L’équation agricole
L’agriculture est au cœur des défis africains. Elle doit tout à la fois nourrir une population, notamment urbaine, en forte croissance, fournir suffisamment d’emplois pour accompagner l’augmentation de la population active résultant de la transition démographique, améliorer sa productivité pour réduire la pauvreté, et enfin préserver le capital naturel et les équilibres environnementaux, tout en s’adaptant aux effets du changement climatique !
Des agricultures en mouvement

L’agriculture occupe une large part de la population active mais sa contribution au revenu africain brut est limitée (15,6 % en 2013). Elle reflète la diversité des potentiels agronomiques et de leur interprétation par les sociétés. La dualité des structures de production est fréquente : des enclaves capitalistes tournées vers l’exportation, dont le nombre et la taille ont augmenté depuis 2000 en même temps qu’apparaissent de nouvelles spéculations (fleurs, agrocarburants), cohabitent avec une agriculture familiale essentielle pour l’emploi. Celle-ci contribue également aux exportations, à travers des cultures de rente datant de l’époque coloniale (café, cacao, coton, palmier à huile, hévéa, olive), qui peinent à se maintenir dans un contexte mondialisé instable. Les agriculteurs africains ont surtout répondu à l’augmentation de la demande alimentaire par l’extension des superficies cultivées, la diffusion de nouvelles plantes (dont le maïs) et le maraîchage. Aujourd’hui, la pression sur les ressources (terres, eau) impose d’inventer de nouveaux modèles.

 

Une diversité agricole

Les aires culturales reflètent les choix des sociétés africaines puis de l’agriculture d’exportation devant la diversité des milieux. Elles suivent une zonalité climatique parfois altérée par le relief. Aux deux extrémités du continent, des cultures méditerranéennes (blé, vigne). Puis le Sahara (oasis, élevage caprin ou camelin). Les espaces semi-arides cultivent le mil et pratiquent l’élevage pastoral bovin. « L’Afrique des greniers » (mil, sorgho) des zones soudaniennes s’oppose à « l’Afrique des paniers » (Pourtier) subéquatoriale (tubercules, bananes). Quelques régions sont rizicoles, parfois depuis longtemps. À ces héritages anciens s’ajoutent au XXe siècle des cultures d’exportation : en zone soudanienne, coton et arachide ; près de l’Équateur, palmiers, fruits, hévéa, cacao et café, ce dernier occupant aussi les hautes terres.

 

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Des variables à conjuguer

États et bailleurs de fonds ont redécouvert l’importance de l’agriculture après la flambée des prix agricoles et les émeutes de la faim de 2008. Les voies de la modernisation sont l’objet d’âpres débats sur l’équilibre optimal en termes social (agro-industrie/agriculture familiale), technique (révolution verte/agro-écologie) ou de finalité (alimentation et marché intérieur/rente d’exportation). Les positions favorables à l’agriculture familiale cohabitent souvent avec des décisions accélérant le développement d’une agriculture capitalistique, non sans susciter des tensions. Les réformes foncières en cours dans de nombreux pays ont pour enjeu de sécuriser l’investissement en évitant d’exclure les pauvres et les éleveurs, usagers mobiles du territoire. Produire plus malgré le réchauffement climatique implique aussi de développer une irrigation jusqu’à présent limitée, tout en diversifiant ses formes et en ménageant l’environnement.

 

 

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Atlas de l'Afrique
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