Et Gody créa l’ombre !
Depuis le défrichage du village, le soleil régnait sans partage. En despote tyrannique, il imposait aux pauvres villageois une fournaise impitoyable. Alors, devant cette aberration de la nature, l’inventeur fou, dans un éclair de génie, avait eu l’idée de tendre un peu partout de grandes toiles entre de hauts piquets de bois.
L’une des grosses rangers de Krakus tapa dans une motte de terre sablonneuse, soulevant un nuage de poussière. Il jura, toussa et continua son chemin.
— Le monde entier croit que le sol de l’Amazonie est riche et fertile. Des conneries, oui. Y a pas plus pauvre.
Soudain, Alfonso s’arrêta net.
— Il fait trop chaud, j’en peux plus… Qu’est-ce que tu voulais me montrer ?
— Ça vient, ça vient.
Marco était parti chasser en solitaire. Krakus avait saisi l’occasion pour emmener Alfonso avec lui au village. Il fallait qu’il voie le résultat des actions menées auprès des Indiens. Qu’il comprenne ce qu’on faisait. Il était encore récupérable, en dépit de la mauvaise influence de Marco. Si les deux se liguaient contre lui, c’était cuit. Mais si à l’inverse Marco se retrouvait isolé, il serait bien obligé de suivre. Il ne s’en irait pas tout seul dans la jungle où ses chances de survie seraient nulles.
Ils arrivèrent en vue du village. Il y avait çà et là de petits attroupements. Une effervescence peu coutumière.
— Regarde. On a organisé toutes sortes de concours. Tir à l’arc, tir à la sarbacane, ascension d’un arbre, concours du plus grand nombre de bambous coupés en un temps limite. Là, il faut tresser des lianes, là, soulever des souches très lourdes, là-bas, couper un rondin à la hache en un temps record.
— Ah ouais… C’est sympa, tout ça.
— Non, c’est pas sympa, car on fait en sorte que tous les perdants se sentent mal. Et comme on en a en moyenne vingt pour un gagnant…
— Ah ouais, pas cool…
— Non, pas cool.
L’ennui, avec Alfonso, c’est qu’il était toujours d’accord avec le dernier qui parlait. Une sorte de paresse relationnelle. Ça ne voulait pas dire qu’il était convaincu.
Ils s’approchèrent.
— Et pourquoi ils le font, alors, si c’est pas cool ? Moi, je resterais dans ma hutte, zen…
— Au début, par curiosité. Après, parce qu’ils sont pris au piège.
— Au piège ?
— Ouais, quand ils perdent, il suffit de les humilier un peu pour les faire sortir de leur état zen, justement. Après t’en as qui vont déprimer comme s’ils valaient plus rien. Très bien. Et les autres qui vont tout faire pour prouver que, si, ils ont de la valeur. Ça leur donne envie d’en découdre, tu vois, alors ils foncent dans des activités où ils vont chercher par tous les moyens à redorer leur blason. Et comme chaque fois y a qu’un gagnant pour vingt perdants, ils sont pas sortis de l’auberge.
— Dur.
— Ouais.
Krakus avait passé la matinée à observer le déroulement des concours. Il avait bien étudié les réactions de chacun. L’orgueil du gagnant de la coupe de bambous. Le désespoir d’un certain Hakan qui s’était retrouvé bon dernier à deux des concours.
— Tiens, regarde qui voilà, dit Alfonso. Ta copine.
Krakus plissa les yeux pour voir à travers la lumière aveuglante du soleil. La silhouette d’Élianta s’approchait du stand de tir à l’arc.
— À sa place, je serais à cent lieues sous terre, accablé par la honte, avec tout ce qu’on lui a fait subir depuis le début. Faut croire qu’elle aime ça.
Il l’observa quelques instants.
— Viens, dit-il. On va lui redonner une occasion de se ridiculiser en public.
Alfonso afficha un large sourire et le suivit.
