’était réellement passé…

Sa main bougea sous l’effet du courant descendant et elle supposa qu’il s’agissait de nouveau d’une illusion.

Quand elle bougea de nouveau, Juno faillit accidenter le vaisseau dans sa hâte de le faire descendre. Elle courait déjà vers lui avant que l’ordre d’éteindre les moteurs n’eût été exécuté.

Il essayait de s’asseoir, sans grand succès, et clignait des yeux pour les débarrasser de la neige. Il agita faiblement son bras en l’air. Elle s’agenouilla à son côté et mit ses bras autour de lui. Une fois qu’elle soutint son poids, il réussit à se pencher avec plus de succès. Cela le surprit qu’elle l’aide et il leva son seul œil ouvert vers elle, comme s’il n’avait pas remarqué l’arrivée du vaisseau.

Ses lèvres bougèrent mais elle ne put entendre ce qu’il essayait de dire.

— C’est Juno, le rassura-t-elle, au cas où la chute aurait affecté sa mémoire ou sa compréhension, voire les deux.

— Juno, répéta-t-il comme s’il luttait pour organiser une pensée vaste et compliquée. Je m’appelle… (Il s’arrêta et déglutit.) Je m’appelle Galen.

Cela rompit le barrage. Elle le serra contre lui et pleura pour PROXY, qui était mort en essayant de le sauver – et pour tous ceux qui avaient cru en leurs rêves et leurs espoirs. Elle pleura pour elle-même et pour la vie qu’elle avait perdue quand Dark Vador les avait trahis la première fois. Elle pleura pour l’Alliance Rebelle, qui s’était éteinte juste quelques moments après sa naissance. Elle pleura pour tous les peuples de la galaxie, dont le sort était entre des mains si faibles et faillibles.

Il lui donna de petites tapes sur l’épaule, comme pour la réconforter, et ça ne fit qu’empirer les choses.

Le flot de chagrin finit par s’atténuer et Juno se reprit en mains. Ses extrémités étaient en train de devenir insensibles et lui devait être complètement congelé. Cela semblait stupide, alors que la rampe du vaisseau était à moins de cinq mètres de là.

— Il faut qu’on bouge, dit-elle.

Il acquiesça puis grimaça de douleur quand il déplaça sa jambe droite de sous lui.

Ses os doivent être brisés en mille morceaux, pensa-t-elle. Il fut quand même capable de se mettre debout et même de marcher avec juste un petit peu d’aide. Ils faillirent perdre l’équilibre à plusieurs reprises en montant la rampe mais ils furent bientôt tous deux enveloppés par la chaleur du vaisseau. Il s’effondra en grelottant dans le siège du copilote et mit sa tête dans ses mains tandis qu’elle faisait chauffer les propulseurs et se préparait à décoller.

Elle parcourut en sens inverse le trajet de sa terrible chute depuis le rebord de la falaise. Quand ils arrivèrent au sommet, il tendit une main tremblante et demanda :

— Arrête-toi ici.

Devant eux s’étalait la scène de la traîtrise de Vador. Il contempla l’endroit la mâchoire serrée et les yeux brillants pendant une longue minute puis expliqua :

— Mon sabre laser.

Elle comprit. Il y avait juste assez de place pour poser le vaisseau mais il fut de nouveau sur pied avant qu’elle ne puisse le suggérer. Il se déplaçait avec douleur mais chaque partie de son corps était en parfait état de marche. Il atteignit la rampe et attendit qu’elle l’ouvre.

Quand le vaisseau fut en position, il en sauta et boita jusqu’au nid d’aigle. Il ne perdit pas de temps et réapparut quelques secondes plus tard, son sabre laser éteint à la main. Elle approcha le vaisseau le plus près du sol qu’elle osa pour faciliter son entrée. Dès qu’elle entendit ses bottes sur le pont, elle ferma la rampe, activa le bouclier et se dirigea vers le ciel.

— Ils sont partis, dit-il en prenant place dans le siège.

— Vador les a tous emmenés – auprès de l’Empereur.

Elle ne voyait aucune raison de nier cette certitude, simplement pour le réconforter. Mais certains éléments du plan de Vador l’amenaient à se demander s’il pouvait être aussi limpide qu’il paraissait.

— Je ne comprends pas, fit-elle. Pourquoi Dark Vador nous laisserait-il – non, nous encouragerait-il – à détruire autant de cibles impériales ?

— Pour rendre la tromperie crédible, exposa-t-il les lèvres pincées. Les crédits, les vaisseaux stellaires, les vies impériales – tout ça n’a aucune importance pour Vador. Il avait besoin que je trouve les ennemis de l’Empereur, à n’importe quel prix. Et j’ai fait exactement ce qu’il voulait…

Elle observait à l’œil nu sa peine se transformer en colère à mesure qu’il se rendait compte à quel point il s’était fait avoir par son Maître. Il était difficile pour Juno de se mettre complètement à sa place mais leurs vies avaient bien plusieurs points communs : une figure paternelle désapprobatrice qui avait fini par les trahir, un sens du devoir qui les avait conduits à commettre des actes qui s’étaient révélés par la suite néfastes, un futur de plus en plus incertain devant eux.

