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« Vins de Jumilla »

Carvalho entra dans la taverne, au plan tout à fait identique à n’importe quel restaurant, pharmacie ou teinturerie du quartier, et demanda une bouteille de Jumilla. Le patron offrait 150 kilos d’humanité blafarde seulement décorée par de grands cernes mauves et plissés. Carvalho et lui étaient seuls dans la boutique où trônait une immense chambre froide en bois et ferrures chromées ; son bruit en s’ouvrant et se fermant rappelait à Carvalho les vieilles glacières des bars et bistrots de son enfance.

C’était là une reproduction gigantesque, adaptée aux proportions du patron, garnie intérieurement de carreaux de faïence verts. L’homme voulut franchir le mur du silence qui protégeait son client.

— Un désastre. Tout est un désastre. Moi, je vous les enverrai avec une pelle et une pioche. Et les autres, à la guillotine. On est 16 millions de trop. Pas un de plus, pas un de moins. Il leur faudrait une bonne guerre.

Carvalho but un autre verre et opina sans grand enthousiasme, mais suffisamment cependant pour que les 150 kilos se traînent jusqu’à lui et s’étalent sur la chaise d’en face.

— Vous croyez que c’est juste ? Bien sûr que non. Moi, il faut me connaître. Il faut savoir me parler. Trouver le contact. Mais en traître ? Que dalle. Je vous l’ai dit. On est 16 millions d’Espagnols de trop. Il n’y a pas d’issue. Lui, oui il savait nous faire marcher droit, et celui qui sortait du rang, paf, la guillotine. Je le répéterai tant qu’il le faudra : je préfère qu’on me dise les choses en face. J’aime mieux savoir. C’est ça que tu veux, d’accord ! Après on me le ressert tout cuit, alors non, ça non. Pour moi ils peuvent tous crever. Je l’ai dit sur tous les tons, comme je vous le dis. Ça ne marche plus. Vous me comprenez ?

Carvalho fit signe que oui.

— L’autre jour, sans aller chercher plus loin. Nous avions parlé de ce que nous avions à parler. Moi ceci, lui cela. Bon. Rien à ajouter. Eh bien, vous me croirez si vous voulez, mais une heure après ça ne marchait déjà plus. Et encore il rigole. Il rigole jusqu’à ce que j’en aie plein les couilles, et alors je lui envoie mon pied où il faut. Vous comprenez !

Carvalho termina la bouteille, laissa les cent pesetas dues à côté des dix kilos d’avant-bras.

— Restez ferme, mon vieux. Sinon on va vous faire tourner en bourrique.

— Ils savent à qui ils ont affaire, dit l’homme les yeux fixés sur le cercle de vin laissé par le verre de Carvalho sur le formica. Carvalho sortit et rentra chez le coiffeur le plus sophistiqué qu’il put trouver. Il y avait des têtes de mannequins de coiffure en photo et l’affiche « Sculpture du cheveu » survivait encore. Il demanda une coupe et un rasage. Il étudia avec appréhension les mains du barbier, une habitude de prison où le maximum exigible était un degré de saleté non scandaleux, et où le rôle de coiffeur était tenu par un quelconque assassin hypocondriaque.

Carvalho raconta l’histoire du parent disparu et montra la photo. Le coiffeur la vit plus qu’il ne la contempla, comme une sorte d’horizon qu’il découperait en tranches avec le rasoir qu’il tenait de l’autre main. La photo passa de main en main parmi les clients du salon et revint au coiffeur qui l’étudia avec plus d’attention.

— Moi cette tête-là me dit quelque chose. Mais je ne sais pas quoi, ajouta-t-il ensuite en la rendant à Carvalho.

— Je vous la laisse, regardez-la de temps en temps s’il vous plaît. Je reviendrai demain.

— C’est une tête que j’ai déjà vue, voyez.