De loin, Krakus vit qu’elle avait sa tête des mauvais jours. Elle assistait aux événements d’un air désapprobateur. Elle se tourna vers eux en les entendant approcher et il lui sembla qu’elle se crispait en les reconnaissant.
— Tentée par un concours ? lui lança-t-il.
— Pourquoi ferais-je ça ?
Il lui adressa un large sourire.
— Pour te mesurer aux autres.
— Aux autres ? Dans quel but ?
— Savoir si t’es meilleure.
Il vit Élianta observer quelques instants le déroulement de l’épreuve. La cible était tellement éloignée que la plupart des flèches ne l’atteignaient même pas.
— Ça m’apporterait quoi de savoir ça ?
— Connaître la joie de la victoire…
Un Indien tira et sa flèche finit sa course par terre, lamentablement.
— Comment pourrais-je ressentir de la joie devant ceux qui seraient tristes d’avoir perdu ?
Le soleil se cacha derrière un nuage et, d’un seul coup, la chaleur devint plus supportable.
— Tu serais reconnue pour ta réussite…
Elle resta silencieuse un instant.
— Je préfère être aimée pour qui je suis plutôt que reconnue pour ce que je fais.
Krakus jeta un regard à Alfonso. Il souriait dans le vague, probablement déconnecté de la conversation. Élianta observait à nouveau ses amis, un peu songeuse. La chaleur n’avait pas l’air de l’atteindre.
— Je t’ai déjà vue tirer. T’es plutôt bonne, alors pourquoi tu t’inscris pas ?
— Tenter de battre les autres ne m’intéresse pas. Les vraies victoires sont celles que l’on remporte sur soi.
Krakus la toisa quelques instants.
— Tu dis ça parce que t’as peur de perdre.
— Si j’étais moins bonne qu’un autre au tir à l’arc, je serais sans doute meilleure que lui sur un autre plan, auquel personne n’aura songé. Au final, ça change quoi ?
— T’as peur.
Elle le regarda dans les yeux.
— Ce serait plutôt à toi de concourir, puisque tu soutiens l’intérêt de ce genre d’épreuves…
Krakus secoua la tête.
— Le tir à l’arc n’est pas ma spécialité.
Il se sentit soudain dévisagé par l’Indienne.
— Eh bien, tu n’as qu’à concourir dans ta spécialité… C’est quoi, au fait ?
Elle avait dit ça avec un petit air malicieux. Ne surtout pas tomber dans ses filets. Rester vague.
— Le leadership.
Elle ne répondit rien. Krakus se détendit.
— Et comme je suis le seul ici, ajouta-t-il fièrement, il n’y a pas de concours possible.
— Je te croyais chaman…
— C’est pas incompatible.
Elle eut l’air de réfléchir pendant quelques instants, puis le fixa d’un air de défi.
— Dans ce cas, j’accepte de concourir face à toi.
Krakus avala sa salive.
— Un concours de chaman n’aurait pas de sens…
— Eh bien, j’accepte un concours de leadership, comme tu dis. Si tu peux endosser l’habit du chaman, je peux revêtir celui du chef.
Krakus jeta un coup d’œil à Alfonso. Celui-ci le regardait d’un air un peu niais.
Il fallait trouver une échappatoire. Mais quoi ?… quoi ?…
— En quoi ça consisterait ?
Élianta observa tranquillement les hommes en action dans les différentes épreuves.
— Disons… Encadrer une équipe pour construire une hutte. Le premier qui l’a finie complètement a gagné.
— Qui me dit que t’as pas plus d’expérience que moi dans ce domaine ? Ce serait peut-être pas équilibré…
— On n’a qu’à déléguer à 100 % les tâches. On se contente de diriger les opérations, sans agir nous-mêmes.
Krakus se sentait le dos au mur. Il ne pouvait pas prendre le risque d’échouer devant Alfonso. Surtout pas. Alors comment être sûr de s’en tirer ?
