Chapitre 4 CE QUE C’ÉTAIT QUE SIR ARTHUR

C’était un Anglais très-blond, qui venait probablement de l’Angleterre. Il dépensait beaucoup d’argent, mais peu de paroles.

Il jouait gros jeu avec le colonel et dansait avec la comtesse Louise.

À Tours, en Touraine, il y avait en ce temps-là un fort grand poète qui faisait des devises pour les bonbons en chocolat. C’était la nuit que l’inspiration lui venait.

Or ce poète demeurait dans un grenier, vis-à-vis de la maison de sir Arthur.

Et ce poète racontait que toutes les nuits, à minuit, sir Arthur pleurait et gémissait sur un balcon, disant : « J’étouffe ! Je meurs ! Éloignez de moi ce Galiléen et sa croix ! »

Les poètes ne passent pas pour avoir la tête bien solide.

Mais au lieu de raconter ces nigauderies nous aurions bien mieux fait de l’avouer franchement : Nous ne savons pas du tout ce que c’était que sir Arthur.