Il repassa devant la taverne des Vins de Jumilla. Le patron était à la porte, appuyé sur ses jambes courtes et coniques, se disant quelque chose à lui-même, à voix basse.

— C’est toujours pareil ?

— C’est pire.

— Tenez bon.

— Plutôt mourir !

L’un poursuivit son chemin, l’autre ses méditations. L’unique dentiste de San Magin n’avait, lui non plus, jamais vu le visage – ni la dentition – de Stuart Pedrell. Tout comme les deux médecins aux salles d’attente pleines de vieux édentés mâchonneurs de mots tendres. Rien, de la « boutique » où coexistaient la cravate en soie et les slips en éponge, aux pressings, sans oublier les pharmacies et les kiosques. À certains endroits la photo avait l’air de remuer un puits de souvenirs. Mais pas plus. Dans les deux cours du soir, gérés respectivement par deux frères, enseignants de Carthagène, on n’avait pas non plus connu Stuart Pedrell.

Son impulsion diminuait d’intensité. Seul l’élan des efforts déployés en mots et démarches l’obligeait à poursuivre une enquête suicidaire.

« Ce soir, grand meeting des Socialistes de Catalogne ! Travailleur, pour un San Magin sous ton contrôle et non sous celui des spéculateurs, assiste au meeting socialiste au stade de la Creueta ! On y entendra Martin Toval, José Ignacio Urenda, Joan Reventos, Francisco Ramos. Les Socialistes, eux, proposent des solutions ! »

La voix sortait du haut-parleur d’une fourgonnette qui roulait lentement. Les gens accueillaient le discours sans grand enthousiasme, conscient qu’il leur fallait voter socialiste ou communiste comme une conséquence bio-urbanistique, mais sans aucune fougue. À peine quelques enfants s’approchaient de la portière du véhicule pour demander des papiers, et s’en retournaient déçus à leurs jeux, en disant : ceux de Vucédé(37) sont mieux.

Un grossiste en charcuterie mit la photo sous l’extrémité graisseuse d’un jambon suspendu, et une lourde goutte de gras de jambon de Trevêlez tomba sur le visage de Stuart Pedrell. Le marchand répara le méfait en passant sa manche sur la photo, il la laissa vernissée et plus sombre, comme si tout à coup vingt ans d’album étaient tombés sur elle.

Il abandonna les boutiques et commença à interroger les concierges des maisons qui n’avaient pas adopté un système de fermeture automatique. De vieux concierges blanchis par la pénombre sortaient du fond de leur puits illuminé par l’écran de la télé pour lui dire : non, ils n’avaient jamais vu cet homme.

Un pâté de maisons, deux. Même si ça doit prendre deux semaines de recherches, se disait-il tout en pensant que dès la tombée de la nuit il fuirait San Magin et reprendrait le fil logique en quête d’une autre issue.

Il avait l’impression de voir toujours la même loge, le même concierge, comme s’il rentrait et sortait continuellement par la même porte. Soudain il se rendit compte que les trottoirs étaient pleins d’enfants ; le soir qui tombait se préparait à accueillir leurs rires, leurs cris et leurs courses. Quelqu’un avait aussi donné l’ordre de sortie aux femmes enceintes, et elles picotaient le trottoir comme des canetons maladroits. Il monta vers l’église située sur le sommet arrondi qui dominait la pente où l’on avait construit San Magin. C’était une église fonctionnelle construite avec des matériaux pourris contre lesquels s’étaient déchaînés le vent, la pluie, les soleils despotiques des paysages sans arbres, et la peste lourde des fumées industrielles. Celles-ci naissaient au-delà des roseaux qui indiquaient obstinément l’ancienne présence d’un ruisseau aujourd’hui disparu.

Le curé avait une sacristie pleine d’affiches de demandes d’amnistie impuissantes et dépassées. Il y avait une affiche en italien annonçant : « Le Christ s’est arrêté à Eboli. » Marcelino Camacho façon 1975 arborait une barbe et un pull.