Il regarda autour de lui. Les Indiens s’affairaient aux différentes épreuves. Il revit ceux qui avaient déjà participé le matin et revenaient tenter leur chance à nouveau. Et soudain il eut une idée…
— J’accepte, à condition de pouvoir choisir moi-même mon équipe. En premier.
— Si tu veux, dit-elle sans hésiter.
Quelle idiote, se dit Krakus. Comment pouvait-elle lâcher si vite sur l’essentiel ?
Il s’avança parmi les participants. Pour avoir assisté toute la matinée aux concours, il connaissait bien les hommes, ou plutôt leurs capacités. Il choisit, un par un, les gagnants de chaque spécialité utile à son défi.
Élianta, quand vint son tour de constituer son équipe, s’adressa à la cantonade.
— Mes amis, je cherche six volontaires pour bâtir ensemble une hutte le plus vite possible. Quels sont ceux parmi vous qui ont envie de s’associer pour relever le défi ?
Krakus n’en revenait pas. Elle n’allait même pas choisir elle-même ses hommes… Quel manque de lucidité… Lui qui pensait qu’elle se rabattrait sur les seconds, les « vice-champions ».
La suite lui donna raison. Les premiers volontaires se manifestèrent… tous mal classés aux concours de la matinée. Une vraie bande de toquards ! Jubilant intérieurement, Krakus s’éloigna sans attendre, impatient de briefer sa nouvelle équipe. Il allait avoir le plaisir, une fois de plus, d’humilier la jeune femme en public.
Il s’installa à l’écart. Le coup d’envoi fut donné et Krakus, après avoir discrètement envoyé Alfonso espionner l’organisation d’Élianta, s’empressa de réunir ses hommes.
— Je vous ai choisis parce que chacun d’entre vous est le meilleur dans sa spécialité. Toi, Jacy, et toi, Dyami, vous êtes les plus rapides pour couper des rondins. Les meilleurs du village. C’est donc vous qui serez en charge de la structure de la hutte, des piliers et des solives sur lesquels on fixe les bambous. Toi, Milap, tu es le plus rapide des tailleurs de bambous. Awan, c’est toi le plus fort. Tu vas donc être celui qui porte tout le bois depuis la forêt jusqu’à la hutte. Inteus et Ituha, vous êtes les deux meilleurs tresseurs de lianes du village. C’est vous qui allez assembler les bambous pour faire les murs et les palmes pour le toit.
Les hommes se tenaient fièrement devant lui, manifestement gonflés d’orgueil.
— Je vais vous fixer vos objectifs, continua-t-il. Tout doit être fini… voyons… en deux heures.
— Deux heures ? dit Jacy, étonné.
— Oui, deux heures.
— Pour tout faire ? demanda Milap.
— Bien sûr !
— Nous sommes six, reprit Jacy. Habituellement, à six, il nous faudrait trois à quatre heures…
— Oui, sans vous presser. Là, c’est un concours. D’ailleurs, le temps file. Dépêchons-nous.
— Ça me semble quand même pas très réaliste, dit Awan.
— Mais si, vous y arriverez. Allez, c’est décidé : c’est votre objectif.
Les hommes se turent, l’air contrarié. Si on ne les pousse pas un peu, se dit Krakus, ils vont glandouiller.
— Maintenant, reprit-il, on va décliner cet objectif pour chacun d’entre vous. Jacy et Dyami, vous avez… vingt minutes pour couper les rondins.
— Vingt minutes ? dit Jacy. Mais c’est impossible ! C’est à peine le temps qu’il nous faudra pour repérer les bons arbustes…
— Vous en êtes capables, j’ai confiance en vous…
Krakus regarda sa montre.
— On va commencer à 14 heures. À 14 h 20, vous devez avoir terminé.
— Mais enfin… tu l’as déjà fait, toi ? Tu sais ce que ça représente comme travail ? Comment il faut s’y prendre ?