Ne sachant pas comment il prendrait son entrée en matière, elle tendit la main vers lui et la plaça sur son épaule.

— Oui, vous avez fait ce qu’il voulait. Cela ne sert à rien de se voiler la face. Et maintenant le sort de l’Alliance pèse sur vos épaules, la question, c’est : qu’allez-vous en faire ?

Il leva les yeux vers elle, surpris par son honnêteté, puis les baissa vers la poignée de son sabre laser, sur ses genoux, et lutta avec ses émotions et ses pensées. Elle retira sa main et le laissa réfléchir, car elle savait qu’il lui avait fallu longtemps à elle aussi pour changer radicalement d’opinion et rejoindre la cause des Rebelles – et elle ne s’était même pas complètement rendu compte qu’elle avait changé de camp jusqu’à ce que Starkiller se révèle être un traître, avant qu’ils ne retournent sur Raxus Prime.

Quand il releva la tête et se tourna vers elle, il était déterminé. La peine avait évolué en colère, qui évoluait à son tour en détermination. C’était comme regarder du carbone se transformer en diamant dans un four industriel à haute pression. Starkiller se métamorphosait sous ses yeux, comme Kota pendant son court séjour sur Corellia.

Pas « Starkiller », se rappela-t-elle. Galen.

— On va suivre Vador, dit-il d’une voix féroce mais monocorde. Et les Rebelles !

Elle hocha fermement la tête et se dit que ça avait l’air simple mais que ce serait sans doute loin de l’être.

Ils avaient quitté l’atmosphère et s’éloignaient en accélérant des voies aériennes encombrées de la planète. Le Destroyer Stellaire qui avait emporté Vador et ses prisonniers avait disparu depuis longtemps.

— Où ? demanda-t-elle en exprimant la première des nombreuses questions qui la taraudaient.

— Je ne sais pas, admit-il. Pas encore.

Il ferma les yeux et s’enfonça dans le siège du copilote.

— Ne vous endormez pas sans me donner une idée, dit-elle, incapable de masquer l’inquiétude dans sa voix.

— Je ne dors pas, répondit-il sans ouvrir les yeux. Je médite – ou, du moins, j’essaie. Les Jedi peuvent parfois accéder à des visions du futur.

Il avait l’air tendu et embarrassé. Elle n’avait jamais vu ses mains croisées sur ses genoux si immobiles. Ce n’était sûrement pas le genre d’entraînement que Dark Vador lui avait prodigué, pensa-t-elle. Méditer n’avait rien à voir avec chasser et tuer, ou persécuter des innocents.

— Avez-vous déjà fait ça ? questionna-t-elle, se demandant si c’était une compétence qu’il avait acquise par lui-même au cours des ans.

Il secoua la tête pour exprimer la négative.

— Je n’ai jamais été un Jedi jusqu’ici.

Une intense tranquillité l’envahit, aussi visible que s’il avait changé de couleur. Elle ouvrit la bouche puis la referma. Il valait mieux qu’il se concentre, alors elle s’appliqua à préparer le vaisseau pour le saut en hyperespace.

Corellia se rétrécit jusqu’à devenir une boule bleu-vert derrière eux et le trafic se fit plus clairsemé. Elle prit les indications de navigation des usines orbitales de la planète et les compara à celles des quatre autres mondes habitables du système. Tout était en accord avec les positions du navordinateur. Elle fit ensuite une vérification complète de l’hyperpropulseur pour s’assurer qu’il n’avait pas été trafiqué par les Impériaux. Le vaisseau s’était trouvé hors de sa vue pendant moins d’une heure mais on pouvait faire beaucoup de choses en ce laps de temps. Les compensateurs d’inertie pouvaient être truqués pour faillir à un moment critique, écrasant tout le monde à bord au cours des énormes accélérations atteintes pendant un saut. Il pouvait y avoir du jeu dans les boucliers, qui rendrait le vaisseau vulnérable aux impacts avec de la poussière interstellaire. Des générateurs de champ quantique nul pouvaient être programmés pour les abandonner au milieu de nulle part. Elle pouvait penser à une dizaine de méthodes que Vador aurait pu employer pour leur donner le moins de chances possibles de s’échapper. Elle les vérifia elle-même, une à une.

Personne ne les avait suivis depuis Corellia. Pour autant qu’elle puisse en juger, personne ne surveillait leur départ.