— Cette tête-là, je l’ai déjà vue. Mais pas vraiment. Il y a quelque temps. Mais je ne sais pas. Je ne saurais pas vous dire qui c’était ni quand je l’ai vue. C’est un de vos parents ?

Toute sa méfiance révolutionnaire étincelait dans cet œil qu’il ouvrait plus que l’autre. Carvalho sortit, suivi par l’œil perspicace, et il dut choisir entre pénétrer à nouveau dans le labyrinthe de la ville satellite, ou aller vers les quelques baraques éclairées, d’où sortait de la musique.

Sur le linteau de la porte, une pancarte : Commissions ouvrières de San Magin ; de l’intérieur fusait une chanson sentimentale de Victor Manuel, dédiée à l’amour entre deux subnormaux. Il tendit la photo à un réceptionniste qui tentait d’allumer un poêle à bois placé au milieu du local où dormaient deux douzaines de chaises issues de pères différents, une petite glacière, un tableau, une bibliothèque et des murs couverts de convocations et d’affiches politiques.

— Bien sûr que je le connais. Il venait souvent ici, il y a quelques mois, au début que nous avions le local.

— Comment s’appelait-il ?

— Mais ça n’est pas un parent à vous ? Vous devez le savoir mieux que moi. Ici on l’appelait tous le Comptable. Non, il ne s’est jamais vraiment inscrit. Mais il venait souvent. Et puis, tout à coup, il a cessé de venir.

— Il était très actif ? Il travaillait beaucoup ?

— J’ignore. Je ne sais pas ce qu’il faisait comme travail.

— Mais ici. Je vous demande s’il travaillait ici.

— Non, il assistait à des réunions. Il ne discutait pas beaucoup. Parfois il intervenait en public.

— Il était très engagé ?

— Non, non, modéré. Ici, on en trouve qui veulent faire la révolution en un jour. Lui, il faisait partie des modérés. Il l’était déjà dans sa manière d’être. N’est-ce pas ? Enfin, un homme bien élevé. Très prudent. Il ne parlait pas, par discrétion.

— Et vous ne saviez ni son prénom ni son nom ?

— Antonio. Il s’appelait Antonio, même si tout le monde l’appelait le Comptable, parce qu’il travaillait comme comptable.

— Où ?

— Je ne sais pas.

— Il ne s’est pas fait des amis ? Il ne venait pas avec des gens ?

— Si.

Il avait laissé échapper un sourire.

— Avec des filles ?

— Avec une fille. Une des métallos qui travaillent chez SEAT : Ana Briongos.

— Elle continue à venir, elle ?

— Non, parfois. Mais elle est très très radicale. Elle fait partie de ceux qui se sont mis en rogne au moment du Pacte de la Moncloa, et elle est encore en rogne. Il y en a qui croient que ça va changer du jour au lendemain parce qu’ils l’ont décidé. Il leur manque l’âge et une expérience comme la guerre. Il leur faudrait une guerre civile. L’homme est bien le seul animal à tomber deux et trois fois dans le même piège. Une très chic fille, Briongos. Avec des couilles comme ça. Engagée, mais impatiente. Ici, tel que vous me voyez, je suis sur la brèche depuis 1934 et je suis passé par tout, vous entendez par tout. Les coups que l’on évite, et ceux que l’on reçoit ! Et après ça ? Vous croyez que je vais aller mettre le feu à des boîtes à lettres ? Vous avez déjà écouté parler Solé Tura ? Moi, une fois, je l’ai entendu dire quelque chose qui m’a fait réfléchir. Attendez que je me souvienne. La bourgeoisie a mis quatre siècles pour arriver au pouvoir, et la classe ouvrière n’a que cent ans d’existence historique comme mouvement organisé. Mot pour mot. Je vous le cite de mémoire. C’est chié ce machin, hein ! Eh bien, il y en a qui croient qu’en arrivant au Palais du Gouvernement avec la carte du syndicat, ils peuvent dire : « Allez, dehors ; maintenant c’est moi le chef. » Vous comprenez ? Des gens comme ça par centaines. Il faut avoir de la patience. Avec de la patience il n’est pas encore né celui qui nous vaincra. Bon, si on commence à taper dans la mêlée, on va avoir tout le monde sur le dos, car eux ils n’ont pas leurs yeux dans leurs poches. Ils voient mieux que les lynx.

