L’Afrique est un pôle majeur de la
séquence de la mondialisation des décennies 2000 et 2010. Elle a
troqué son image de marge contre celle de nouvelle frontière pour
ses partenaires occidentaux traditionnels comme pour les nouvelles
puissances émergentes, Chine en tête. Le continent est ainsi apparu
comme un espace d’opportunités pour de nombreux acteurs, publics ou
privés, légaux ou illégaux : ils tirent parti de l’abondance des
ressources naturelles, des besoins de consommation et
d’infrastructures liés à l’essor démographique, mais aussi des
fragilités sociopolitiques.
La diversification des partenariats et l’intensité des relations Sud-Sud semblent favorables : elles augmentent les marges de négociation des États africains face à des partenaires extérieurs en concurrence et font croître les investissements et les flux financiers. Elles ont cependant leur revers. La situation aux portes de l’Europe d’une Afrique aux États-nations fragiles favorise le crime organisé (trafics de drogue, d’armes et de migrants, terrorisme islamiste), notamment dans certaines marges étatiques, comme le Sahara, vulnérable à l’extraversion par le crime. Poussée démographique et ouverture économique amplifient par ailleurs les flux migratoires extracontinentaux, aux horizons diversifiés, preuves de l’ancrage africain dans la mondialisation.
La diversification des partenariats et l’intensité des relations Sud-Sud semblent favorables : elles augmentent les marges de négociation des États africains face à des partenaires extérieurs en concurrence et font croître les investissements et les flux financiers. Elles ont cependant leur revers. La situation aux portes de l’Europe d’une Afrique aux États-nations fragiles favorise le crime organisé (trafics de drogue, d’armes et de migrants, terrorisme islamiste), notamment dans certaines marges étatiques, comme le Sahara, vulnérable à l’extraversion par le crime. Poussée démographique et ouverture économique amplifient par ailleurs les flux migratoires extracontinentaux, aux horizons diversifiés, preuves de l’ancrage africain dans la mondialisation.