CHAPITRE XLI

— Ça fait pas la même impression vu du plafond, hein, Corran ?

— Ouais, mais ce n’est pas mieux…

Malgré la lumière, les geôles du Lusankya angoissaient encore Corran.

Il se tourna vers Tycho Celchu qui examinait l’ancienne cellule de Jan Dodonna.

— Quelle étrange impression. J’ai monté toute cette opération pour essayer de libérer Jan et les autres… Et Isard les avait fait transférer depuis des mois. Elle avait dû sentir que nous gagnerions…

Tycho secoua la tête.

— Tu te trompes, mon ami. En t’évadant du Lusankya, tu as gâché le plaisir de Cœur de Glace. Elle ne pouvait plus regarder sa prison sans se souvenir que tu l’avais battue… Une autre aurait amélioré la sécurité : elle a saboté toute l’installation. Tant mieux, d’ailleurs. Cette section du vaisseau a perdu son atmosphère dans la bataille. Les prisonniers seraient tous morts… D’ailleurs, si Isard avait été plus maligne, elle les aurait laissés là, et nous aurions eu le sang de héros de la Rébellion sur les mains.

Corran hocha la tête.

Il avait fallu des semaines pour que les équipes de réparation rétablissent l’atmosphère dans les quartiers carcéraux du vaisseau. Les latrines s’étaient vidées dans les cellules, les déchets se répandant le long des parois quand la gravité avait été rétablie.

— J’ai l’impression que le désespoir et l’échec suintent de ces parois, dit Corran. Les prisonniers n’osaient pas s’évader, alors que certains auraient pu réussir, j’en suis sûr. Jan aurait dû m’accompagner… Il ne l’a pas fait parce qu’il se sentait responsable des autres.

— Il gardait ses hommes en vie. Tu devais fuir et il devait rester. En arrivant ici, j’étais certain que ma dernière heure avait sonné. Jan m’a aidé, et je me suis accroché…

— Et tu t’es échappé de la prison suivante.

— Oui, répondit Tycho en souriant. Les autres réussiront peut-être aussi…

— Ça simplifierait les choses, mais je vais quand même partir à leur recherche, déclara Corran. Zraii a fini de réparer mon aile X ; je suis prêt à me remettre en chasse. Tu m’accompagnes ?

Tycho acquiesça.

— Bien sûr… Mais nous allons avoir de la concurrence. Tu sais qui a mis le pied en premier dans la carcasse du Lusankya ? Les agents des Renseignements de l’Alliance. Ils ont tout collecté, empreintes digitales, tissus, cheveux… Ils vont pouvoir confirmer l’identité de certains des prisonniers.

— C’est pour ça que le général Cracken est arrivé il y a deux jours ? La Nouvelle République va rechercher les prisonniers ?

— Je crois. Avant, nos chefs n’avaient que ta parole. Mon témoignage n’était pas très sûr… Quand tu as choisi de démissionner de l’escadron, ils ont été obligés de cesser toute collaboration avec nous. À présent, ils ont des preuves : ça change tout.

La voix familière d’Ooryl s’éleva derrière eux.

— Ah, te voilà, Corran. Je pensais bien te trouver là.

Corran dévisagea le Gand.

Quoi ?

— Ooryl ? Mais…

— Ooryl l’a bien dit ? (Les mandibules du Gand claquaient d’excitation.) Je voulais que tu sois le premier à l’entendre.

Corran regarda Tycho, qui paraissait aussi étonné que lui.

— Ta phrase était parfaite, Ooryl… Mais je pensais que les Gands n’utilisaient pas de pronoms personnels…

Le Gand se frappa la poitrine.

— Les ruetsavii m’ont déclaré janwuine. Ils sont retournés sur Gand pour raconter l’histoire d’Ooryl, heu… mon histoire. Tous les Gands sauront ce qui a été accompli ici : la part prise par Ooryl dans la bataille de Coruscant et celle de Thyferra. Quand Ooryl dira « je », ils sauront à qui Ooryl fait référence.