— Où puis-je voir Briongos ?

— Ça, ça n’est pas mon affaire, et ici on ne vous donnera pas d’adresse. Parlez avec le responsable si vous voulez, mais ici on ne donne jamais d’adresse. C’est une responsabilité, vous comprenez bien.

— Vous ne savez pas non plus où travaillait le Comptable ?

— Pas vraiment. Il me semble qu’il travaillait à la commande. Il tenait les comptes d’un magasin de verres, de bouteilles et d’ustensiles. Vers le quartier neuf, vers là-bas, je l’avais parfois vu dans ce coin. Toujours très raide, il marchait comme ça bien raide. D’abord on se méfiait de lui. Il avait l’air d’un étranger, et personne ne savait d’où il sortait. Mais le voir avec Briongos a été une garantie. Celle-là elle était déjà en taule quand elle avait encore des nattes. Son père lui flanquait de ces roustes, et elle, que dalle. Une lutteuse. C’est une misère que des gens comme ça se fatiguent, et envoient par-dessus bord tous les efforts accumulés. Maintenant elle dit à qui veut l’entendre qu’elle en a marre de tout et que la bourgeoisie contrôle tout. Tout ça. Figurez-vous. Moi. Moi, la bourgeoisie me contrôle. On patiente, on patiente, on avale tout, et un jour on n’en peut plus. Hein ? Qu’est-ce qu’elle m’a donné à moi la bourgeoisie, bordel ?

— Ne te mets pas en rogne, Cifuentes, lui cria un garçon et il se mit à rire avec ses copains.

— Moins de rigolade et plus de respect. Vous aussi vous êtes des têtes de linottes.

— Tu veux un joint, Cifuentes ?

— Tu préfères peut-être un kilo de capotes ?

— Vous les entendez ? De grandes gueules, mais ça, ça tombe dans l’oreille d’un ennemi de classe et vous imaginez le scandale. C’est l’inconscience de la jeunesse. Il faut avancer avec prudence et attendre les conditions favorables.

« Les conditions favorables… » un écho d’idéologie dans la mémoire de Carvalho. Les conditions. Elles peuvent être favorables, ou bien objectives ou subjectives. Les conditions.

— Soudain, le Comptable a disparu et ça n’a étonné personne ?

— Non, il est parti comme il était arrivé, et on a autre chose à faire que s’occuper de ça. S’il fallait s’en faire pour tous ceux qui entrent dans le mouvement ouvrier et en sortent, on serait tous chez les fous. Et plus encore de nos jours. D’abord il n’y avait qu’inscriptions et euphorie. Et maintenant on maintient une certaine discipline sur les lieux de travail, mais ici il n’y a pas un chat. Ça ne s’anime un peu que lorsque les avocats du travail viennent donner des consultations. Le franquisme nous a tous mal élevés. Quand je lis que le peuple espagnol est mûr pour la démocratie, j’ai envie de hurler. Quelle maturité et quelle merde !

— Ne te mets pas en rogne, Cifuentes !

— Je me mets en rogne si ça me botte, bordel de Dieu ! D’abord je parle avec ce monsieur et pas avec toi.

Il l’accompagna jusqu’à la porte.