Krakus se sentit remis en cause dans sa compétence technique. Ne surtout pas débattre sur le contenu du métier, sinon c’est cuit. Évidemment qu’ils s’y connaissaient plus que lui…
— Vous êtes les meilleurs, vous devez y arriver.
— Mais on…
— Si vous atteignez votre objectif, vous recevrez une prime.
— Une prime ?
— Oui.
— Qu’est-ce qu’on aura ?
— Vous verrez. Donnez le meilleur de vous-mêmes et vous serez pas déçus.
— Mais…
— Si vous n’atteignez que 80 % de votre objectif, vous aurez 50 % de votre prime, et en dessous de ça, vous n’aurez rien du tout.
— Hein ? C’est quoi tout ça ?
— Awan, tu vas ensuite apporter ce bois ici. Ton objectif est de le faire en… quinze minutes.
— Quinze minutes ? Mais on ne sait pas encore où se trouve le lieu de coupe… Il faudra peut-être plus.
— Ça fait partie des aléas. J’en ai tenu compte dans l’objectif.
— Et s’il faut trois voyages ?
— Tu aviseras. Puisque tu commenceras à 14 h 20, ton objectif est de finir à 35.
— Et si Jacy et Dyami n’ont pas fini à l’heure ?
— Tu verras ça avec eux. Ça ne me regarde pas.
Krakus vit Alfonso revenir vers lui avec une mine réjouie.
— Excusez-moi une minute.
Il se pencha vers son gars.
— Alors ? chuchota-t-il.
— Aucun leadership, aucune autorité. Tu peux être tranquille. Elle leur demande même comment ils veulent s’organiser ! Et je te laisse deviner la meilleure…
— Vas-y.
— Y a des gonzesses dans son équipe.
— Tu blagues…
— Trois ! Trois sur six. Mort de rire.
— Excellent. Bon, il faut que je reprenne. Retourne voir et tiens-moi au courant.
— Ouais, OK.
Krakus, petit sourire aux lèvres, revint vers ses bâtisseurs. Il assigna à chacun ses objectifs, et chacun tenta de négocier. La réunion dura, dura, et s’éternisa encore… Quand elle se termina, tout le monde était de mauvaise humeur, insatisfait, le moral dans les chaussettes. Krakus n’en était pas mécontent : mieux valait que chacun soit conscient de la difficulté de sa mission.
Jacy et Dyami s’élancèrent dans la forêt, à la recherche du bois adéquat. Awan les suivit de loin. Ils eurent de la chance et trouvèrent rapidement ce qu’ils cherchaient. Ils commencèrent leur travail. Awan les observait.
— Prends ce qu’on a déjà coupé, lui dit Dyami au bout d’un moment. Ça gagnera du temps.
— Je peux pas. Mon objectif court à partir du moment où je commence à porter. J’ai intérêt à attendre le dernier moment et à grouper mes voyages.
— Mais si, vas-y quand même ! Les autres pourront commencer à assembler le bois !
— Ben, non, ça fait partie de votre mission, pas de la leur…
— Arrête de parler, dit Jacy à son coéquipier. Tu nous retardes…
— Mais j’essaye de faire avancer les choses…
— Écoute, notre intérêt, c’est d’atteindre notre objectif de coupe. Le reste…
Sur ce, Ituha, qui observait sans rien dire jusque-là, fit remarquer que la hache de Jacy avait sans doute besoin d’être affûtée.
— J’ai pas le temps, faut que je coupe, répondit Jacy. Et je te ferai remarquer que c’est moi qui ai gagné le concours de coupe. J’ai pas besoin de conseils.
Krakus débarqua à ce moment-là.
— Hein ? ! Quoi ? Dyami, t’as coupé que ça ? Tu te fiches de moi ?
— Mais je…
— T’es censé être un winner.
— Mais écoute-moi, c’est parce que…
— Je ne veux pas d’explications, je veux des résultats. Je te préviens, si t’atteins pas ton objectif, t’es viré. Y en a plein qui seraient heureux d’avoir ta place.