Tycho tendit la main au Gand.

— C’est merveilleux. Les Gands ont toutes les raisons d’être fiers de toi.

Ooryl serra la main de Tycho, puis celle de Corran.

— Ce n’est pas terminé. Chacun de vous a été nommé hinwuine. Ça signifie que lors de mon janwuine-jika, sur Gand, vous pourrez parler de vous en utilisant des pronoms personnels sans être vulgaires…

Les yeux de Corran se plissèrent.

— Attends… Tu veux dire… hum… avant, c’est ce que tu pensais de nous ?

Ooryl sourit.

— L’ignorance excuse la vulgarité.

— Merci, grogna Corran. Enfin, je pense…

Tycho inclina la tête.

— Non : « Corran pense ».

— Mais pas assez souvent, railla Ooryl.

Corran grogna.

— Corran pense qu’Ooryl ferait mieux de s’entraîner à utiliser les pronoms personnels avant d’essayer de faire de l’humour. (Il désigna les cellules abandonnées.) Chouette endroit, hein ?

— Les dépôts sur les murs ont une certaine classe, mais Ooryl, heu… je n’aimerais pas habiter là. Capitaine Celchu… Le commandant Antilles a demandé à Ooryl de vous dire qu’il vous attend dans le mess des officiers du Lusankya.

— Pour mettre au point les derniers détails de la fête ?

— Ooryl croit… Je crois que oui, capitaine. Corran, le général Cracken veut te parler.

Corran fronça les sourcils. Me parler ? Pourquoi ?

— Où puis-je le voir ?

— Ooryl va te conduire.

Le trio de pilotes sortit du complexe et prit l’ascenseur. Tycho s’éclipsa quelques étages plus haut pour rejoindre Wedge, tandis que Corran et Ooryl continuaient à monter dans les superstructures du Lusankya.

Airen Cracken attendait devant la salle de réunion. Après avoir fait un signe d’adieu à Ooryl, Corran sortit de l’ascenseur.

— En quoi puis-je vous aider, monsieur ?

Cracken se passa les doigts dans les cheveux.

— J’ai besoin de vous pour raisonner Booster Terrik.

— Vous n’auriez pas plutôt une Étoile Noire à détruire ?

— Pas encore, dit Cracken, mais ça peut venir. Booster veut garder le Virulent.

— Et vous voulez qu’il l’offre à la Nouvelle République ? Il ne m’écoutera jamais.

— Mirax m’a suggéré de vous appeler.

— Me voilà, mais je crains de ne rien pouvoir faire.

— Si vous ne me soutenez pas, Booster Terrik se retrouvera aux commandes d’un destroyer impérial parfaitement opérationnel, soupira le général. Terrick n’est pas le pire des contrebandiers, mais depuis qu’il s’est associé avec Karrde…

— Booster et Karrde ? Alliés ? s’exclama Corran. Je croyais que Karrde venait de passer un accord avec le nouveau gouvernement de Thyferra pour la distribution du bacta… Êtes-vous sûr que Booster est avec lui ?

— Voyez vous-même.

Cracken ouvrit la porte de la salle de réunion. Booster se trouvait à un bout de la table ovale. Mirax était assise à sa droite, Karrde à sa gauche.

Corran se dirigea vers Mirax et l’embrassa sur la joue.

— Booster, vous avez l’air en forme.

— Diriger un vaisseau me convient tout à fait.

— Talon Karrde, je suppose, dit Corran en serrant la main du trafiquant. Je suis heureux de vous rencontrer.

— Et moi, je suis ravi que vous n’apparteniez plus à la CorSec, dit Karrde en dévisageant le pilote. La ressemblance avec votre père est impressionnante.

— Merci.

Corran s’assit, mal à l’aise.

C’est la première fois que je vois ce type, et je suis sûr qu’il en sait plus sur moi que les meilleurs agents de la Nouvelle République…

Si j’étais resté dans la CorSec, Karrde aurait été mon pire ennemi, comme Booster Terrick pour papa.