— Ce sont de braves garçons, mais ils aiment me faire tourner en bourrique. Ensuite, ils me donnent tout ce qu’ils ont, mais ils s’amusent à me faire chier. C’est la vie. Moi, je supporte ça parce que je suis retraité, je viens ici et je fais faire l’économie d’un salaire au syndicat. Là, comme vous voyez, je suis allé six fois en prison. La première fois en 1934, ensuite lors de l’affaire Nuñez en 58. Quand on a remis sur pied les Commissions ouvrières, une fois de plus, et chaque fois qu’il y avait des histoires aux Arts Graphiques. Cifuentes, direction Layetana. Un jour, j’ai dit au commissaire Creix : « Si vous voulez, je peux venir habiter ici », et ce cynique, il rigolait. Quel sale type ! On m’a dit qu’il était parti à la retraite.

— Qui ?

— Creix. C’est peut-être vrai. Il doit avoir mon âge. Et vous ne savez pas la meilleure ?

Il lui prit le bras, le reconduisit jusqu’à la rue, et lui dit à voix basse :

— Creix et moi nous sommes collègues.

Il recula pour saisir l’étendue de la surprise que devait refléter le visage de Carvalho.

— Vous n’avez pas compris ? Vous allez voir. J’ai suivi les cours de commandement à l’école du Parti, à Pins del Vallès, pendant la guerre. Il y en avait qui sortaient commissaires politiques sur le front, et d’autres qui sortaient dans la police. On m’a dit de rentrer dans la police de la République. C’est Comorera lui-même qui me l’avait conseillé, il m’avait dit : « Écoute, Cifuentes, des commissaires politiques, on en a tant qu’on en veut, mais on manque de policiers fiables, parce que la police est pleine de gens de la 5e colonne. » Alors je suis rentré dans la police. Ensuite, il m’est arrivé ce qui m’est arrivé. Parce que j’étais au commissariat d’Hospitalet, et mon chef était un certain Gil Llama. Ça vous dit quelque chose ? Celui-là, il devait bien être de la 5e colonne, parce qu’après la guerre, tout guilleret, il a gardé son poste.

» De plus, quand je suis sorti de prison, en 46, je suis tombé sur lui, sur la Ronda, je ne sais plus comment s’appelle cette portion de Ronda où il y avait l’Olimpia, et il a fait comme s’il ne me connaissait pas. Pauvre ! Ensuite, j’en ai vu de toutes les couleurs, et il y a quelques mois, je reçois la lettre d’un avoué qui me dit que je peux réclamer mes droits comme policier de la République. Je vais le voir, un monsieur très attentif, très au courant. Il me fait juste payer la commission et c’est tout. Et on fonce. On aurait pu hésiter. Mais non, on fonce. Et bon Dieu ! regardez !

Il sortit d’un portefeuille de plastique une circulaire toute pliée et froissée : « Vos droits comme fonctionnaire de police en retraite vous sont reconnus, au titre de sous-commissaire. »

— Sous-commissaire. Moi. Avec une pension de 30 000 pesetas par mois. Qu’est-ce que vous en dites ? Ma retraite comme garçon de magasin de luxe était de 15 000, et maintenant, 30 000. Je me sens riche, comme si j’étais riche, et en plus sous-commissaire. Il était temps qu’il m’arrive enfin quelque chose de bien. Ma femme n’arrive pas à y croire. Elle est un peu malade avec toutes ces contrariétés. Je lui montre la lettre. Je lui montre les 30 000 pesetas tous les mois, et elle, butée comme une chèvre : « Evariste, je m’appelle Evariste, ça va mal finir ! » Qu’est-ce que vous en pensez ?

C’était une question adressée à un homme du monde, qui venait de l’au-delà, de la ville dont lui avait été expulsé.

— Cifuentes, quand on reconnaît à quelqu’un la qualité de fonctionnaire, personne ne peut la lui retirer. Vivez tranquille.

— Moi, l’argent, je m’en fiche. C’est pour être sûr. Un jour je vais chercher l’adresse de Creix et de quelques autres qui m’ont écorché vif, et je leur mettrai ce papier sous le nez.

Les mers du Sud
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