À côté d’elle, Galen respirait lentement et régulièrement, les yeux fermés. Une heure passa et rien ne changea. Ce qu’il faisait, quoi que ce soit, ne venait de toute évidence pas facilement. La compréhension que Juno avait de la Force se limitait à des histoires qui se moquaient des croyances superstitieuses d’une religion ancienne et dépassée – auxquelles s’ajoutaient les rumeurs qui continuaient à circuler dans les rangs impériaux. La Purge des Jedi avait beau avoir eu lieu bien des années plus tôt, les gens avaient la mémoire longue. Des officiers en service d’une certaine génération se souvenaient encore de l’Ordre 66 et de la Guerre des Clones. Les récits répétés de ce type d’histoires avaient créé un tissu de faits déformés, de croyances fausses et de désinformation pure qui surgissaient dès que l’on mentionnait le mot Jedi.

Une faible vibration ébranla les ponts du vaisseau. Inquiète, elle vérifia les moteurs subluminiques. Comme tout était en ordre, elle supposa qu’ils avaient simplement traversé une région dense en poussière interplanétaire.

Quand la vibration recommença, plus forte et plus longue qu’auparavant, et que la cause n’était toujours pas connue, elle commença à se demander avec angoisse quelle forme de sabotage avait pu lui échapper – le générateur, les stabilisateurs, même les systèmes de survie…

Un faible bruit sur sa gauche interrompit le cours de sa pensée. Elle se tourna pour regarder Galen et ses yeux s’écarquillèrent de surprise.

Son sabre laser flottait en l’air devant lui et tournait lentement comme s’il était en chute libre.

Juno le fixa des yeux pendant un moment puis s’apprêta à vérifier les générateurs de gravité. Elle s’arrêta, car elle savait qu’ils n’avaient pas été trafiqués. Elle sentait le champ autour d’elle, qui fonctionnait comme d’habitude. Pourtant, le sabre laser continuait à flotter et tandis qu’elle observait la scène, d’autres objets dans le cockpit le rejoignirent dans sa démonstration aérienne : son blaster et son holster, une tasse, un datapad. Le vaisseau frissonna de nouveau, comme si quelque chose de puissant et de mystérieux interférait de façon subtile avec son fonctionnement.

Les yeux de Galen roulaient sous ses paupières fermées. Une ride s’était formée entre ses sourcils. Ses lèvres tressaillaient.

Elle leva une main pour le secouer mais sentit que ses doigts étaient détournés sans effort. La Force qui emplissait le vaisseau émanait de lui.

Il fronça les sourcils plus fort. Sa tête tourna vers la droite puis vers la gauche.

— Galen ? Ça va ?

Ses poings se serrèrent et se desserrèrent, puis tout son corps fut pris de soubresauts, ce qui la fit sursauter.

— Galen, vous m’entendez ?

Il gémit doucement, comme s’il était victime d’un cauchemar. Sa peau était luisante de sueur.

Elle se recroquevilla dans le siège du pilote, incapable de faire autre chose que regarder.

Il gémit encore, plus fort cette fois. Ses jambes battirent l’air, secouant tout le cockpit. Les objets qui flottaient commencèrent à tournoyer autour d’eux. Les lumières vacillèrent.

— Non, dit-il distinctement.

Sa tête fut secouée d’un côté à l’autre, son visage était coincé dans un rictus de douleur.

— Non, Kota… !

Ses yeux s’ouvrirent brusquement. Elle avait le souffle coupé. Les objets autour d’eux s’écrasèrent au sol. Il fixa le vide pendant une seconde, d’un air sauvage, effrayé. Sa poitrine se soulevait et s’abaissait comme s’il venait de courir un marathon. Sa respiration était le seul bruit dans le cockpit, soudain devenu calme.

— Quoi ? demanda-t-elle quand le silence devint insupportable. Qu’avez-vous vu ?

Il se tourna vers elle et la regarda comme s’il ne la reconnaissait pas. Puis il secoua la tête et les visions qui embrumaient sa vue disparurent.

— Une chose affreuse, dit-il d’une voix tremblante, une énorme station spatiale – toujours en construction.

Il bondit tout à coup et saisit sa main. Ses doigts serrèrent les siens avec une force surprenante.

— Oui, dit-il. Prépare le cap sur la Bordure Extérieure. Le système Horuz.

Elle fut traversée par un froid plus glacial que la neige des montagnes de Corellia.

— Qu’est-ce qui nous attend là, Galen ?

— Je te le dirai en route, fit-il en reculant légèrement. Ce que j’en sais, en tout cas.

Elle vit une nouvelle source de peine dans ses yeux et cela l’effraya.

— Est-ce que vous savez comment tout ceci va se terminer ?

Pour Kota ? Pour nous ?

Il hésita puis secoua la tête.

— Non.

Elle n’était pas sûre de le croire mais elle abandonna le sujet et se tourna pour finir de préparer le vaisseau pour la vitesse-lumière.