Booster désigna Corran du pouce.

— Vous pensez vraiment que ce type va me convaincre de céder mon vaisseau ?

Corran regarda Cracken et haussa les épaules.

Je vous l’avais bien dit…

— Booster, le lieutenant Horn vous aidera peut-être à comprendre pourquoi vous ne pouvez garder le Virulent, dit le général. Ce vaisseau est très dangereux…

— Oui… Pour ceux qui voudraient me le prendre !

— Voyons si je peux tourner la phrase autrement… Les seules personnes ayant à leur disposition une telle puissance de feu sont les seigneurs de guerre et les renégats impériaux. La Nouvelle République considère comme une menace tout destroyer n’étant pas sous son contrôle.

Booster sourit.

— Pas de problème, général. Je prends le Virulent, je conquiers une planète, et je demande à devenir membre de la Nouvelle République.

Mirax secoua la tête.

— C’est un peu ce qui nous fait peur, père…

Booster fit un clin d’œil à sa fille.

— Alors écoute : je déclare que le Virulent est une nation indépendante. Nous nous déplacerons de système en système pour faire du commerce… En tant qu’État souverain, nous rejoindrons la Nouvelle République. Considérez nos batteries de lasers comme des défenses au sol.

— C’est impossible ! protesta Cracken. Le vaisseau serait une menace importante pour la paix dans la galaxie… Et la Nouvelle République devrait un jour ou l’autre le neutraliser.

Booster le foudroya du regard.

— Pour l’instant, général, c’est vous qui me menacez. Désolé : le Virulent est à moi. J’ai accepté sa reddition…

— … Après que trois escadrilles d’ailes A sont apparues dans le système de Yag’Dhul, donnant l’impression à Varrscha qu’elle s’était fait prendre au piège par les forces de la Nouvelle République. (Cracken se pencha vers Booster.) Elle pensait nous céder le vaisseau et vous ne l’avez pas détrompée.

Corran se tourna vers le père de Mirax.

— Vous avez joué sur la paranoïa d’Isard… Cœur de Glace et ses officiers imaginaient que nous étions en mission secrète pour le compte de l’Alliance. Vous avez fait croire à Varrscha que c’était vrai ! Pas mal joué, Booster !

Le père de Mirax sourit.

— Elle cherchait une excuse pour s’en sortir : j’ai saisi la perche.

Corran secoua la tête.

— Ça signifie que la Nouvelle République a des droits sur le Virulent, dit-il.

— Quoi ?

— Mirax, explique-lui. C’est un partenariat.

— Corran a raison, père.

— Un partenariat ? N’importe quoi, grommela Booster. Jamais entendu parler d’un truc pareil…

— Vraiment ? dit Mirax en riant. Si je me souviens bien, c’est de cette façon que tu as eu ta part du Pulsar.

Booster fronça les sourcils.

— La situation n’a rien à voir. Mais admettons pour faire avancer la discussion que Varrscha se soit trompée sur mes relations avec la Nouvelle République. Le vaisseau est dans mes mains… Si l’Alliance en a une part, moi aussi.

Cracken hocha la tête.

— Exact. Nous vous dédommagerons, bien évidemment. Vous gagnerez aussi notre gratitude éternelle, et le pardon pour vos… faiblesses… passées…

— Arrêtez, général ! Vous ne pouvez me rendre les cinq ans perdus sur Kessel, et une réhabilitation ne m’intéresse pas. Parlons net. Combien ?

Le représentant de la Nouvelle République hésita.

— Un paiement immédiat est hélas hors de question, mais je crois que je pourrais vous obtenir cinq millions de crédits…

— Foutaises ! ricana Booster. Nous parlons d’un destroyer impérial Mk II, mon ami. Il est neuf et la peinture n’est même pas éraflée. Il vaut une fortune, et vous le savez. J’accepte un milliard de crédits, payables dans les deux heures, ou je pars avec le Virulent.