Une heure plus tard, la hutte commençait à prendre forme. Alfonso revint auprès de son chef.
— Alors ? demanda Krakus.
— Mort de rire. Élianta a proposé à tout le monde de s’arrêter.
— De s’arrêter ? !
— Ouais. Devine pourquoi.
— Vas-y.
— Pour boire un coup et se détendre un peu, qu’elle a dit.
— Sans déconner…
— Sans déconner. Et pourtant, on peut pas dire qu’ils s’épuisent à la tâche. Ils rigolent tout le temps…
— Ah bon ?…. Et qu’est-ce qu’elle fait, Élianta ?
— Elle leur dit que des trucs sympas, tout le temps, des compliments, des cajoleries… Bref, du grand n’importe quoi.
— Bon, ça me rassure. Ici, les gars ont bien essayé de m’embobiner pour faire un break. Évidemment, moi, je me suis pas laisser baratiner. On me la fait pas, à moi.
Ils firent quelques pas autour de la construction. Les hommes argumentaient entre eux sur la manière de s’y prendre, chacun convaincu d’avoir une meilleure idée que les autres.
— C’est bien, dit Krakus. Y a de l’émulation dans l’équipe.
— Ouais. Putain, qu’est-ce qui fait chaud !
— On se boit un truc ?
— D’ac.
Les deux hommes s’assirent par terre et burent en regardant l’ouvrage s’élever. Krakus essuya la sueur de son front d’un revers de manche.
Awan s’approcha d’eux.
— J’ai fini dans les temps, mon objectif est atteint. Mais je me suis tellement dépêché que j’ai très mal au dos, je peux presque plus bouger.
— C’est pas grave, ça passera.
— Alors c’est quoi, ma prime ?
Krakus toussa.
— Vu que l’équipe a du retard, je peux pas me permettre de te la donner ce coup-ci.
— Mais…
— Va aider les autres, donne-toi à fond et t’auras quelque chose, t’en fais pas.
— Mais…
— Vas-y, tu seras pas déçu, je te dis.
Awan s’éloigna en boitant.
— Ils peuvent pas s’empêcher de tirer la couverture à eux.
— Ouais, dit Alfonso, pensif.
— C’est pour ça qu’il faut être ferme. Sinon, on se fait bouffer.
Alfonso fronça les sourcils en regardant la hutte.
— Dis donc, t’as pas l’impression qu’elle penche bizarrement ?
— On s’en fout. C’est pas un concours d’architecture.
— Ouais, t’as raison.
Ils burent quelques gorgées désaltérantes.
— Qu’est-ce qu’il me veut, celui-là ? Ah, ils sont vraiment pas autonomes, soupira Krakus en voyant Jacy venir vers eux, l’air contrarié.
— Ituha dit que tu leur as demandé de tresser le toit au sol et de le monter après, alors que d’habitude on le tresse directement en place. C’est vrai, ça ?
Krakus acquiesça.
— T’aurais pu me prévenir ! Je suis concerné, quand même !
— Les événements exigent parfois un changement de stratégie en cours de route.
— J’aurais aimé le savoir…
— Chacun son rôle. Allez, va, ne t’occupe pas des décisions stratégiques. Reste concentré sur tes objectifs.
Jacy s’éloigna en râlant et en traînant les pieds. Krakus secoua la tête.
— C’est pas facile de trouver des gens motivés, de nos jours.
— Tiens, regarde qui voilà, dit Alfonso.
Élianta s’avançait dans leur direction.
— Peut-être qu’elle capitule ?
— Peut-être…
Elle se planta devant eux.
— On a arrêté, dit-elle.
Les deux hommes échangèrent un regard entendu.
— T’abandonnes, c’est ça ?
— Non. On a fini.
À ce moment-là, on entendit un grand fracas. Tous sursautèrent et se retournèrent : la hutte de Krakus venait de s’écrouler.