Cracken se contenta de sourire.

— Booster, vous rêvez ! Comme vous le savez, Thyferra vient d’adhérer à l’Alliance. Les vaisseaux du système sont maintenant soumis aux lois de la Nouvelle République… En conséquence, les hommes d’équipage de vos départements de navigation et d’ingénierie ont été transférés sur la planète pour un débriefing.

— C’est de la piraterie !

— Non, une simple mesure de sécurité. Le lieutenant Horn peut attester que des prisonniers ont disparu du Lusankya. Vos équipes d’astronavigation ont pu être employées par Ysanne Isard… Nous allons les interroger. Pour l’instant, votre vaisseau n’ira nulle part.

Booster fronça les sourcils.

— D’accord. Je cède pour cinq cents millions.

Le chiffre assomma Cracken.

Karrde prit la parole.

— Booster, sois raisonnable. Demande vingt pour cent de cette somme.

— Vous êtes bien généreux avec mon argent, Karrde.

— Vingt pour cent de quelque chose vaut mieux que cent pour cent de rien, dit le trafiquant.

— Oui, mais puisqu’ils ne peuvent pas payer, autant voir grand !

Corran leva une main.

— Nous ne traitons pas les bons problèmes. Booster, vous voulez vraiment transformer le Virulent en repaire de contrebandiers ?

— Et comment ! J’ai passé ma vie à transporter des marchandises d’un point à un autre… J’aimerais avoir un endroit où le matériel viendrait à moi et où je pourrais traiter les affaires. Le Virulent serait idéal.

Corran sourit.

— Le Liberté aussi.

— Non ! s’exclamèrent en même temps Cracken et Booster.

Les deux hommes échangèrent un regard surpris.

— Je ne veux pas du Liberté, grogna Booster. Le remettre à neuf prendrait des années… Il faudrait que je sollicite les chantiers de Sluis Van et le général Cracken s’arrangerait pour que mes réparations ne soient jamais à l’ordre du jour. Reste pilote, Horn, parce que ton idée est vraiment débile.

Mirax intervint.

— Ne parle pas comme ça à mon fiancé !

Booster la regarda, ébahi.

— Ton quoi ? Mirax… Non, c’est impossible.

Corran soupira.

— Le moment était-il vraiment bien choisi ?

Booster désigna Cracken du doigt, puis Corran.

— Il veut me prendre mon vaisseau et l’autre veut me prendre ma fille. (Il se tourna vers Karrde.) Je suppose que vous voulez aussi quelque chose…

— Peut-être, Booster… Que vous réfléchissiez à la proposition du lieutenant Horn, par exemple. Résumons : le général Cracken s’inquiète de vous savoir aux commandes d’un vaisseau assez puissant pour réduire un monde en cendres.

Cracken hocha la tête.

— Exact.

— Booster, reprit Karrde, vous ne voulez pas d’un vaisseau désarmé par crainte d’être la proie de tous les pirates de la région. Même une épave comme le Liberté peut attirer bien des convoitises.

Booster acquiesça.

— En effet.

— Où voulez-vous en venir, Karrde ? demanda Corran.

— Vous connaissez la loi, lieutenant. Quelle quantité d’armement un vaisseau privé de la taille du Virulent est-il autorisé à transporter ?

— Il n’existe aucun précédent… Disons : deux rayons tracteurs, dix canons ioniques et dix batteries de turbolasers.

— Je suis arrivé au même résultat, déclara Karrde. Ce qui fait huit rayons tracteurs, dix canons ioniques et quarante batteries de turbolasers à retirer du Virulent. Général Cracken, ces armes remplaceraient celles que le Liberté a perdues, n’est-ce pas ?

Le général soupira.

— Vous êtes là depuis moins d’une semaine, Talon Karrde, et vous en savez déjà trop.

— Ces canons ne quitteront pas mon vaisseau, dit Booster en secouant la tête.

— Le Virulent n’est pas votre vaisseau, protesta Cracken.

Karrde leva la main.

— Mais il peut le devenir. Les règlements commerciaux de l’Amirauté ont prévu le cas qui nous occupe aujourd’hui. Booster a proposé de vendre sa part du Virulent à un prix correspondant à celui du marché. Puisque vous ne pouvez pas accepter sa proposition, il peut prendre le contrôle du vaisseau en versant dix pour cent de cette somme, soit dix millions de crédits, à une autorité reconnue… Comme le gouvernement de Thyferra, par exemple.

Booster leva la tête.

— Je n’ai pas dix millions, Karrde.

— Non. Mais vous avez un lot de matériel militaire dont vous allez devoir vous débarrasser. Je vous l’achète pour dix millions.

Cracken explosa.

— Je n’ai pas non plus envie de voir de telles armes entre vos pattes, Karrde.

— Je m’en doutais, général. Je vous les vends pour vingt-cinq millions.

— Hein ?

— Je veux quinze millions, Karrde, dit Booster en souriant. J’ai des frais.

— Dix-huit millions si les quatre escadrilles de Tie vont avec, dit Karrde. Et le prix du lot, général, est monté à trente-cinq millions… Mais je suis prêt à vous faire crédit.

Cracken resta silencieux un long moment, puis il acquiesça.

— Vous marchandez bien, Karrde. Nous pourrions peut-être traiter d’autres affaires ensemble…

— Non, général, je ne crois pas. J’ai l’habitude de ne pas prendre partie dans les conflits, et j’ai déjà été trop impliqué dans celui-ci à mon goût. Je ne fais pas de politique.

— Vous préféreriez vous faire prendre entre deux feux que de collaborer avec nous ? s’étonna Cracken.

— Je préférerais ne pas me faire prendre du tout, dit Karrde en souriant. Nous sommes d’accord ?

— Le Conseil Provisoire voudra me pendre, mais nous sommes d’accord, dit Cracken en se levant et en saluant Booster. Le Virulent est à vous. Rebaptisez-le.

Booster se leva.

— Je sais déjà comment je vais l’appeler : l’Aventure.

Corran sourit au général.

— Navré de ne pas vous avoir été plus utile.

— Ce n’est pas la solution dont je rêvais, mais c’en est une, dit Cracken en les saluant. À plus tard.

Mirax regarda son chronomètre et s’étira.

— Deux heures avant la fête de Wedge, dit-elle à Corran. Tu as une idée pour tuer le temps ?

Booster posa la main sur le bras de sa fille.

— Oui, ma chère…, nous allons reparler de ces fiançailles. Ma fille ne va pas épouser un type de la CorSec. Les agents corelliens ont aussi peu de morale que d’intelligence. Ce mariage n’aura pas lieu, point à la ligne.

— Vous voulez m’aider ? demanda Corran à Karrde.

— Pensez-vous pouvoir vous offrir ma coopération, lieutenant ?

— Sans doute pas.

Karrde hocha la tête.

— Bien vu… Par chance pour vous, Booster doit me suivre… Nous allons rejoindre l’Aventure pour passer l’armement au crible.

— Maintenant ? demanda Booster.

— À moins que vous vouliez que Cracken le fasse et prenne les meilleures armes…

— La séance est ajournée, pas abandonnée, grogna Booster à sa fille.

— Oui, père, dit Mirax en l’embrassant sur la joue. À dans deux heures, à la fête…

Les contrebandiers quittèrent la salle de réunion.

— Mon père grogne comme un Rancor, dit doucement Mirax, mais ses griffes ne sont pas aussi acérées.

— Mirax, soupira Corran, il sera insupportable pendant toutes nos fiançailles.

— C’est vrai, dit la jeune femme en lui prenant tendrement les mains. Mais je crois avoir trouvé un moyen de le calmer.

— Comment ?

— Tu verras, dit Mirax en se levant. Suis-moi… et tout s’éclaircira.